Esclave Des Vampires

Chapitre 76.

Vincent vient de nous expliquer, et il quitte maintenant la pièce.

-Je vois que vous avez compris, dit-il à mon intention. Je vous laisse u réfléchir, bien sûr.

Je regarde Maxime pour voir ce qu'il en pense, et aussitôt, ce dernier me crie dessus.

-Oh non Lisa, n'y pense même pas. C'est de la folie pure.

-Je n'y pensais pas ! m'exclamai-je, énervée qu'il me dise quoi faire alors que cela me concerne moi, et pas lui.

Il essaye de me sourire vaguement, mais son sourire traduit l'inquiétude. Je tente de me montrer rassurante avant de sortir à mon tour, et de repartir vers ma chambre.

Maxime a raison, le plan de Vincent est complètement tordu. Il faudrait être absolument inconscient pour accepter de s'y prêter et pourtant...

Pourtant une partie de moi me dit que ça ne coûterait rien d'essayer. Ou plutôt non. Elle a plutôt tendance à me souffler que je n'ai plus rien à perdre. Enfin... Ce n'est pas vraiment ça non plus. Ça se rapproche plus du "tente le tout pour le tout, il ne te reste plus que ça à faire". Oui, c'est bien ça que cette petite partie de moi n'arrête pas de me répéter.

-Tente le tout pour le tout, murmurai-je pour moi-même.

Tenter le tout pour le tout...

Après tout, Vincent a dit lui-même que c'était la seule solution, en quelques sortes. Mais... Je peux peut-être en trouver une autre, non ?

"Si Vincent, celui que je considère comme l'intellectuel de cette baraque, en arrive à cette conclusion..."

Tu es plutôt pessimiste...

Moi je suis sûre qu'on peut trouver autre chose.

"Oui, c'est ça... En attendant, va étudier tes sorts !"

Mes sorts ! Mais oui !! Je peux sûrement trouver un sort qui pourrait m'aider.

Je me précipite vers mon lit, sur lequel est déposé le livre de formules.
Je me jette sur le matelas, m'enveloppe dans les couvertures, avant de me plonger dans l'ouvrage.

On n'est jamais mieux ailleurs pour étudier que dans son lit. C'est moi qui vous le dit !

Les minutes passent, bientôt une heure passe, et bientôt deux. Mes connaissances s'approfondissent, mais je ne trouve néanmoins aucun sort pouvant me permettre de trouver une autre alternative à celle de Vincent.

Je vais peut-être devoir faire ça...

Non. C'est de la folie. De la folie pure.

Je ne dois pas y penser.

Allongée sur mon lit, je repense aux paroles de Vincent. Elles résonnent dans ma tête, au mot prêt.

"Tristan a l'avantage sur nous, avait-il dit, car il connait notre position. Nous n'avons aucune idée de la sienne, et ça ne changera pas. Il est évident qu'il doit avoir prévu plusieurs cachettes."

Oui, c'est sans doute vrai. Même moi, j'y aurais peut-être pensé.

"Il est d'autant plus probable que Tristan ne garde pas le collier dont on a besoin dans une de ces cachette."

Là dessus encore, Vincent n'avait sans doute pas tort. Tout comme nous gardons le journal constamment sur nous, le collier de Malvina ne doit jamais quitter la poche de Tristan.

Je me remémore la suite de ses paroles.

"La seule solution est donc de l'attaquer directement. Nous ne pouvons pas nous permettre d'attendre que ce soit lui qui s'attaque au manoir. Il aura sûrement prévu plusieurs coups d'avance sur nous."