Ѱ Chapitre 29

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Après le retour à la colonie, Daelys s'était réfugiée sur la plage plus en colère que jamais, elle en voulait aux dieux, mais encore plus à son père. Elle mit les mains sur son visage quand l'image de Mac réapparut, elle avait tué un son ami ou plutôt son soi-disant ami. Les yeux embrumés, elle leva la main où était attaché Profondeur. Comment aider une île enfouie dans l'océan, si on lui empêchait de faire ce qui était juste ?

— Daelys !

— Je t'en prie Percy, pas maintenant.

— Ton père aimerait te parler et tes oncles aussi. Dit-il en s'asseyant sur le sable.

Elle ferma les yeux pour ne pas voir ceux du héros de l'Olympe sur elle, mais elle le sentait brûler. Percy soupira et se releva et voulut quitter la plage, mais se retourna quand elle commença à se confier.

— J'ai passé mon adolescence à penser que mon père ne voulait pas de moi, qu'il était parti avant ma naissance. J'ai demandé à maintes reprises à ma mère, ce qui s'était passé, pourquoi il était parti, mais jamais elle ne me l'a dit. Confia-t-elle.

La jeune fille continua les confidences tandis que Percy regardait furtivement son demi-frère écoutant ce qu'elle disait. Elle venait de fêter ses douze ans seuls dans sa chambre ressentant cette solitude devenir de plus en plus pesante à mesure que les années passaient. Le soir d'août, en pleine nuit, alors qu'elle dormait, elle rêva d'eau, de la ville engloutie et d'un homme. Avant d'arriver au camp, elle n'avait jamais vraiment vu son visage, sa vision était floutée par un voile, mais elle savait qu'il était en danger, car elle avait pris sa place, ressentant tous les coups, les plaies s'ouvrant sur sa peau.

À son arrivée aux camps, après sa détermination et le début de sa quête, elle sut la vérité et l'adolescente voulut à tout prix le sauver ayant besoin d'un père à ses côtés, de se sentir protéger, en sécurité et de connaître le fin mot de l'histoire. Maintenant qu'il était là, les dieux voulaient lui priver de ce bonheur retrouvé et ça, elle ne pouvait pas leur pardonner.

— Zeus leur a demandé de quitter le camp sur-le-champ, alors qu'il sait qu'ils sont en danger là-bas.

Atlas en avait assez entendu, il se posta devant Daelys qui leva les yeux rencontrant ceux de son père tandis que Percy les laissa tranquilles. Le roi s'agenouilla, caressant doucement sa chevelure brune susurrant qu'il avait proposé se compromit pour rester le plus longtemps possibles avec elle, mais les dieux avaient raison, il ne pouvait pas rester ici, dans ce temps, dans son époque. Daelys se releva, coupant les caresses de son père retourna à pas rapide jusqu'au bungalow de Poséidon. Atlas la suivit jusqu'à son lit la voyant s'affairer à enfourner ses affaires dans son sac, s'évertuant à raisonner sa fille, mais elle était plus têtue que jamais.

Comment pouvait-elle croire qu'elle allait le laisser partir après avoir sauvé l'Atlantide, elle aurait préféré ne jamais découvrir ses origines, plutôt que de faire ce choix.

— Écoute-moi Daelys ! Tenta le souverain.

— Épargne-moi tes salades, tu veux ! Je n'ai même pas envie de t'entendre.

Elle mit son sac sur son dos et sortit de la chambre bousculant son père avec toute la force qu'elle avait. Atlas la prit par le bras, la forçant à se retourner, le regard de sa fille était froid et son ton était bien pire. La brune voulait rester seule, prendre du recul sur tout cela, elle en avait besoin pour son équilibre mental, enlevant son bras, Daelys en profita pour quitter la demeure. Elle croisa ses oncles devant le bungalow, lâchant un regard glacial avant de s'en aller, mais ni Amphérès, ni Azaès, ni Atlas n'étaient de cet avis.

— Tu n'as que ça à faire dès que quelque chose ne te plaît pas, tu fuis. Hurla Azaès. T'es une lâche, tu ne mérites pas cette arme et tu es loin d'être digne de ton rang.

Elle s'arrêta en détachant Profondeur de son poignet et l'envoya à son père, puis se mit à rire.

— Mon rang, mais ouvre les yeux bordel, l'Atlantide n'existe plus, la cité n'est plus rien. V-vous n'êtes que de simple cadavre ramené à la vie par les caprices d'une déesse, pour une guerre stupide.

Elle serra les poings et des larmes coulèrent sur ses joues, l'adolescente en avait marre d'être aussi oppressés par toutes ces responsabilités. Elle pensait sans cesse à toutes ces âmes errantes, de ces vies perdues, mais ce rang dont il parlait, elle n'en voulait pas, elle était loin d'être prête pour ça. Daelys sortit un journal de son sac et le mit dans les mains de son père en lui demandant de le lire puis elle partit sans un mot quittant la colonie par l'océan.

Atlas fixa le journal dans ses mains voyant sa petite princesse quitter le camp alors qu'il venait à peine de se retrouver, il savait où allait sa fille après tous la seule personne qui pourrait la convaincre c'était-elle.

Il délaissa ses frères et se posa sur le sable de la plage face au détroit, son royaume ne lui manquait pas, mais Luiza, si.

Le roi ouvrit le carnet et découvrit une petite écriture d'enfant presque adolescent, relatant les voyages qu'elle faisait en compagnie de sa mère et de son oncle Diogo, regarda les photos, les cartes postales des différents lieux où ils se trouvaient. Il effleura le papier glacé vieilli par les années, découvrant sa petite fille dans toutes les étapes de sa vie, enfant et toute souriante avec sa mère, Diogo ou toute seule. Chaque photo était relevée de texte détaillant tout ce qu'elle faisait.

Au fil des pages, les photos changèrent, l'enfant était devenue adolescente, son regard avait perdu en éclats et son sourire s'estompait peu à peu, contrairement au texte qui se faisait plus cru et plus noir. 

C'était à son douzième anniversaire que ses premiers pouvoirs apparurent, ses premiers, cauchemars, plus il lisait et plus elle se sentait seule, de tout cet amour qui lui manquait, certaines pages étaient imbibées de larmes. À chaque paragraphe, elle décrivait ce qu'elle voyait en détail, même le plus atroce, celle qu'il avait vécu quand il était prisonnier. Daelys écrivait le désir de le connaître, des choses qui lui arrivaient et de sa famille qui la rejetait. 

Atlas referma le journal quand une photo tomba au sol, c'était l'unique photo de famille qu'elle détenait, l'unique photo où ils posaient tous les trois, il regardait Luiza avec amour tenant les petits doigts de sa fille de deux ans. Atlas glissa la photo dans le journal entre les pages correspondant à son emplacement découvrant quelque ligne.

« L'amour qu'ils se portent est perceptible même à travers une simple feuille glacée. Je souhaite un jour ressentir la chaleur de son regard sur moi. »

Atlas soupira, c'était de sa faute si la malédiction faisait rage, il était tombé amoureux d'une humaine, lui avait fait un enfant et malgré sa réticence face au fait qu'elle soit enceinte, lui qui pensait ne jamais être possibles, changea d'avis quand il sentit la petite bouger dans le ventre de Luiza.

Le roi fixa l'horizon en sentant ses frères s'installer à ses côtés, raisons ou torts, il prit sa décision une fois pour toutes.

— Que vas-tu faire ? intervient Gadiros en s'installant à ses côtés.


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Yo mes petits cornichons. Voilà la suite, pour vous servir. 

Bon ça avance doucement j'ai pas hâte de vous écrire la fin, mais il faudra bien un jour que je le fasse. 

Sur ceux je vais continuer d'écrire. 

Diane.

Édit du 04/01/2019 : Chapitre relu et modifié

(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant