(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]

Ѱ Chapitre 14

Daelys était furieuse contre les Dieux, ils avaient à peine pris le temps d'écouter ce qu'elle avait à dire. Ils l'avaient empêché de mener sa quête à son terme, elle y était presque, à deux doigts de le sauver, mais non, douze Dieux aussi impressionnants soient-ils, ont tous foutu en l'air. Elle en voulait aux Dieux, aux Atlantes, à Gaïa, à sa mère et surtout à son père.

Zeus et Poséidon avaient raison, elle ne devait pas naître, elle était une erreur de la nature, mais elle savait ce qu'elle devait faire, quitte à mourir grillée par les foudres de son grand-oncle ou même noyée par son grand-père. Atlas avait besoin de son aide, il allait de plus en plus mal, ses forces s'amoindrissaient, l'atlante avait beau être un fils de Poséidon et respirer sous l'eau, il n'allait pas tenir bien longtemps.

Cela faisait une semaine qu'ils étaient revenus à la colonie, Daelys ne parlait plus avec personnes pas mêmes avec Will et ce n'était pas faute d'avoir essayé. Quand le déjeuner et le dîner sonnaient, elle s'installait en silence sous le regard inquiet de Percy et Tyson. La brune faisait son offrande à contrecoeur, mangeait et quand elle avait fini, Daelys quittait la table sans rien dire, sous le regard de tous les Sang-Mêlé. Ils ne la voyaient plus de l'après-midi, elle voulait rester seule, la fille du roi Atlas ne voulait pas s'en prendre à ses amis. Sa colère ne leur était pas destinée et quand le soir venait, la jeune fille se couchait sans un mot, sans un bruit, plongeant dans les profondeurs des songes.

Chaque nuit depuis leur retour, elle faisait le même cauchemar, de l'eau, les ruines du temple de Poséidon, le char, les néréides, des atlantes ayant profané le sanctuaire. Mais le plus choquant pour elle, c'était l'état du premier roi d'Atlantide, allongé au pied de l'édifice, à demi conscient de ce qu'il se passait autour de lui. Elle hurlait au dieu des océans de lui venir en aide ou bien demandait à son père d'affronter son peuple, après tous n'était-il pas le roi ? Mais aucun son ne sortait de sa bouche et aucune eau ne s'engouffrait dans sa gorge, elle n'était que spectatrice. Elle se retrouvait comme tous les soirs assise à la fenêtre, ayant une vue sur toute l'île et sur ces petites boules incandescentes, hurlant aux déluges, à l'apocalypse et à la colère des dieux. Elle ne pouvait rien faire de plus qu'observer ce qu'il se passait, sans pouvoir aider.

Dans son rêve, les guerriers atlantes étaient prêts pour la guerre, prêts à remonter vers la surface, ils n'attendaient qu'une chose, la venue de leur dernier pion, elle. La princesse était un obstacle à leur conquête de victoire et ils devaient la tuer pour pouvoir marcher vers l'Olympe sans problème.

Les cris de l'armée resonnèrent, cependant un rire éclata, les hommes s'arrêtèrent et se tournèrent vers le principal intéressé.

— Qu'as-tu à rire, pauvre fou !

— Priez pour que mon père ne vous donne pas en pâture à ma demi-sœur, Khárubdis.

À l'évocation de ce nom, l'armée recula d'un pas effrayé par l'une des filles de Poséidon. Atlas avait un sourire en coin, bien qu'ils veuillent défier les Dieux, ils en avaient peur. Ce dernier tourna sa tête vers la fenêtre, la fixant souriant chaleureusement comme s'il pouvait la voir, sa petite fille.

Daelys se leva et sortit du bungalow trois, se dirigeant vers le lac. Les naïades étaient de sortie pour un bain de minuit, la pleine lune éclairait le lac bleu de ses rayons, réfléchissant ainsi à sa surface. Elles étaient en train de rire, quand elles la virent arrivée, elle semblait totalement ailleurs, le regard vide, la jeune fille entra dans l'eau et s'enfonça dans le lac à hauteur des épaules, avant de la voire totalement disparaître. Les naïades retournèrent à leur occupation croyant que Daelys allait remonter à la surface, tôt ou tard, mais les minutes puis les heures passèrent et toujours aucune trace de la sang-mêlé.