Esclave Des Vampires

Chapitre 11.

Je lève les yeux et je me retrouve face à un masque. Oui, un masque noir avec des traits rouges. Bizarre.

-Tu devrais faire plus attention petite, me dit la voix la plus délicieuse que je n'ai jamais entendu de toute ma misérable vie.

-Désolé, dis-je en me dégageant de l'étreinte de mon interlocuteur.

Je le regarde de plus près. Il est grand, je ne vois pas son visage, il est tout de noir vêtu et il porte une grande capuche cachant la moitié de son masque. Celui-ci s'arrête sur le nez de l'homme laissant apercevoir ses lèvres minces. Quelques fines et longues mèches bordeaux dépassent de sa capuches et retombe jusqu'à son torse.

C'est encore un des psychopathes de la famille ? Genre le grand-père ou je ne sais quoi.

Je me montre aussitôt agressive envers lui.

-Vous êtes encore un frère !?

-Non, répond il d'un ton neutre.

-Cousin ?

-Non plus.

-Père ? Grand-père ? Tonton ?

-Non, non et... non.

-Quoi alors ?

-Je suis le jardinier.

Ah... J'avais vraiment tout faux. Je sens un regard se poser sur moi et je tente alors de changer de sujet, pour éviter de rire de ma bêtise.

-Vous êtes souvent dans le jardin ?

Même si je ne les vois pas, j'ai l'impression que les yeux de l'homme en face de moi se mettent à pétiller.

-Oui, dit-il joyeusement. Il faut dire que je n'ai pas le pouvoir de jardiner par télékinésie.

-Eum... Alors, vous sauriez peut-être me renseigner.

-Peut-être.

-Pourquoi la porte noire ne cesse de se mouvoir dans tout les sens ?

Un sourire malicieux naît sur son visage.

-Disons... Que ce manoir est capricieux.

C'est une sorte de slogan cette phrase !?

-Mais, reprend l'homme, vous pouvez réussir à le dompter.

-Comment ?

-Ça, c'est à vous de le trouver.

Cet homme... Il est vraiment intriguant et mystérieux. J'adore ! En plus, il n'a pas l'air d'un suceur de sang détraqué contrairement à certains (je ne vise personne).

-Excusez-moi mademoiselle, mais je dois aller m'occuper des roses.

Il me contourne dans l'escalier et descends plus loin.

-Attendez !

Il se retourne.

-Oui ?

-Eum, dis-je en réfléchissant à ce que je pourrais bien dire.

En fait je voulais juste continuer de parler avec lui.

-Pourquoi est ce que je ne peux pas sortir du manoir ?

Le jeune homme rigole et ignore royalement ma question. Le porte s'ouvre d'elle-même avec respect sur son passage en me narguant complètement. Avant de disparaître dans le jardin, l'homme se retourne et se décide enfin à répondre.

-Votre poignet, dit-il avant de sortir.

Mon poignet ? Qu'est ce qu'il a ? Je regarde mon poignet et...