Esclave Des Vampires

Chapitre 64.

-Je voulais te donner ça, me dit Claude en me tendant une petite boite.

Je prends l'objet et le regarde de plus près.

-Des pastilles pour la gorge ? m'étonnai-je.

-Euh oui, se justifie le vampire. Je pensais que t'en aurais besoin, vu ce qui t'attends dehors...

-Ah... Et bah merci encore.

J'ouvre finalement la grande porte et retrouve Maxime qui m'attends devant une grande voiture noire. Lui qui me semble si vieux-jeu, je ne pensais pas qu'il puisse être en possession d'un tel véhicule.

"Mais ça on s'en fout ! C'est pas le plus important"

C'est quoi, alors ?

"Mais qu'est-ce que foutais Claude avec des pastilles pour la gorge dans sa poche !?"

Il avait un rhume ?

Il prédit l'avenir ?

Il aime le bruit que font des médicaments quand on les secoue dans une boite ?

J'en sais rien, moi !

Enfin bref, à petits pas saccadés, je passe sous le nez de Maxime sans lui dire un mot et je monte dans la voiture.

"Comportement exemplaire d'une mère envers son enfant !"

Roh ça va !

En grimpant dans l'engin, j'ai la demi-surprise de découvrir Vincent, alias mon mari, au volant. En boudant quelque peu fortement, Maxime monte à l'arrière de la voiture et Vincent démarre.

Je ferme les yeux quelques instants pour essayer de penser à autre chose en vain et lorsque je les ouvre, je frôle la crise cardiaque. La voiture à carrément décollé du sol et "roule" dans les airs.

Partagée entre l'envie de crier et celle de cacher mon désarroi, je me tourne vers Vincent pour demander des explications.

-C'est quoi ce bordel !?

-De la magie.

-Je vois bien ça ! Mais je croyais les vampires incapables de magie !!

-Les vampires, non, intervient Maxime. Mais les sorcières, si. Notre mère nous a laissé des sortes de réserves de magie avant de partir et... nous avons utilisé les dernières pour faire voler cette voiture.

Je ne lui répond pas, bien décidée à ne pas lui parler. Je commence à les cerner et je sais pertinemment que ce n'est pas Vincent qui a décidé de venir me chercher.

-Lisa, demande Maxime au bout d'un long moment de silence. Tu es fâchée ?

Je rigole, et regarde le paysage par la fenêtre. Une grande forêt, rien d'autre.

-Fâchée, ironisai-je une fois mon rire calmé, fâchée... Le mot est faible ! Je suis hors de moi, oui !!

Je daigne enfin jeter un coup d'œil vers Maxime qui me regarde avec une réelle incompréhension.

-Tu n'es vraiment pas décidé à me faire confiance, hein ? Tu ne pouvais pas attendre que je revienne ? T'avais peur que je décide de rester avec Claude ? Je suis quoi pour toi, putain !?

"Tu es sa mère !"

Oh toi, c'est pas le moment !

-Arrête, me supplie Maxime d'une voix brisée.

-Arrêter quoi ? De poser des questions ? De douter ? Si tu veux que j'arrête de douter, montre toi plus honnête !!

-Qu'est ce que Claude t'as dit ? s'inquiète le vampire.