Bonus IV :

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  Progressivement, Bill vit la panique s'installer dans ses yeux. Il le vit presque sursauter, s'agiter. Bill lui sauta quasiment dessus lorsqu'il voulut sortir de la pièce, agrippant brusquement ses poignets pour l'empêcher de s'enfuir.

« Tom ! »

« Je dois appeler... je dois appeler les urgences. » ; l'androgyne secoua vivement la tête et ils tirèrent tous les deux dans un sens opposé. « Lâche-moi ! Je vais... »

« Non ! » ; le cadet gigota, tirant sur ses poignets. « Non, non, non, Tom, je t'en supplie ! Fais pas ça... » ; Tom se stoppa et le regarda avec de grands yeux affolés et remplis d'incompréhension.

« Quoi ? »

« Je vais bien, c'est fini. » ; souffla l'aîné, le faisant s'agiter un peu plus.

« Tu vas bien ? Tu tousses depuis des semaines et bordel, tu tousses du sang ! Et tu oses me dire que tu vas bien ?! Je ne peux pas te laisser comme ça ! »

Bill tenta de bloquer ses deux poignets dans une main et tendit l'autre pour fermer la porte de la salle de bains, espérant de tout son coeur qu'Elsa n'ait rien entendu de tout ce cirque. Le dreadé remua, à la fois énervé et complètement terrorisé.

« Tom, écoute-moi... » ; l'appela le blond, faisant finalement glisser ses mains jusqu'aux siennes. « Écoute... si c'est ce qu'on croit, toi et moi... ça guérira pas. » ; Tom secoua vivement la tête, refusant d'écouter ça. « Ça sert à rien. Je veux pas aller aux urgences. Que ce soit aujourd'hui ou demain, personne ne pourra. »

« Arrête ! Tais-toi. Tais-toi juste. » ; s'exclama l'autre homme. Ses mains tremblaient dans celles de Bill, et il avait juste l'air sur le point d'exploser. « Comment tu peux être aussi calme ? Comment tu peux dire ça ? »

« Mon père a subi toutes ces merdes dès le début, et pourquoi ? Pour que les métastases se propagent, qu'il souffre pendant des années et qu'il finisse par tout oublier juste avant de mourir ! »

« Quoi ? » ; Tom cessa enfin de bouger et le regarda, contrarié. « T'y as pensé. Tu le savais ! » ; sous la colère, la peur, sous l'influence de toutes ces choses trop difficiles à ressentir, Tom le poussa. Bill ne recula que d'un pas, mais fut tout de même étonné par le geste. C'était lui qui perdait les pédales d'habitude, pas Tom.

« Je sais rien du tout. Je sais qu'une simple bronchite ne dure pas si longtemps et tous ces... peu importe.» ; soupira-t-il, ne voulant pas l'affoler encore plus. « Il y a beaucoup d'autres options, peut-être que c'est juste une mauvaise bronchite, ça arrive, ok ? Ne panique pas sans savoir. »

« C'est pour ça que tu dois aller à l'hôpital, pour savoir ! »

« Pas maintenant. »

« Mais pourquoi ?! » ; Tom soupira lourdement, commençant à tourner en rond dans la petite pièce. « On dirait que ça te plaît, c'est dingue ! Ça te soulage, hein ? Tu te dis que si c'est ça t'auras plus besoin de te battre comme on te le demande tous en permanence ? » ; confus, l'androgyne le regarda monter en pression sans savoir comment l'arrêter. Il ne l'avait jamais vu comme ça. « Ça te fait plaisir ? Tu te fiches de penser que c'est moi que tu abandonnes, hein ? T'en as rien à foutre ! » ; cracha-t-il sans aucun contrôle.

« TOM ! » ; appela le blond d'une voix forte mais sans trop crier non plus. Il voulut attraper ses mains, mais le cadet lui échappa et alla plutôt se laisser glisser contre le premier mur venu. Bill vint alors s'agenouiller face à lui, le regardant passer ses mains tremblantes contre son visage avec une certaine peine. « Tu dis n'importe quoi, je veux pas t'abandonner. Je suis calme parce que je connais ce truc par coeur, mais tant que je suis pas sûr, ça peut être beaucoup d'autres choses. »

Feeling GoodOù les histoires vivent. Découvrez maintenant