(Percy Jackson/Héros de l'Olympe) La cité engloutie - Les Origines [TERMINÉ]

Ѱ Chapitre 2

Une semaine venait de passer, seulement elle n'avait toujours pas été revendiquée par un quelconque dieu, toujours est-il qu'elle se plaisait dans la colonie des sang-mêlé. Elle avait trouvé une famille prête à l'accueillir, une famille qui ne la rejetterait pas.

Le soir venu alors que le couvre-feu était dépassé depuis longtemps, Percy se réveilla en sursaut quand Grover entra dans le bungalow puis ils suivirent la masse de demi-dieux se dirigeant vers la plage. Chiron et Monsieur D, prévenu par l'un d'eux, accoururent à leur tour, se demandant ce qu'ils pouvaient bien faire dehors si tard dans la nuit. Ils s'arrêtèrent de marcher, ne pouvant plus avancer, car devant eux s'étendait l'océan Atlantique. Pourtant ça n'arrêta pas l'adolescente qui marchait sur l'eau comme si tout était normal, provoquant un brouhaha d'incompréhension parmi la colonie.

Plongée dans sa vision, Daelys marchait tranquillement répondant à la voix qui lui sommait de s'approcher. D'un calme olympien, elle s'arrêta et fit face à cette forme opaque que lui servait d'interlocuteur mystérieux.

— Approche, Princesse ! prononça la créature.

— Qui êtes-vous et que me voulez-vous ?

— Je ne te veux aucun mal, enfin, pour le moment, je ne vais pas te tuer.

— Me tuer, ria-t-elle narquoisement ; prenez un ticket et fait la queue comme tout le monde.

— Petite insolente, ton père avait raison.

— Mon père, tonna Daelys ; où est-il ?

Daelys continuait de parler seule, dans une langue qui ne ressemblait ni à de l'américain, ni du français, ni même du grec ancien. Chiron et Dionysos se regardèrent perplexes tandis qu'ils écoutaient la langue disparue sortirent des lèvres de leur nouvelle pensionnaire. L'adolescente fixa un point devant elle, ses yeux éclairant son visage tel des émeraudes incandescentes.

— L'oracle nous avait dit que tu naîtrais, que tu aurais de grands pouvoirs, ton bras prouve que tu nous appartiens. Dit-elle en pointant son brassard.

— Je n'appartiens à personne !

— Tu appartiens à la mer et tout ce qui est à la mer revient toujours à la mer.

Daelys leva la main, mais une autre voix lui ordonna d'utiliser le bracelet qu'elle avait au poignet et qui brillait sous la lune. Elle appuya sur le petit symbole placé au centre de la plus grosse pierre et une lame se déploya dans sa main, une épée cuivrée dont la lame émettait d'un éclat bleuté sur toute sa longueur. Le pommeau de l'épée était orné d'anciens symboles qui formèrent un mot qu'elle n'eut aucun mal à déchiffrer « Profondeur » et comparé à son petit poignard, l'arme était parfaitement équilibrée.

« Approche l'épée de l'eau », fit de nouveau la voix dans son esprit.

Daelys exécuta l'ordre et déplaça la lame vers l'eau, le cuivre se mit à briller tandis que de la vapeur se forma autour d'elle. L'adolescente avança rapidement et abattit son épée qui rejeta de la vapeur au contact de la créature, qui se découvrait enfin aux yeux des autres.

Elle ressemblait aux humains, mais son corps était recouvert d'écailles de poisson bleu vert, sa chevelure noire était longue et verdâtre, du corail avait fusionné avec quelque mèche de ses cheveux et un liquide visqueux y coulait tout du long. Son visage était gris et ses yeux verts opaques n'avaient aucun éclat et pourtant, ils brillaient comme ceux de l'adolescente, un sourire narquois révéla des dents blanches acérées comme des rasoirs.

— Où est mon père ? dit-elle, en enfonçant l'épée jusqu'à la garde.

— Ton père ... ton père ... princesse ... est emprisonné, dans son propre royaume, répondit la créature dans un dernier rauque ; prend garde à la malédiction qui pèse sur tes épaules sang-mêlé, un jour tu reviendras à tes origines.