Chapitre 15

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Je marche le long des couloirs lugubres de la petite maison. La jeune servante marche devant moi d'un air nerveux. Nous nous arrêtons devant une grande porte en bois grise. La servante pousse celle-ci et la vieille porte s'ouvre dans un grincement de vieux meuble mal huilé.

J'entre dans la chambre et j'ai l'impression de me retrouver dans un château hanté. La pièce est sombre, seules quelques bougies sur un chandelier éclairent le tout. Un grand lit à baldaquin noir se trouve au milieu de la pièce. Une grande garde-robe de style très ancien est appuyée contre un mur, sur un tapis rouge aux bordures dorées. Finalement, et c'est sans doute ce qui met le plus mal à l'aise, des portraits de jeune femmes sombres sont accrochés partout sur les murs et donnent l'impression de te fixer sans arrêt.

-Vous trouverez des vêtements dans votre penderie. Je reviendrai dans une demi-heure pour l'heure du dîner.

Je n'ai même pas le temps de répliquer que la porte se ferme et un bruit de serrure retentit.

J'ouvre soudain les yeux. Où suis-je ? Ce n'est pas ma chambre ni mon cachot. Mon dos ! Qu'est ce que j'ai mal seigneur !

-Gamine ! Enfin !

Je tourne la tête, Maxime est assis sur une chaise à mon chevet. Je suis dans sa chambre alors ?

Je tente de me relever un peu, mais à peine ai-je fais un mouvement que mon dos est déchiré par la douleur.

-Ne bouge pas ! Tu es encore bien mal en point !

-J'avais cru remarquer oui.

Je me recouche au fond de mon lit en respirant fort. Mon ton s'est fait froid et cassant. Je ne veux pas parler à Maxime.

Mon corps tremble. Si je n'étais pas couchée dans ce lit, je serais sûrement tombée au sol.

Je n'oublierai jamais ce qui s'est passé. Je me revois encore en train de pleurer et supplier.

-Lisa...

-Quoi ?

-Écoute, je suis désolé... Je n'aurai jamais du m'énerver comme ça. Je ne voulais pas que ça se termine comme ça. À vrai dire, mon oncle a une certaine influence sur moi.

Ses mots me touchent, plus qu'ils ne le devraient. Je croyais qu'il allait s'en foutre, et me remettre toutes les responsabilités dessus. Cependant, je n'ai pas envie de lui pardonner. Je ne lui pardonnerai rien de ce qu'il a fait.

-Wouaw, dis-je avec ironie, tu es venu t'excuser ! Bel effort.

-Je sais que je suis bête, mais...

Il prend une profonde inspiration pour se donner du courage et attrape un petit paquet au pied du lit.

-Tiens.... Tu avais l'air assez embêtée de l'avoir perdu alors je te l'ai racheté.

J'ouvre tant bien que mal le paquet et en ressort un portable tout à fait identique à celui que j'avais avant. C'est pas très utile étant donné que j'ai perdu tout mes contacts, mais ça me touche d'une certaine façon. Je le sens sincère.

"Ou alors tu es naïve"

Non. Je ne lâche rien

-Merci ! C'est gentil d'être passé, salut !

Esclave Des VampiresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant