Esclave Des Vampires

Chapitre 67.

"Il était une fois, dans une petite maisonnette en pleine campagne, une petite fille. Cette petite fille avait une poupée. Une poupée dont elle était inséparable.
La poupée elle aussi, passait tout son temps avec la petite fille. On ne voyait jamais l'une sans l'autre. Elles riaient, dansaient et s'amusaient ensemble.

Mais un soir, alors que la petite fille dormait, la poupée eut envie de visiter le vaste monde. Elle sortit donc par la fenêtre et arriva dans le jardin.

-Mais la ville est bien trop loin, se dit-elle. Si j'y vais à pieds, je n'y serai pas avant demain...

Elle trouva bien vite la solution à son problème lorsqu'elle vit dans un recoin du jardin, la vieille bicyclette rose de la petite fille.

-Elle est devenue bien trop petite pour elle, affirma la poupée, elle ne m'en voudra pas si je la lui emprunte.

Aussitôt dit, aussitôt fait ! Elle grimpa sur le véhicule et pédala jusqu'à la ville voisine. Là, elle rangea sa bicyclette dans un petit buisson et parti à la découverte de l'endroit.

La ville durant la nuit, que c'est beau ! Les lampadaires qui éclairent les pavés mouillés, le ciel étoilé qui se reflète dans la fontaine et surtout ces rues désertes où l'on peut quelque fois croiser un couple en balade ou une groupe d'hommes qui ont l'air bien heureux.

Tout cela était très beaux, mais il manquait quelque chose aux yeux de la poupée. Elle reprit donc la bicyclette pour se rendre dans la ville un peu plus loin.

Là, elle y vit tout ce qui se trouvait dans la précédente. Mais en plus, il y avait une fanfare qui déambulait. La musique était telle, que la petite poupée ne put d'empêcher de danser.

Cependant, il y avait toujours un détail manquant. La poupée avait beau s'amuser comme jamais, quelque chose n'allait pas.

Elle prit donc la bicyclette pour aller jeter un œil un peu plus loin mais l'engin étant un peu rouillé, les roues, les pédales, les freins et le guidon se cassèrent. La poupée tomba dans un buisson sur le bord de la route et se mit à pleurer.

-Que va dire la petite fille, gémit-elle. J'ai brisé sa bicyclette...

Ayant prononcé ces paroles, la poupée découvrit enfin ce qui manquait à ce voyage : c'était son amie.

Le jour se levait, bientôt la petite fille allait se réveiller et la poupée ne serait pas là pour lui dire bonjour.

Elle était malheureuse, jamais elle n'aurait dû quitter la petite fille. Elle qui l'aimait tant, elle qui s'en occupait si bien.

Et comment la retrouver alors que la bicyclette est inutilisable ? La seule solution était de marcher.

Alors, la poupée marcha, marcha et marcha. Elle marcha toute la nuit, jusqu'à tomber d'épuisement.

Quand la petite fille se réveilla le lendemain, elle découvrit que son ami avait disparu. Alors, elle alerta ses parents qui se mirent aussitôt à la recherche du jouet.

Ils la retrouvèrent au fond du jardin, derrière un buisson.

-Tu as dû l'oublier en venant jouer ici, constata maman.

-Fais y plus attention, gronda papa.

Mais la petite fille avait très bien compris. À compté de ce jour, elle emmena sa poupée au village tous les dimanches et elles vécurent heureuses, encore plus proches qu'elles ne l'étaient avant ! (Enfin, jusqu'à ce que la petite fille grandisse mais ça, c'est une autre histoire)."

Cette histoire... Elle me dit quelque chose mais je ne parviens pas à dire quoi.

Je regarde autour de moi, je suis où ?