Chapitre 42

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Vincent a achevé le travail, mais c'est toujours sans résultats concluant. J'ai donc pris congé des deux vampires pour aller voir Iris, le temps qu'ils trouvent quoi faire.

Encore une fois, ils posent tous leurs espoirs et leur putain de confiance en moi. Ils mettent le poids d'au moins trois baleines sur mes frêles épaules. Et trois baleines, je peux vous dire que c'est plutôt lourd.

Moi, je ne sais pas quoi faire. Pour la traduction du texte, c'était un coup de chance. Ou plutôt, un coup de maladresse, mais ça, je ne leur ai pas dit. Vous gardez le secret hein ! Laissons les croire que je suis un tantinet intelligente. Ne serait-ce qu'un peu !

En plus, quelle idée se reposer sur moi ? Prenez quelqu'un de plus doué au niveau intellectuel et foutez moi la paix !

Enfin bref, je vais arrêter de penser parce que j'ai déjà foncé dans 3 personnes qui passaient dans le couloir.

Wow. C'est dur d'arrêter de penser. Je dirais même, impossible. Mais c'est pas grave. De toute façon, je viens d'arriver devant la porte de la chambre d'Iris.

Comme je suis absolument sans gêne, je rentre dans sa chambre sans toquer. Elle se tient là, sur son lit, en train d'écrire quelques chose.

Dès qu'elle me voit, elle referme rapidement son cahier, en devenant incroyablement rouge.

C'est sûrement son journal intime.

Journal intime ? Mais bien sur !

Sans même prendre le temps de dire bonjour à mon amie, je quitte sa charme en courant, sous son regard abasourdi.

Je cours (du plus vite que je peux), dans le couloir, zigzaguant entre les femmes, écrasant quelques pieds au passage. Je monte les marches quatre à quartes, je trébuche, je tombe, je me relève et je continue ma course.

Je débarque dans la bibliothèque et fonce vers l'étagère. Vincent est occupé à ranger, mais pour une fois, c'est moi qui l'ignore totalement, comme si il n'était pas plus important qu'une vulgaire saucisse.

Je parcours les livres du regard et rapidement, je tombe sur celui que je cherchais. Un livre plutôt imposant avec une couverture en cuir bleue foncée et sur lequel est dessiné une belle rose.

Vincent me regarde interloqué et un peu paniqué. Pourtant, il me laisse faire.

Je pose donc mon livre sur son bureau et je cherche un objet tranchant ou pointu. Un trombone ? Ça devrait faire l'affaire.

Je le prend et le plante dans mon doigt, sans ménagement. Vincent, qui se tient derrière moi (d'ailleurs trop près), ne pose aucune question. Il doit se dire que de toute façon, je suis folle alors ça ne sert à rien de poser des questions.

Enfin bref, j'extrais le morceau de mon doigt, et je laisse couler le sang sur la rose qui se tient sur la couverture.

Aussitôt, le dessin devient rouge et le livre s'ouvre tout seul.

Fière de moi, je me tourne vers Vincent, histoire de dire " Hey ! T'as vu ça ? Pas si conne hein !"

-Finalement, commence le vampire.

Oui , c'est ça ! "Finalement, tu n'es pas si conne !" Dis-le ! Je veux l'entendre !

-Malvina n'était pas aussi intelligente qu'on le dit, continue-t-il, ses codes sont simples à traduire, ses épreuves enfantines et ses pièges se déjouent facilement.

...

Ne dites rien. Laissez-moi seule avec ma honte et mon désespoir.

"Non Lisa ! Défend ton honneur"

Esclave Des VampiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant