(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]

Ѱ Chapitre 39

Daelys était posée devant une fenêtre du Palais-Royal, regardant la ville en contrebas, les voyants s'agiter tandis qu'elle repensait à sa proposition. Sa requête avait l'air pourtant d'être bonne, le souhait de Yelena aurait pu être satisfait et la brume aurait pu les dissimuler aux yeux des mortels, à chaque minute qui passait, chaque argument qu'elle donnait, le visage de Poséidon ne reflétait aucun avis à ce sujet. Elle soupira une nouvelle fois, les yeux fixés sur l'horizon, elle n'était pas digne d'être reine, n'ayant pas la force nécessaire.

— Tu n'as pas à t'en vouloir. Prononça une voix derrière elle.

— Tu parles ! répliqua-t-elle. J'avais pourtant cherché un moyen de satisfaire tout le monde.

Atlas s'appuya sur l'encadrure de la fenêtre, face à elle, installée ainsi, Daelys pouvait contempler son père. Ses yeux verts, ses lèvres, ses cheveux noirs indisciplinés, elle comprenait enfin pourquoi sa mère était tombée amoureuse de lui. Il était bel homme et pour finir, il était roi, le seul vrai roi de ce royaume, elle ne pouvait le nier. Son regard vert s'ancra dans le sien, elle baissa les yeux ne pouvant le soutenir plus longtemps.

— Il vaudrait peut-être mieux que je refuse ... je ne pourrais jamais faire mieux que toi !

— J'ai eu mon lot d'erreur Dae, je ne suis pas un roi exemplaire, mais j'ai réalisé que pour le bonheur du peuple, il fallait faire des concessions.

— Comme celle de laisser ton peuple en errance total.

Surpris par deux des mots de sa phrase, il recula la main de son visage, malgré les évidences, malgré l'approbation de Cleito, Daelys s'acharnait encore à refuser ce qu'elle était, ce pour quoi elle était née.

— Tu es une Atlante que tu le veuilles ou non ! intervient une voix grave dans son dos.

— Et pour ton information, je suis également humaine.

Daelys s'accouda au mur du palais, l'homme qui venait de les interrompre fulminait de voir sa nièce refusant obstinément son rang. Il pensait qu'il avait enfin dépassé ce stade, mais non les voilà retournés un mois en arrière. Azaès soupira de frustration en croissant les bras sur son torse.

— La vie n'est pas éternelle, en tout cas pas la mienne, je n'ai que seize ans et un jour je devrais quitter ce monde ... au plus tard serait l'idéal... mais passons.

— Où tu veux en venir ? s'impatienta Azaès.

— Si moi je vais vieillir, vous et tous les habitants du royaume, non, vous restez figés dans cette époque glorieuse qu'était la vôtre. Regardez-vous, en seize ans vous n'avez pas changé d'un iota.

Daelys se referma et alourdissant un peu plus l'atmosphère de la pièce, Amphérès mit fin à cette ambiance malsaine alors que Daelys fixait la vie en bas du palais.

— Tu ne voulais pas visiter un certain paquebot.

— Tu crois vraiment que c'est le moment, mon frère ! Tenta Mestor.

— Amphérès a raison, tu dois te changer les idées et puis rien ne dit que père à refuser. Approuva Atlas.

Daelys souffla une nouvelle fois, avant d'acquiescer et ensemble, ils quittèrent le palais pour se rendre vers le bateau. Ils remontaient peu à peu vers la tombe de ce géant des mers, faisant face au navire, mais Daelys hésita à y pénétrer, ce bâtiment était là depuis plus de cent ans et elle ne voulait pas endommager quoi se soit.