Coma paradoxal

Peine

TOMMY

Elle n'aura plus confiance en moi lorsqu'elle apprendra que je n'ai pas tenue ma promesse. C'est ce que j'avais l'intention de faire au début, mais je suis trop curieux pour la laisser seule avec Noah. Je n'ai pas confiance en ce gars et je n'ai pas envie de mourir. J'ai profité de mon invisibilité pour la suivre dans l'autobus et dans l'énorme maison. Je tiens trop à elle pour la laisser filer. Premièrement, quand nous sommes entrés dans la demeure j'ai vraiment eu une forte envie de frapper ce Adrian. Non mais je n'ai jamais vue quelqu'un qui s'aime lui-même plus que ces propres enfants. Son air vaniteux et des paroles blessantes de trou-du-cul je lui aurait foutu dans son trou noir! Sinon, la maison est superbe, c'est le genre de maison que tout le monde voudraient.

Présentement, je suis dans la salle à manger. Marianne a été se blottir dans les bras de son prince charmant prétentieux. Il doit bien l'être si il a un père ainsi. Les deux pleurent dans les bras de l'autre et ça devient trop quétaine pour moi. Je vais lui arranger le portrait une fois vivant à 100%. C'est une promesse faite à moi-même.

-N'aies pas peur de pleurer, ça peut faire du bien, dit Marianne à Noah en se décollant de lui.

-Qu'est-ce qui t'attires chez moi?

Marianne s'empare des mains de son "ami" et elle les colle contre sa poitrine le regardant dans les yeux.

-Tu es quelqu'un qui se soucis des autres, tu as de l'humour et un bon caractère. Tu es physiquement très attirant, j'aime tes yeux, ton sourire est sincère. Tu as un cœur au moins. Ce qui m'étonne un peu vu la manière que ton père agit avec toi. Tu restes fort malgré tout.

Il la fixe l'air de se dénigrer lui-même. Il va péter les plombs. Ce que je ne comprend pas c'est la raison qui l'empêche de la fréquenter? Il doit bien en avoir une bonne pour renoncer à elle! Il est vraiment bizarre...

-Désolé, mais je ne suis pas celui que tu crois. Et ça m'étonne que tu n'as pas entendue les rumeurs qui circulent à mon propos et celui de mes amis depuis le début de notre secondaire.

-Quelles rumeurs?

À ce moment, Adrian pénètre dans la pièce avec un verre de rhum brun en main. Une femme suit à côté, elle est blonde et légèrement habillée.

-Dégagez, j'ai besoin de la place, maintenant!

-Oh papa! dit Noah avec dégoût.

Tout de suite je comprend. Noah est un salaud tout comme son père! Pauvre petit, il doit en avoir assez de se faire prendre pour son père dans tout les gestes qu'il effectue!

-Tu dégages! ordonne Adrian.

Noah soupire et entraîne Marianne à l'extérieur. Je les suit et nous sortons dans le long couloir par où nous sommes entrés pour accéder à la salle à manger.

-Je peux visiter? Propose Marianne.

-Il n'y a rien à voir, dit Noah, ce n'est qu'une maison. De toute manière, je t'es demandé de partir.

Il monte les escaliers et elle le suit derrière essayant de le résonner. Il faudrait qu'elle laisse tomber. Mais non, il faut toujours qu'elle fasse le contraire de ce que je pense. Ils montent à l'étage, Marianne est éblouie, mais elle ne laisse pas tomber aussi facilement. Noah a l'air de s'en foutre.

-Arrête-toi un moment pour qu'on puisse en parler comme des adolescents responsables.

Noah s'arrête dans le long couloir devant une porte et il se retourne vers elle. Tout d'un coup, elle se tait. Il ouvre la bouche pour dire quelque chose.

-...D'accord! Si tu insistes! Mais après, je te défends de me parler et de venir me voir! C'est clair?!

Ouff...ça doit faire mal!

-Pourquoi tu me fais ça?

-Je t'ai dis ce que j'avais à te dire!

Il ouvre la porte et on découvre une énorme chambre avec un lit à baldaquin géant, un balcon avec vue sur la cours arrière, une salle de bain personnelle, un garde-robe en "walkin", un mini salon avec divan de qualité, une énorme télé 3D en cinéma maison et une vitrine remplie de films DVD et de jeux vidéos. Marianne regarde dans tout les sens incapable de prononcer un seul mot!

-Wow Noah...

-Félicite mon père, c'est lui qui ramène l'argent ici.

-Ah ça, jamais de la vie!

Il essaie de ne pas rire et de rester sérieux à cette réplique en allant sortir deux coca light du frigo miniature. Il en tend un à Marianne et elle l'accepte volontiers. Il se dirige devant la porte-patio du balcon et y reste un instant.

-Qui était  le mec avec qui tu étais tout à l'heure? Tu sais, il était grand, cheveux foncés avec un air provocateur?

Je rigole juste à l'entendre parler de moi ainsi.

-Oh...mon cousin.

Cousin? Sérieux elle aurait pu trouver quelque chose de plus crédible! C'est un peu dégueulasse comme statut.

-Vous n'avez pas de traits en commun, dit-il.

-J'accepte de sortir avec toi! dit-elle en lui coupant la parole.

Mes yeux s'agrandissent de surprise. Non mais...ça ne peut pas se passer ainsi! Elle sait que je suis là, mais elle passe quand même à autre chose?! J'ai vraiment été naïf de croire qu'elle m'aimait!

Noah avance vers elle l'air interrogateur. Il la regarde en fronçant les sourcils.

-L'offre a été retirée. Et de toute manière je ne le pensais pas.

Le visage de Marianne devient inquiétant. Elle a les yeux vitreux. Vitreux par les futures larmes qui cascaderont sur son visage d'une seconde à l'autre.

-Les premiers jours après notre rencontre, tu te conduisais en vrai gentleman, tu avais l'air de m'accorder de l'importance à tes yeux. Maintenant, tout ça c'est terminé? dit-elle la gorge nouée.

-Désolé, mais c'est comme ça que les salauds agissent...

-Pardon?! s'exclame-t-elle légèrement en colère.

-Je ne veux pas te faire de mal Marianne. Tu ne le mérites pas. Je ne savais pas qu'on allait développer une amitié. J'étais censé te mettre dans mon lit et partir après pour te faire du mal. Mais je ne l'ai pas fais parce que je tiens à toi. Et si tu tiens à moi, éloigne-toi. Sinon tu vas te faire plus de mal qu'autre chose.

Elle a l'air d'avoir énormément de peine. J'aimerais casser la gueule de ce mec pour lui apprendre comment agir comme un gars bien élevé.

-Je ne peux pas t'en vouloir, dit-elle, tu ne l'as pas fais et tu n'as même pas essayé. Tu aurais dû m'en parler. Mais qu'est-ce qui te pousses à faire ça?

-Mes amis et...mon père.

-Ton père?! Mais voyons il est trop....

-Crois-moi il n'est pas comme tu le penses. Il ramène quelqu'un de nouveau tous les soirs.

-Si tu tiens à moi, pourquoi n'arrêtes-tu pas tes bêtises?

-C'est compliqué Marianne.

" Fermez là, j'en ai assez!" Je songe.

Elle s'avance tranquillement vers lui et le regarde dans les yeux pendant plusieurs secondes. Elle se lève sur la pointe des pieds et...dépose ses lèvres sur celles de Noah! Celui-ci ne bouge pas, il ne réagit pas, il a seulement les yeux fermés et il est immobile. Marianne remue ses lèvres contre celles de ce connard. Elle a l'air si passionnée. Comme si c'était son dernier moment avec lui! En dedans de moi, je bouille et ça va exploser! Je sens la colère et la jalousie m'envahir!

-Putain de merde! Pourquoi?! M'écriais-je

Marianne et Noah sursautent et se retournent d'où provient le cri: moi. Marianne hurle en s'agrippant à l'avant-bras de Noah et celui-ci me regarde ne comprenant plus rien.

-Qui es-tu et que fais-tu chez moi?!