Une liaison impossible TOME I (Jelsa)

Chapitre 21

On est vite rejoint par les autres et après quelques minutes d'attente, on entre dans la salle. Je ne sais pas comment mais encore une fois, je me retrouve entre Jack et Harold. Je me demande s'il s'agit d'une compétition ou d'un complot contre moi. Je m'installe entre les deux garçons et je remarque le regard d'Anna. Je l'ignore et pioche dans le paquet de pop corn que je partage avec Harold. Les pubs passent tandis que je discute avec mon ami. Quand la salle plonge dans le noir, je me redresse correctement sur mon siège et me concentre sur l'écran géant en prenant une poignée de pop corn. Le film commence. Les premières nuits, il ne se passe rien mais les choses changent et deviennent flippantes. Une porte qui bouge seule, l'enfant qui a un ami imaginaire... Ça commence à me faire flipper et par moments, je ferme les yeux. J'entends le rire de Jack et d'un seul coup, sa main se glisse dans la mienne et il entremêle ses doigts aux miens. Je tourne la tête vers lui pour essayer de comprendre son geste mais il a les yeux rivés devant lui. Je n'arrive pas à capter son regard mais je peux voir le petit sourire qu'il a sur les lèvres. Je ne détache pas ma main, au contraire, je serre la sienne un peu plus dans la mienne et je regarde à nouveau l'écran géant. Les choses deviennent de plus en plus bizarres dans le film et je hurle quand un cri retentit. Les deux meilleurs amis se moquent de moi mais Jack resserre sa main dans la mienne quelque instant pour me montrer qu'il est là. Je le remercie d'un sourire et il s'installe un peu plus de mon côté, oubliant complètement Mérida. Elle devrait faire un peu plus attention à elle, je suis sûr qu'il serait capable de me prendre dans ses bras et de m'embrasser. Pas que je serais contre mais nous ne sommes pas tout seul. Enfin, serait-il vraiment capable de m'embrasser devant autant de monde ? Je ne sais pas mais je ne doute pas qu'il ait peur du regard des autres, c'est Jack Frost après tout. Le film passe et arrivé vers la fin, quand la jeune fille dirige sa caméra derrière elle, montrant une foule de femmes plus moches les unes que les autres, je plonge ma tête dans le cou de Jack sans m'en rendre compte. C'est quand je sens qu'il dépose un léger baiser discret dans mes cheveux que je me rends compte de mon geste. Je veux relever la tête mais il pose sa main libre sur mon bras pour ne pas que je bouge de là. Je comprends que le film montre une scène horrible alors je ne bouge pas, ignorant les commentaires d'Harold durant la fin. Quand j'entends le générique de fin du film, je relève la tête et au moment où la salle s'illumine à nouveau, je lâche la main de Jack. Il ne proteste pas, comprenant qu'on ne doit pas avoir ce genre de geste entre nous et je suis Harold en dehors de la salle. On jette nos déchets dans les poubelles et on se pose tous sur le parking du cinéma, près des voitures d'Harold, de Flynn et de Varek qui ne sont pas très loin l'une de l'autre. On discute quelque temps avant que Varek et Astrid nous quittent. Ensuite, ce sont Raiponce et Flynn et une voiture - surement son père - vient récupérer Mérida. Vu qu'il ne reste que Jack, Harold, Anna, Kristoff et moi, nous décidons de repartir. Cette fois, je suis obligée de monter à l'arrière parce-que Jack est devant avec Harold vu qu'il dort chez mon ami aux cheveux bruns. On dépose mon beau-frère en premier - mon dieu, c'est bizarre de l'appeler comme ça - et c'est ensuite notre tour. Anna et moi descendions de la voiture et comme il n'est pas trop tard, je propose aux garçons de rester un peu avec nous. Je les invite à rentrer et quand on débarque dans le salon, ma mère est encore debout, tasse dans la main, devant la télévision. Quand elle nous aperçoit, elle sourit, vient nous embrasser ma soeur et moi et envoie un sourire aux garçons derrière moi.

- Maman, je te présente Jack Frost, un garçon de ma classe, dis-je en espérant qu'elle a oublié notre discussion de tout à l'heure mais c'est raté.

- C'est toi le fameux Jack, Elsa m'a déjà parlé de toi. Ravie de te connaitre.

- Enchanté de faire votre rencontre Madame White. Si je peux me permettre, vous êtes aussi ravissante que vos filles.