Je me retourne, Aïda est là. Et en voyant son air, je suis certaine qu'elle sait pertinemment pourquoi je l'ai appelée.
-Alors, me dit-elle en marchant autour de moi d'un air faussement innocent, ça y est, tu as enfin trouvé ?
Je reste complètement hébétée pendant que Aïda saute, élégamment (tout mon contraire), sur mon lit.
Super... Bonjour les poils de chat sur mes draps, bonjour l'allergie au moindre contact, bonjour les plaques rouges affreuses sur ma peau. Je m'en suis rendue compte la dernière fois que je l'ai caressée, quand ma main a littéralement doublé de volume après une heure.
Mais bon, je ne laisse rien paraître, je recule d'un pas (histoire d'être sûre) et je l'interroge.
-Tu... Tu savais ce que je devais faire ? Je veux dire... Depuis le début ?
Aïda continue de se taire et elle se lèche la patte mystérieusement.
Aaaaah ! Elle m'énerveu !
"Lisa, pas taper"
Ouais je sais... Sinon elle va me faire la tronche pendant une semaine.
-Vois-tu, commence enfin Aïda, j'ai vécu quelques années. J'ai connu Malvina et je connaissais parfaitement tous ses secrets. Tout comme je savais que ton vampire te menais par le bout du nez avant même que tu ne t'en rende compte toi-même.
Encore une fois, je reste sans voix. C'est moi où elle devient de pire en pire ? Je fais du mieux que je peux pour retenir mes larmes. Déjà qu'elle affiche un sourire radieux et triomphant, si je me mets à fondre en larmes, ça ne fera que s'aggraver.
-Et, dis-je après avoir pris une profonde inspiration, tu... Tu ne pouvais pas me le dire plus tôt ?
-Tu ne me l'as pas demandé.
Je dois respirer profondément à plusieurs reprises pour éviter de l'attraper par la peau du cou et la jeter par le fenêtre.
Elle, elle continue de cligner des yeux comme si de rien était. Je vous jure, quand toute cette histoire sera finie, je ferai deux choses. Premièrement, un coup de pied bien placé à ce brave petit Maxime et deuxièmement, je la vends à un restaurant asiatique !
-Et maintenant que je te le demande, repris-je, est-ce que tu sais où est ce fameux objet que je dois trouver ?
-Oui, me répond-elle.
-Et pourrais-tu m'y emmener ?
-Je pourrais, mais je ne le ferai pas.
-P-pardon ? bégayai-je.
-Je t'ai dis que je ne te conduirait pas là-bas.
-Mais... Dans le texte... Ça disait que c'était un chat qui...
-Un chat, chantonne Aïda, est-ce que je suis le seul chat existant sur cette terre ?
-Non, admettai-je.
-Et bien voilà, dit-elle hautainement, débrouille-toi autrement.
Elle saute du lit, signe qu'elle va bientôt disparaitre.
-Attends ! m'écriai-je désespérément.
-Quoi encore ? aboie-t-elle (plutôt ironique pour un chat) en levant les yeux au ciel.
-Et bien... En fait...
-Cesse de tourner autour du pot !
-Oui, euh... Tu ne VEUX pas me montrer ce que je dois faire, ou tu ne PEUX pas ?
Pendant un instant, j'ai l'impression qu'un mince sourire qui n'a rien d'hypocrite se dessine sur son visage.
-Pour une fois, tu fais preuve d'intelligence, me "complimente-t-elle", et bien, ce n'est pas à moi de te montrer ça et si je te donne un indice, quel qu'il soit, ça ne fonctionnera pas.
Je penche la tête un peu sur le côté et j'arque les sourcils. Un peu comme un chien sauf que je n'arrive pas à lever mon oreille. Bref, je montre que je suis en pleine incompréhension totale.
-Malvina n'était pas la plus futée mais elle n'était pas dupe, elle au moins.
Aïda et l'art de placer des piques à chaque phrase.
-Si tu n'as pas accompli toutes tes taches honnêtement, reprend-elle, Malvina s'en rendra compte, elle le lira dans ton coeur et alors, l'accès te sera refusé. Voilà pourquoi tu ne peux recevoir mon aide.
-Quoi !? paniquai-je, mais... J'ai demandé de l'aide aux deux frères, moi !
-Ils n'en savent pas autant que moi, affirme-t-elle avec énormément de modestie, en plus, leur aide n'était pas très utile. Ça devrait aller.
Comme à chaque fois quand elle estime qu'elle a suffisamment parlé, Aïda s'en va, avant que j'ai le temps de la retenir.
-Merci, murmurai-je.
Oui, je sais qu'elle n'est plus dans la pièce mais je suis persuadée qu'elle a entendu parce que... Parce que je le sais, c'est tout.
Je reste seule, un instant, à réfléchir. Il n'empêche que si ce n'est pas Aïda qui doit me guider, je ne vois pas trop qui pourrait le faire.
Oh non... Voilà que j'imagine de drôles de choses. Peut-être que c'est une femme rousse déguisée en chat qui va toquer à ma fenêtre dans quelques secondes pour m'apporter une carte au trésor ! Et elle s'appellerait Kathy, Kathy-Miaou !
"Ou peut-être que ce sont des gentils hommes en blanc qui vont t'emmener en vacances dans un bâtiment très sympa où tu te feras plein d'amis et ou tu ne seras plus un danger pour l'humanité !"
Et peut-être même que c'est Kathy-Miaou qui viendra pour m'emmener là-bas !
"Consternant... Affligeant... Désespérant... Si je pouvais, je prendrais ma retraite. Être la conscience d'une pareille demeurée. Mais quelle étape de ma vie ai-je raté pour en arriver là ?"
C'est... Un tantinet vexant.
Un petit bruit contre la vitre me fait sortir de mes pensées. Comme si quelqu'un toquait à la fenêtre.
Mais oui ! Quelqu'un toque contre la fenêtre ! C'est Kathy-Miaou qui vient m'apporter ma carte au trésor !
********
Mouahahaaa ! Je m'arrête là mais vous commencer à avoir l'habitude nan ?
Bon. Si certaines personnes ne m'avaient pas un peu secouée, je vous jure que ce chapitre ne serait pas sorti avant la semaine prochaine. J'avais la flemme, la panne d'inspiration et tout ce qui allait avec. Alors, merci à eux.
Mais là, je suis inspirée pour les quelques prochains chapitres alors tenez vous bien, les choses sérieuses vont commencer !
Bon. Sur ce, je vous laisse,
Bisous,
Muffin
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Esclave Des Vampires
VampireBon, alors. Parlons peu, parlons bien ! Tout a commencé quand... Je ne sais pas vraiment en fait. C'est à cause de cette histoire de charme qui altère la mémoire. Pas pratique. Donc euh... Nous dirons que tout a commencé quand je me suis réveillée d...