Esclave Des Vampires

Chapitre 60.

Je me réveille après une nuit peu reposante. J'ai déjà le plus grand mal à dormir ailleurs que "chez moi", il a fallut en plus que je me mette à ruminer un tas de pensées sur tout ce que j'ai appris. Surtout sur ce fameux moyen de rendre un vampire mortel.

Oui, je sais, Claude a dit que je ne pourrai rendre qu'un seul vampire mortel, mais il y a sûrement un moyen de trouver une parade, non ?

Non ? Vous êtes sûrs ?

Bon...

Et ! Une minutes, vous !

Comment vous pouvez savoir ? Et puis, c'est quoi ce regard ?

Vous savez quelque chose, j'en suis sûre !

Vous ne voulez pas me dire ?

Et si je vous fais mon regard de chien battu ?

"Te vexe pas hein, mais quand tu fais cette tête, on pourrait soudainement croire que tu es le fruit d'une union entre Quasimodo et un Bulldog qui a la rage"

C'est quand même un peu vexant...

Et pourquoi vous rigolez, vous ?

Non, ma conscience n'a pas raison ! C'est pas vrai.

Oh et puis zut, je retourne me coucher.

J'enfuis ma tête dans mon oreiller et mes paupières commencent doucement à se fermer quand j'entends de l'agitation devant ma chambre.

Curieuse comme je suis, je me glisse hors du lit en faisant le moins de bruit possible pour aller ouvrir méticuleusement la porte.

Deux jeunes hommes se tiennent juste devant ma porte et ne remarquent pas ma présence, étant trop pris par leur discussion endiablée; un débat si passionnant que j'ai décidé de vous le retranscrire ci-dessous.

-On ne devrait pas, s'écrie l'un.

-Mais pourquoi ? demande l'autre.

-Je ne sais pas, répond son camarade, ça ne se fait pas.

-Je pense que c'est bon, non ? Nous avons attendu qu'il soit 9h.

-Oui mais...

-Et puis, le coupe-t-il, à chaque fois que nous avons des invités, le maître ordonne qu'on les réveille à 8h30 pour le petit-déjeuner !

-C'est vrai, hésite le jeune homme, mais dans ce cas-ci, non seulement le maitre n'a rien ordonné, mais en plus c'est la première fois que notre invité est... une femme...

Lorsque le jeune majordome prononce ce mot comme si il était interdit, je ris intérieurement, pensant que peut-être Claude a-t-il dit vrai en affirmant que l'ambiance de cette bâtisse n'était pas obscène.

Mon rire n'était sans doute pas si intérieur que ça car les deux garçons semblent enfin remarquer ma présence pourtant si charismatique et imposante. Bon d'accord, je veux bien admette que je n'ai pas beaucoup de présence mais une fois qu'on me remarque, il devient impossible de me quitter des yeux tant je suis belle !

Non ?

"Non...."

Laissez-moi rêver bon sang !

Pendant cette brève conversation intérieure, les deux majordomes sont restés figés sur place, comme si j'étais cette brave Méduse dont le chevelure est un tas de serpents entrelacés et que, avec mes yeux et mon visage de gorgone, je les avais pétrifiés.

Je vois à quoi vous pensez et je vous dis que même si mes cheveux sont étranges, ils ne sont pas plus magiques qu'ils ne sont des serpents alors arrêtez de dire que c'est de ma faute si les deux bonshommes sont aussi immobiles que des playmobils !