Coma paradoxal

La visite

MARIANNE

Le lendemain matin, suite à une nuit blanche, j'attends que l'autobus me dépose à l'école. J'ai l'air d'une vraie morte-vivante avec mes yeux rouges et mon manque de sommeil. Que personne me dérange aujourd'hui! Quand nous descendons tous du bus, je ne me dépêche pas d'accéder à mon casier contrairement à l'habitude. Mes pas sont lourds et j'ai l'impression que le haut de mon corps va s'écrouler. Avant même d'accéder à mon casier, quelqu'un me touche l'épaule et je me retourne brusquement. C'est Jeremy et Lucas.

-Ah...salut, dis-je en évitant leurs regards.

-Désolé de te déranger, commence Jeremy, la classe va toute se rejoindre dans le local de français. On en a discuté avec la prof et elle est d'accord.

-Tant mieux.

- Est-ce que tu as cette mine à cause de Tommy? Me demande Lucas.

- Ça n'a aucune importance!

Je les ignore et me rend a ma case. Je les regarde croche de loin. Depuis quand ils viennent me parler ces deux-là?? Le cœur me serre de nouveau. Je n'arrête pas de me dire d'arrêter de penser à Tommy, de toute façon on est presque des étrangers l'un de l'autre, et mon corps me désobéît. Après avoir vidé mon sac de manuels, j'aperçois Noah à côté de moi appuyé contre la case de quelqu'un d'autre.

-Tu n'as pas l'air dans ton assiette, me dit-il.

-Oh...ce n'est rien.

-Si ça ne va toujours pas, tu peux m'en parler. Tu étais occupée hier? Tu n'as pas répondue a mes textos...

- J'ai étudiée un peu pour l'examen d'histoire qui aura lieu dans quelques jours.

-D'accord. En attendant, qu'en dis-tu de...

Mes amies arrivent et elles interrompent Noah. Elles me regardent comme si je faisais pitié.

-Salut Noah, dit Laurianne, tu as changé tes cheveux ou quoi?

-Non, je les ai juste mieux arrangés.

Je l'observe quelques secondes et effectivement il les a arrangés. Il est vraiment mignon! Ses cheveux bruns lui tombe légèrement sur le visage, mais heureusement rien ne cache ses beaux yeux.

-C'est joli Noah, dis-je.

Je l'ai vue rougir. Il est adorable! À la cloche, j'enlace Noah avant de partir avec mon manteau dans mon local de français. Dès que j'entre, j'aperçois tout le monde entrain de discuter avec leurs amis. Seulement Lucas et Jeremy ont l'air mal à l'aise. J'aperçois Ally qui vient m'accueillir en me bombardant de questions que je ne prend pas la peine de répondre. Jeremy et Lucas me fixent bizarrement. Peu après avoir prit les présences, nous embarquons tous dans un bus scolaire direction l'hôpital. Je suis stressée. J'ai peur d'être traumatisée à vie par l'image que je pourrais voir. Le voyage se déroule en silence, 10 minutes plus tard nous sommes tous débarqués un peu mal à l'aise. En entrant, un sentiment étrange s'installe en moi, il y a un nombre incalculable de patients en salle d'attente. Il y a même des gens qui dorment sur les bancs. Des gens toussent sans arrêts et j'ai déjà l'impression d'être envahie de microbes. Il n'y a pas tellement de fenêtres dans le rez de chaussée, les néons grisonnent et j'ai l'impression de me trouver dans Walking Dead. Ma prof va à la réception et prends les infos quelle a de besoin pendant que les 22 élèves attendent derrière. Nous prenons un large couloir par la suite et nous montons 2 étages en escaliers. Nous aterissons dans une aile d'urgence dont je ne me sens pas à ma place.

-Tout le monde, dit la prof, dans la chambre vous restez tranquilles! C'est gentil de la part de la mère de Tommy d'avoir accepter notre visite.

Nous nous trouvons devant une porte dont le nom de Tommy y est inscrit. Avant même que la prof ouvre la porte, une jolie femme vient nous ouvrir. Malgré son apparence de femme triste, elle est jolie et c'est là que je vois de qui mon Tommy retient.

-S'il vous plaît, entrez, dit-elle en ouvrant plus grand la porte.

Nous entrons tous doucement. Nous voyons un homme d'environ une quarantaine d'années, déprimé, qui est assis sur une chaise près du lit où est couché...Tommy. Il lui tient la main inerte. Lucas et Jeremy s'avancent plus près tandis que ceux qui étaient moins proche de lui se mettent plus à l'arrière. Je m'avance un peu et je vois qu'il est méconnaissable! Il a l'air mort. Il ne bouge pas, ses yeux sont clos et sa bouche est gercée. Ses joues ont des blessures. Autour de sa tête il y a un gros bandage taché de sang à quelques endroits. Au cou, il a un collet. Il porte une robe bleue de l'établissement. Il a un bras dans le plâtre et l'autre à ses doigts. Une de ses jambes est relevée dans les airs enrobée d'un gros plâtre. Sa peau est blanche comme si il n'avait plus de vie.

-Il est inconscient, sa respiration est légère, mais il ne répond pas quand on lui parle, nous explique sa mère.

Le voir ainsi ma pincé le cœur même si j'essaie que ça ne ce voit pas...