~ Vivre pour lui. ~
Le sourire doux d'Alice réchauffa aussitôt le coeur du blond à peine eut-il passé la porte.
« Bill, mon ange ! » ; il avança, fit face à sa mère et se mit à sourire alors qu'elle déposait ses deux mains contre ses joues. La revoir souriante le soulageait tellement qu'il eut l'impression de recevoir une véritable bouffée d'air frais. Chaque fois qu'il venait, elle était triste malgré les apparences qu'elle tentait de sauver, mais aujourd'hui elle avait l'air beaucoup plus paisible et cela sembla aussi apaiser la sensation désagréable qu'il avait en permanence à l'estomac. « Comment vas-tu ? »
« Bien. » ; elle caressa ses joues, détailla ses traits avec cette douceur maternelle et Bill pensa durant une seconde qu'heureusement ses quelques marques avaient pratiquement disparu à présent et qu'elles étaient de toute façon toutes cachées. Il se serait détesté si elle avait dû s'inquiéter à propos de ça. Où avait-il eu la tête ? Pourquoi n'avait-il pas pensé à elle lorsqu'il s'était laissé entraîner dans toutes ces conneries ? « Et toi ? Tu as l'air reposée. »
« Je suis heureuse de te voir. » ; Bill lui sourit et déposa l'une de ses mains sur la sienne. « Je vais bien, je me sens mieux. »
« Vraiment ? Quel est ton secret ? »
« Je ne saurais pas te l'expliquer. » ; elle l'incita à venir s'asseoir avec elle et Bill obéit sans discuter. « J'ai rêvé de lui, et je crois que j'ai réalisé... il était incroyable, il était l'amour de ma vie, tu le sais. » ; Bill hocha doucement la tête en réponse. « Nous avons été heureux, nous t'avons eu, et même s'il est parti beaucoup trop tôt, je me rends compte que je suis très chanceuse d'avoir eu droit à une vraie famille. Je sais qu'il le pensait aussi et ça me fait du bien. » ; elle tenait fermement ses mains, affichait cette mine rassurante et Bill ne pouvait que l'écouter parler. « J'ai toujours des moments de tristesse, bien sûr, il me manque tellement... mais il restera toujours dans mon coeur, dans mes souvenirs, et ce qu'il voudrait c'est que toi et moi on vive pour lui, tu comprends ? » ; le blond hocha docilement la tête. « Il voudrait que toi aussi, tu trouves cette personne, et moi aussi je voudrais tellement te voir heureux tu sais. »
« Et tout ça ça te fait te sentir mieux ? »
« Oui. Ça, et le fait qu'Andy m'a raconté que tu recommençais à le voir régulièrement. Je suis soulagée que tu te reprennes en main. »
« Quoi... ? » ; il fronça les sourcils en imaginant ce que son ami avait pu lui raconter. « Andy t'a parlé ? Et d'abord je me suis repris en main depuis longtemps, je bosse et tout ça ! »
« Je t'en prie, Billy, tu te tuais déjà au travail quand ton père était là, et ce n'est pas ce qui te rendra heureux. Tu as besoin d'être entouré, bien entouré, même ! Andy est un garçon génial, et Tom est un amour. »
« Tom ? Bon dieu, tu as parlé à Tom aussi ? »
« Chéri... tu ne lui donnais aucune nouvelle, il m'appelait quasiment tous les jours ! » ; les yeux de l'androgyne s'ouvrirent en grand à cette annonce.
« Tom t'appelait ? »
« Bien sûr, il m'a rendu visite aussi. Il se sent très concerné, nous avons beaucoup discuté tous les deux. Sa maman lui manque beaucoup et ses yeux brillent à chaque fois qu'il en parle, mais ça ne l'empêche pas d'être très compréhensif et de me rassurer. » ; alors là, il tombait de haut. Comment Tom avait-il pu construire une espèce de complicité avec sa mère sans qu'il ne soit au courant ? « Il parle tout le temps de toi, tu sais, il s'inquiète beaucoup, je trouve ça tellement adorable. »
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Feeling Good
Romance« L'opposé de la débauche, ce n'est pas la pruderie, ce n'est pas l'abstinence : c'est l'amour. » --Alphonse Karr.
