Chapitre 65.

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Je le regarde comme si il était complètement taré et j'éclate soudain dans un fou rire incontrôlable. J'ai mal aux côtes, tellement ce qu'il dit est absurde.

-Lisa...

Je relève la tête et lorsque je remarque l'expression du vampire, mon rire se stoppe net. Même un vigile ne pourrait pas afficher un air plus sérieux.

-Je vois, dis-je avant de me tourner vers l'entrée du manoir, non sans jeter un regard de pur dégoût à Vincent. Mon avis n'a vraiment, mais alors vraiment aucune valeur ! Si vous me le permettez, Lisa-l'objet retourne dans sa chambre en attendant qu'on lui trouve une quelconque utilité !

-Attends, me rattrape mon nouveau "propriétaire". Viens demain matin pour ranger ma bibliothèque.

J'étais déjà dans un état de rage incontrôlable mais là, c'en est trop ! Je donne à Vincent la gifle la plus forte que je puisse faire et je m'en vais en accélérant le pas.

Sans prêter attention à Maxime qui cours derrière moi dans les escaliers, je rentre comme une furie dans ma chambre et lui claque la porte au nez avant même que la semelle de sa chaussure ne vienne souiller mon sol.

-Fous-moi la paix !! hurlai-je, n'étant pas sûre qu'il comprenne tous les signes que je lui ai envoyé, indiquant clairement de ne pas me parler.

Je l'entends s'éloigner, et mon coeur se calme. Je recommence à respirer normalement contre la porte.

C'est quoi ce bordel... Qu'est-ce qu'ils ont tous dans cette baraque !?

"J'en ai aucune idée mais ce qui est sur, c'est que c'est une maladie contagieuse".

Je commence à regretter amèrement les paroles dites à Maxime. Je n'aurais pas du lui dire que j'avais besoin de lui !!

"Idiote..."

Ouais...

"T'aurais du rester avec Claude"

Si il avait bien voulu de moi, je serai restée. Tu peux me croire...

Je regarde la boite de pastille pour la gorge et dans un élan de colère qui me donne envie de tout casser sans raison, je la jette contre le mur. La boite s'ouvre, déversant son contenu sur le sol.

-Super, ralai-je en me levant pour tout ramasser.

Après quelques heures supplémentaires passées à pester toute seule contre tous les pauvres et innocents objets, je finis par aller me laver et dormir, au plus grand soulagement de ceux qui ont survécu à l'ouragan-Lisa.

*****

-Lisa ?

J'ouvre les yeux et les pose instantanément sur Maxime qui est venu squatter mon lit.

Une minute....

Mais qu'est-ce qu'il fiche là, nom d'une bicyclette à paillettes !

Il dort ? Ou peut-être qu'il est mort !

Vous avez raison, il est juste endormi. À mon plus grand désespoir ou à mon plus grand soulagement ? seule Géraldine le sait.

"Mais je ne dirai rien !"

Évidement.

Il parle en dormant, c'est mignon.

Bref ! Je le pousse mais vous commencer à me connaitre hein, je suis...

Oui, je suis stupide, c'est vrai. Mais ce que je voulais dire, c'est que j'étais dépourvue de toute forme de délicatesse.

C'est donc avec une brutalité préméditée (et un plaisir mal dissimulé) que je le fais dégager de mon lit. Maxime tombe sur le sol et se réveille aussitôt en écarquillant les yeux, sous mon regard absolument pas bienveillant, rempli de satisfaction et d'amusement.

Esclave Des VampiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant