Ѱ Chapitre 11

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Le soldat s'inclina baissant la tête, il attendait les ordres pour réunir toutes les troupes prêtes à se battre. Le roi déchu de son droit regardait le désastre qui se produisait sous ses yeux. Comment son peuple pouvait être devenu ainsi ?

Son royaume n'était plus ce qu'il fut jadis, un coin de paradis créé par son père, Poséidon, Dieu des océans.

L'Atlantide était une île regorgeant de merveilles, quand Poséidon déposa Cleito, sa concubine mortelle, au plus haut sommet de la plus grande montagne. Il érigea le plus grand de tous les temples, car à cet endroit, naquirent cinq paires de jumeaux, dont l'aîné, Atlas, régna sur la totalité de l'île. Quant à ses neuf frères, ils reçurent chacun une partie, lors de la division faite par le dieu. Ledit temple était fait d'or, d'argent, d'ivoire et d'orichalque, les cent néréides sur leurs dauphins entouraient Poséidon debout sur son char tiré par six chevaux ailés faits d'or massif. Dehors se tenait de majestueuses statues représentant les dix frères, leurs femmes et leurs descendances. Poséidon fit jaillir deux sources, une d'eau froide et l'autre d'eau chaude, il avait entouré l'île de cinq disques d'eau et de terre, pour que la navigation puisse se faire. Des pachydermes vivaient abondamment, le sol fertile produisait de bonnes quantités de produits. Les transports maritimes apportaient ce dont les atlantes avaient besoin et que l'île ne produisait pas.

Cette vie idyllique prospéra pendant un temps, mais leur déclin était proche, la soif de pouvoir des atlantes était sans limites. Après avoir conquis des nations, ils voulaient s'attaquer à Athènes qui était alors, à son apogée. Quand l'armée athénienne atteignit le sol atlante, la guerre entre deux grandes puissances était sur le point de démarrer. Les dieux mécontents de voir les habitants de l'île se détourner d'eux déclenchèrent un violent tremblement de terre. Cette action détruisit l'île engouffrant sous un raz-de-marée la plongeant dans les profondeurs de l'océan Atlantique et submergeant ainsi des milliers de personnes, en un jour et une nuit l'Atlantide n'était plus qu'un mythe.

Avant de voir sombrer leur île tout entière dans les ténèbres, une prophétie fut annoncée « De grands pouvoirs, l'héritier, acquerra. Sa valeur, devant l'assemblée, prouvera. De la mère, la première, viendra la question. Du peuple en adviendra la consécration. »

Atlas fut le premier, puis les frères, car Gaïa voulait l'armée atlante de son côté, mais la ferveur des rois pour leur père était inébranlable, ils ne prirent pas part au combat se terrant au fin fond de la cité engloutie. Pour les punir, la terre mère leur jeta une terrible malédiction et chacun des habitants se métamorphosa. Leurs corps se recouvrirent d'étranges écailles de poisson d'un bleu vert, leurs chevelures prirent une teinte verdâtre d'où coulait un liquide visqueux, leurs visages, leurs yeux, leurs bouches mutèrent. Atlas et ses frères en fût épargné à quelque chose prêts, ils possédaient des écailles sur leurs corps, mais le reste de leurs corps ne changea pas.

Atlas remontait à la surface, de temps à autre, mais plus rien n'était pareil, le monde avait changé, l'Atlantide était une légende, lui et ses frères n'avaient jamais eu d'existence. Il regardait l'endroit où devait se trouver son île, d'un air mélancolique quand une jeune femme vint se mettre à quelques mètres de lui sans dire un mot. Il observait la jeune femme, de taille moyenne, un visage fin, de magnifiques yeux marron et une chevelure brune au reflet cuivré qui lui arrivait sous les épaules.

Pendant plusieurs jours, ils se retrouvaient sur le ponton pour observer l'océan, ils ne disaient rien, juste le silence entre eux, mais plus les jours s'écoulaient et plus elle s'approchait de lui. Jusqu'au jour où un monstre mythologique vint les déranger, Atlas se hâta de protéger la jeune femme qui semblait l'avoir vue, malgré la brume empêchant les humains de voir les monstres. Le roi brandit son épée, une arme merveilleuse faite d'orichalque, un matériau trouvable que sur son île, la lame cuivrée émettait un éclat bleuté sur toute sa longueur, le pommeau de l'épée était orné d'anciens symboles qui formaient un mot « Profondeur ».

(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant