Ѱ Chapitre 16

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Will tendit un verre d'eau à la jeune fille recroquevillée sur elle-même, se balançant d'avant en arrière, les larmes perlant de ses yeux essayant de canaliser la douleur qui lui prenait à l'abdomen jusqu'à sa poitrine.

— Faites que cela cesse, par pitié. Sanglota-t-elle.

— Je ne peux pas.

— Vous ne pouvez pas ou vous ne voulez pas. Hurla-t-elle en insistant sur la dernière partie de sa phrase.

Daelys se leva tenant son ventre, alors que Will voulut l'aider, elle le repoussa puis se mit face à son grand-père le toisant du regard tandis qu'il la fixa stoïque sans aucune émotion. Elle soupira, il ne l'aidera pas, c'est indéniable, même si son fils souffre le martyre.

« Il est beau, l'amour père-fils » avait-elle pensée.

La jeune princesse se tourna vers l'assemblée entière, tous les chefs de bungalow étaient présents, depuis qu'elle était arrivée, elle avait mis une belle pagaille dans ce petit groupe déjà bien soudé.

Les dieux avaient peut-être raison, elle ne devait sûrement pas naître, mais quand n'était-il de la prophétie évoquée par l'atlante, était-il au courant qu'elle existe ?

Elle mit ses mains sur son visage en les faisant passer dans ses cheveux, grognant entre ses dents. Tout était contradictoire, douze dieux disaient qu'elle ne devait pas naître, une prophétie annonçait le contraire. Son père lui demandait de venir l'aider, alors que Poséidon lui ordonnait l'inverse.

La jeune fille se massa les tempes, se demandant comment tout ceci était arrivé. Toute son enfance, elle l'avait passée au côté de sa mère puis au côté de son oncle Stéphano, de sa femme ainsi que de ses cousins. À la suite d'un terrible accident qui avait presque coûté la vie à sa famille, elle passa quatre ans dans un internat où elle rencontra Kainan, avant d'atterrir dans ce camp pour des adolescents hors du commun.

Quand est-ce que ça avait changé ? Ah oui, le jour de sa naissance, le jour où toute cette galère avait commencé.

Elle effleura le bracelet-épée qui appartenait à son père, dans quel merdier l'avait-il fourrée ? Elle souffla une énième fois suscitant le regard de certain sang-mêlé.

— Qu'y a-t-il ? demanda Chiron.

— Et ... hésita-t-elle un instant avant de reprendre. Et si c'était mon destin et si je devais à tout prix le sauver. A-après tout, pourquoi avoir autant de vision si c'est pour rien faire ... pour laisser mourir un innocent peut-être.

— Si ces visions t'apparaissent, c'est qu'il y a une bonne raison.

— Pour me faire peur en torturant mon père, un peu plus chaque nuit.

— Pardon ?! Cria, le dieu des océans.

Elle sursauta entendant la voix grave du seigneur des mers, qui pour la première fois lui fit vraiment peur. Son assurance face au Dieu venait de se fissurer, elle tremblait de tout son être, inspirant profondément. Elle raconta les supplices que subissait Atlas, les coups, les flagellations, les tortures plus barbares les unes que les autres, tout ça, elle les ressentait. Les cordes s'abattant sur le dos de son père, les plaies de sa peau se déchirant lui arrachant des hurlements de douleur et le sang qui en découlait.

(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant