Chapitre 52.

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Heureuse de voir enfin le bout de mon aventure, j'accours vers la petite maison. Je la regarde, émerveillée en attendant que les deux frères, qui ont préféré marcher, arrivent à mon niveau.

-C'est ici, demande Maxime, dans cette vieille maison en ruine ?

-Non, répondis-je agacée par sa question débile, tu continues tout droit et tu arrivera dans un champs de fraises !

Maxime me foudroie du regard, j'en fais autant. Nous continuons de nous regarder, aucun de nous deux ne veux baisser les yeux devant l'autre.

POC !

Nous tournons tous les deux la tête vers Vincent. Ce dernier est debout, les yeux écarquillés, occupé à se masser le front.

-Qu'y a-t-il Vincent, s'inquiète Maxime, tu as foncé dans un arbre ?

-Non, répond celui-ci d'un air perplexe, je voulais m'approcher de cette masure mais il semblerait qu'elle ne veuille pas de moi.

Je tente à mon tour de m'approcher de la porte d'entrée. J'en étais sûre, moi, j'arrive à passer. Sûrement parce que je suis une sorcière.

Je laisse échapper un petit rictus avant me tourne vers les deux frères un grand sourire aux lèvres. Cette fois, c'est moi qui ai l'avantage et qui vais régler la situation.

Maxime regarde son frère avec une expression faciale qui veut clairement dire " On fait quoi ?" et l'intéressé reste de marbre tandis qu'il continue de masser son front devenu légèrement rouge.

Moi, je ricane intérieurement en ouvrant mon sac. Je quitte l'enceinte protégée pour me rapprocher des deux frères, en tenant entre mes mains le livre de formules.

Alors que je le feuillette pour trouver un sort annulant cette protection, la grande main de Vincent vient se poser sur la mienne.

-Laissez, dit-il calmement, c'est inutile, vous ne trouverez rien là-dedans. Dépêchez-vous de rentrer, nous vous attendrons ici.

Je ne sais pas pourquoi mais je regarde Maxime pour avoir son consentement. Sûrement un peu frustré, il fait tout de même un petit mouvement de tête vers la maison. Je souris timidement à Vincent et je range le petit grimoire dans mon sac.

J'avance le coeur battant vers la petite porte en bois humide et couverte de mousse. Je monte les deux petites marches en bois, grinçant sous mes pas. Je pose ma main sur la porte à un endroit où il n'y a pas trop de mousse, et je la pousse délicatement.

À l'intérieur, impossible de voir quoi que ce soit, il fait tout noir. Noir comme Barbouille dans les Barbapapas. Je fais quelques pas à l'intérieur et aussitôt la porte se ferme. Je reste donc debout, sans bouger, dans une pièce où il fait un noir d'encre.

C'est pas juste ! Si il fait noir, comment diable voulez vous que je réussisse à lire mon grimoire !? Franchement, y'a plus de respect.

-Hey toi ! La maison ! Tu sais ce que je leur dit aux gens insolents comme toi !? Pas de respect, pas de spaghettis !!

La maison reste de marbre et aucun éclairage ne survient.

Bon. Je crois que je n'ai pas le choix, je vais devoir y aller à l'aveugle. En agitant mes mains devant moi, je fais quelques pas mais je ne tarde pas à foncer dans quelques chose. Je tâte l'objet, il me semble que c'est une rampe d'escalier. J'avance un peu mon pied pour vérifier, oui, je confirme, ce sont bien des marches qui se trouvent en face de moi.

Je monte petit à petit en espérant qu'une fois à l'étage, il y aurait un peu plus de luminosité. Au bout de cinq minutes à tâter la rampe et lever mes pieds avec précaution, j'arrive en haut, mais il n'y a toujours aucune source de lumière, aussi infime puisse-t-elle.

Esclave Des VampiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant