«James et Lily Potter, ces grands et respectables sorciers, tués par Voldemort, laissant derrière eux un jeune Harry, orphelin...un ? Un enfant ? Vous êtes sûrs de ça ? Pas moi !
Le couple, parents de deux jumeaux, Harry et Joanne, sentant leur mor...
Comme sur les photos que l'on avait montrées à Joanne, Harry avait les cheveux de leur père et les yeux de leur mère. Il n'était pas pour autant leur portrait craché et Joanne devait admettre qu'il était différent des photos, même si elles étaient animées. Il avait cette lueur dans le regard qui, si elle ne se trompait pas, lui indiquait qu'il était aussi intrigué qu'elle, voire plus encore. En même temps, il ignorait tout d'elle jusqu'à il y a peu. Ça devait l'avoir fameusement chamboulé. Dès qu'il entra dans la pièce, Joanne se sentit prise d'un élan d'affection pour lui qu'elle réfréna aussitôt : il valait mieux éviter tout geste familier tant qu'ils n'avaient pas fait connaissance.
- Harry, te voilà. J'aimerais te présenter quelqu'un.
Dumbledore lui avait déjà parlé d'elle, elle en était sûre : elle pouvait presque voir l'ampoule s'allumer au-dessus de sa tête au fur et à mesure qu'il assemblait les pièces du puzzle. Malgré tout, il ne daigna pas s'adresser à elle directement.
- Je suppose que c'est...au sujet de ce dont vous m'avez parlé hier? demanda Harry, la gorge nouée.
- Tout à fait. J'ai conscience de la rapidité des évènements, mais tu es bien placé pour savoir que Voldemort n'aurait pas attendu longtemps avant de s'en prendre à Joanne et sa famille si je ne l'avais pas amenée ici.
À ces mots, une peur soudaine s'éveilla chez la jeune fille. Sur le moment, elle n'en avait plus rien à faire de son 'nouveau frère'.
- Professeur, il n'arrivera rien à mes parents, n'est-ce pas?
- Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour les protéger, répondit-il en se tournant un instant vers elle. L'emplacement de leur maison a été effacé des fichiers du Ministère et nous savons de source sûre que Voldemort ne sait pas où ils se trouvent. Je te promets que j'ai entouré la maison avec les plus puissants des charmes de protection.
Joanne hocha la tête et le remercia avant qu'il continue d'expliquer la situation à Harry.
- Ainsi donc, Harry, je te présente enfin Joanne. Je pense que vous avez pas mal de choses à vous dire.
Elle lui tendit la main en guise de premier pas. Il mit quelques secondes à la secouer et il ne la lâcha pas, tellement il était subjugué par sa personne. Joanne ressentait la même chose : d'une certaine manière, c'était comme regarder dans un miroir.
- C'est impossible.
- Je sais, et crois-moi, j'y ai pas cru non plus quand le Professeur m'en a parlé la première fois, mais...si, c'est possible.
- Tu as entendu ça?
- Entendu quoi? lui demanda-t-elle.
- Tu viens de répondre à...
- À ce que tu as pensé, Harry?
Le regard du Professeur s'illumina d'amusement quand il posa sa question. Harry et Joanne se lâchèrent la main et se tournèrent tous les deux vers lui. Devant leurs regards insistants et interrogateurs, il décida de s'expliquer. Ce qu'il pouvait être énigmatique, parfois!
- Votre mère vous a liés d'une manière indéfectible, commença-t-il. J'étudie ce lien depuis votre naissance, vous savez, et je ne m'explique toujours pas comment votre mère y est parvenue. Je pense que son amour est la source principale de cette capacité mais c'est un peu facile, comme solution. Après tout, vous êtes jumeaux et il existe de nombreux cas, même chez les Moldus, de jumeaux qui prétendaient pouvoir communiquer par la pensée ou... Enfin, vous saisissez l'essentiel. Je pense que vous pourrez travailler cela un peu plus tard. Joanne, on s'occupera de ta répartition plus tard, d'accord? D'abord, j'aimerais que tu te familiarises avec les lieux. Harry te montrera. Allez-y, j'ai des choses à faire.
Dumbledore les congédia et Harry et elle se retrouvèrent devant l'entrée du bureau, plus gênés que jamais. Les mains dans les poches, le garçon descendit les escaliers et s'assura que Joanne le suivait d'un regard au-dessus de son épaule. Elle décida de briser la glace.
- J'ai conscience du choc que ça doit te faire, de me voir débarquer comme ça... J'ai essayé de te contacter, tu sais, mais Dumbledore ne m'y a jamais autorisée.
- Euh, ouais, c'est plutôt bizarre.
- Tu as le droit de m'en vouloir. Je comprendrais.
- Quoi ? Non, je... Je ne t'en veux pas. Enfin, on ne se connaît pas encore et ce n'est pas de ta faute, pas vrai ? C'est...c'est la faute de mes parents. Je veux dire nos parents. Désolé.
- C'est pas grave. (Elle laissa échapper un sourire avant de continuer.) Depuis que je sais qui je suis, je meurs d'envie de venir ici. Et maintenant que j'y suis...
- Tu es morte de peur, c'est ça ?
Maintenant qu'ils étaient dans le couloir, il ralentit pour marcher à côté de Joanne et lui lança un sourire compatissant.
- C'est ça. Je n'ai plus fréquenté une salle de classe depuis mes onze ans. Et si je n'arrivais pas à me faire d'amis ?
- Ne t'inquiète pas pour ça. Nos deux parents étaient à Gryffondor, ça ne fait aucun doute que tu y seras avec moi.
- Tu crois ?
- J'espère. Enfin, le Choixpeau a bien failli m'envoyer à Serpentard. Il a changé d'avis, heureusement.
- Ils sont si horribles que ça ?
- Non, pas la majorité d'entre eux. C'est surtout Malfoy et sa bande.
Son ton haineux et sa moue renfrognée indiquèrent à Joanne qu'il ne fallait pas aller plus loin sur ce sujet. Elle se ferait son opinion de ces gens elle-même, vu l'avis clairement biaisé de Harry.
- Enfin, reprit-il, ça va bien se passer.
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Il lui sourit à nouveau et lui indiqua le chemin vers une salle immense. La grande porte était ouverte et laissait apercevoir quatre grandes tables remplies d'adolescents. Ils firent leur entrée dans la salle et comme de juste, tous les regards se tournèrent vers eux.
- Joanne, bienvenue à Poudlard...et voici la Grande Salle.
__________ Voilà le chapitre 3 ! J'espère que vous aimerez le lire tout autant que j'aime l'écrire. Kiss kiss
