(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]

Ѱ Chapitre 20

Les anneaux navigables, même engloutis au fin fond de l'océan, étaient impressionnants aux yeux de la princesse, mais surtout impénétrable, au vu des gardes atlantes gardant jalousement les lieux, ce qui ne dérangeait pas le moins du monde les âmes d'errer dans la ville et de vaquer à leurs occupations.

Amphérès l'empoigna par le bras la faisant descendre encore plus bas, au flanc nord de la cité sacrée. Au pied de la montagne, elle voyait son oncle chercher quelque chose sur les roches qui lui faisaient face, celles-ci étaient recouvertes d'algue, de longues tresses dégoulinantes d'un liquide verdâtre, lui rappelant les cheveux de la créature de ses cauchemars. Daelys ne savait pas ce qui allait se produire, mais le petit « clic » la fit sortir de ses pensées tandis qu'une porte dérobée s'ouvrit derrière ce rideau vert. Sur leur garde, ils pénétrèrent avançant à tâtons, ne sachant pas ce qui allait se passer, elle suivait l'inconnu à travers des couloirs. Durant le trajet Daelys observa son dos, doutant de cet homme, il était arrivé comme un cheveu sur la soupe, prétendant être son oncle et maintenant qu'elle était là et ne pouvant plus reculer, elle le suivit.

Les couloirs se ressemblaient pour la plupart, des pierres corrodées par l'eau salée de l'océan, des parois de plus en plus resserrées, ils tournèrent à une intersection puis dans une autre, lui donnant le tournis. Si ce labyrinthe sous-marin avait été créé pour les perdre, les constructeurs avaient réussi leurs boulots.

La jeune fille avait l'impression d'être déjà venue dans cette partie de l'île, les parois, les chemins, cette impression de déjà vue ne la quittait pas et plus elle avançait, plus ça devenait intense. Au détour d'un couloir, elle sentit cette odeur, cette sensation bizarre qui se propageait dans son corps, tout son être était en éveil, elle s'arrêta net, cette pression était si forte et si proche. Daelys ferma les yeux voulant ressentir cette force coulée dans ses veines, puis reprit sa nage dépassant son oncle et tourna dans des couloirs suivants son instinct, sachant parfaitement où elle allait.

Elle s'arrêta une nouvelle fois, faisant face à dix portes disposées en arc de cercle, haletantes, ressentant bien plus fortement la pression sur elle. Amphérès se demandait pourquoi ils étaient ici, alors qu'il ne voulait qu'une seule chose, délivrés son frère.

Daelys s'avança vers une porte au grand dam d'un des rois, l'effleurant puis regarda, entre les barreaux. Au fond de la pièce se tenait un homme recroquevillé sur lui-même, habillé en vêtements d'époque. Il semblait fatigué, contrastant avec son corps robuste, de ce qu'elle pouvait voir de ses bras et ses jambes ce n'était pas du carton. Ses cheveux noirs ressortaient au-dessus de son bras posé sur ses genoux, l'autre main était à plat sur le sol, dont elle put voir des plaies à peine cicatrisées sur le dos de celle-ci. La brune sortit un petit pique en bronze céleste de ses cheveux les laissant flotter autour d'elle tout en triturant le cadenas qui le séparait de la liberté. Elle le tourna dans tous les sens espérant un clac ou clic signifiant l'ouverture du mécanisme, mais voyant que ça ne fonctionnait pas elle rattacha ses cheveux avec et sortit un petit objet tout droit tiré des réserves des fils d'Arès. La jeune femme leur avait piqué, planquée dans une boîte de fer où était gravé un sanglier au fin fond de l'armurerie. Elle logea l'objet dans le trou et entoura le cadenas d'une bulle d'air et fit de même pour les neuf portes puis se positionna derrière une paroi pour se protéger. De petites détonations tintèrent, espérant qu'ils furent les seuls à les avoir entendus sinon elle avait annoncé leur présence en ses lieux.

Amphérès quitta sa position ordonnant à sa nièce de rester à couvert et ne voulant pas mourir de sitôt, elle resta bien sagement à sa place. Après quelques minutes et trouvant le temps long, elle sortit de sa cachette et se sentit défaillir en voyant ce qui se passait devant elle, non pas une, mais neuf paires d'yeux verts comme l'océan lui faisant face. Daelys recula se collant à la paroi tout en observant les hommes devant elle, comme si un oncle et un père n'étaient pas suffisants, il fallait qu'elle se retrouve avec huit oncles de plus, le sort était contre elle.