Pas un chapitre, mais lisez quand même...

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   Bonsoir mes p'tits horcruxes ! Je sais, je sais, il est tard, et j'espère vraiment que votre wifi est désactivé, et que ma notification ne vous réveillera pas... Je viens de terminer ce petit texte. Comme je viens de le dire, il n'est pas très long. Il n'a absolument rien à vor avec l'univers magique, mais je tenais beaucoup à écrire sur ce sujet. J'espère que vous apprécierez tout de même et lirez ceci en entier. Allez, on se retrouve à la fin.

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Je me rappellerai toujours de notre premier baiser. Comment pourrais-je l'oublier ? Je l'avais attendu tellement longtemps, j'avais espéré pendant des mois que tes lèvres se posent sur les miennes. Jamais je n'oublierai cet été-là. Mais commençons par notre rencontre : le lycée.

Au lycée, j'avais toujours été entourée de mes amis, plus ou moins proches. J'avais de bons résultats partout, excepté en mathématiques, et c'est à un cours de rattrapage que tu m'as vue pour la première fois. Je suis entrée dans la petite pièce climatisée, et nos regards se sont croisés. J'ai bien eu peur de me noyer dans tes yeux d'un bleu si perçant, et j'avais très envie d'écarter la mèche blonde qui entravait ton nez fin. Je me souviens avoir chassé cette pensée de mon esprit en secouant la tête, et je m'étais assise près de la fenêtre. Évidemment, notre professeur formait des paires de travail, et je m'étais retrouvée avec toi. J'étais effrayée, timide et anxieuse, mais tu m'as si vite mise à l'aise... Tu me faisais rire, et m'aidais même à comprendre certaines équations. Je m'étais demandée ce que tu pouvais bien faire là, tu ne semblais pas avoir énormément de problèmes en math. Tu m'avais glissé ton numéro de téléphone, et j'étais à peine rentrée chez moi que j'avais déjà un texto de ta part. Le lendemain, nous avions passé la journée entière à apprendre à nous connaître. Nous avons terminé le lycée ensemble, avant de partir pour la fac. Nos parents, nos autres amis...tous disaient qu'ils n'avaient jamais vu plus belle amitié que la nôtre ailleurs que dans les livres et les films.

Nous vivions dans un petit appartement près de l'école. On m'avait rapidement proposé de rejoindre une de ces fameuses sororités, mais j'avais refusé : pour rien au monde je n'aurais quitté notre petite bulle. Nos soirées étaient juste merveilleuses : nous nous installions devant une bonne comédie, ou devant une bonne série, et nous mangions des pizzas -toujours hawaïennes pour moi, et aux quatre fromages pour toi- ou du popcorn. On était bien, rien qu'à deux. Mes études de droit allaient bien, les tiennes aussi, même si toi, ta passion était ailleurs que dans les textes de lois. Tu ne vivais que pour le patinage. D'ailleurs, j'adorais assister à tes entraînements. Tu glissais sur la glace comme si c'était aussi simple que de marcher, ou de manger. Patiner était devenu comme une de tes principales fonctions biologiques. J'attendais parfois deux heures dans le froid, rien que pour te regarder. C'est vers cette époque, que notre relation a...changé. Tu me complimentais plus que d'ordinaire, j'avais droit tous les jours aux papouilles capillaires que l'on réservait habituellement aux moments de mélancolie, et toutes ces attentions qui te semblaient si anodines, elles ont déclenché en moi quelque chose de...nouveau. Je ne pouvais pas être amoureuse de toi, c'était impossible ! Notre amitié était si belle, si exceptionnelle et rare, jamais je n'aurais pu prendre un tel risque. Alors, j'avais continué d'agir comme je l'avais toujours fait, je souriais à tes compliments, je venais te voir patiner, et je travaillais d'arrache pied à la boulangerie pour payer le loyer. On se débrouillait, on avait besoin de personne : c'était notre fierté. Nous avions passé nos examens avec brio, et les vacances étaient enfin là. J'étais censée partir à New York avec ma mère, mais elle venait tout juste de rencontrer quelqu'un, et je voulais la voir heureuse. J'avais donc donné mon billet d'avion à cet homme, et j'étais restée chez moi, dans notre Québec natal. Le lendemain du départ de ma mère, tu avais amené un peu de fringues chez moi, et nous avions continué notre petite cohabitation pour l'été. Tu avais un gala de prévu ce mois-là et, bien évidemment, j'étais venue te voir.


  Je te voyais tourbillonner, glisser, danser, presque courir sur la glace. Ton visage était encore plus beau que d'ordinaire, et tes lèvres étaient fendues en un fin sourire. Tu étais une beauté gelée, figée, gracieuse et élégante. Tu avais terminé ta prestation en me regardant et, imitant les autres spectateurs, je t'avais lancé une fleur. Quelle bande d'idiots ils faisaient, à tous te jeter des roses. Tu avais ramassé ma fleur en dernier lieu, et lorsque tu les rassemblas toutes en un seul bouquet, mon lys blanc surplomba toutes les autres. Tu le humas et me regardas, avant de m'offrir ton plus beau sourire. Tu pouvais enfin quitter la piste, et je m'étais jetée dans tes bras. Et là, devant tout le monde, tu m'avais embrassée. Tu ne lâchais plus mes lèvres, et je pouvais sentir que mes joues étaient aussi roses que des radis. Tu m'avais prise par la main et m'avais intimé de t'attendre. À ton retour des vestiaires, nous avions filé dans ma voiture jusque chez moi. Cette nuit-là fut certainement la plus belle de toute ma vie.

Les années et nos études passèrent, et nos études se terminèrent enfin. Tu avais devant toi une grande carrière dans le patinage, mais ton diplôme de droit t'assurait une certaine sécurité. Avant de commencer à travailler en tant qu'avocate, j'avais enchaîné les petits boulots dans les bars, les restaurants ou les boulangeries. Nous avions gardé notre appartement, où nous vivions maintenant en tant que couple. Tout notre entourage s'accordait pour dire que nous filions le parfait amour. Et qui aurais pu en douter ? Nous nous aimions comme au premier jour, nous disputions de temps en temps, nous répartissions les tâches équitablement, et avions une situation confortable. Jamais je n'aurais pu rêver mieux.

Deux ans plus tard, j'ai fait le grand saut. Ma robe était simple, pas très longue et blanche, et lorsque je m'étais avancée vers toi, tu étais le seul être vivant présent à des kilomètres à la ronde : je ne voyais plus que toi. Lorsque tu m'avais embrassée, j'étais officiellement devenue ta femme.

C'est sans surprise qu'aujourd'hui, une magnifique petite fille, Joanna, me saute dans les bras en m'appelant maman. Et je souris de toutes mes dents, car toutes les deux, nous regardons une femme tout aussi magnifique danser sur la glace. À la fin du numéro, cette femme se dirige immédiatement vers nous, au tout premier rang.

Tu nous souris, et lorsque nous nous étreignons toutes les trois, tu peux distinctement m'entendre murmurer : « Je t'aime, mon amour. »

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Voilà. Ca vous a-t-il plu ? Je suppose que vous aurez ris quel sujet traitait cet écrit. Honnêtement, qui, parmi vous, s'attendait à ce que les personnages aient le même sexe ? J'ai écrit cela car, au plus profond de moi, j'aimerais qu'hétérosexuels, homosexuels et bisexuels cohabitent dans le respect. Je devrais peut-être pas étaler mon point de vue ici, mais bon, Wattpad est une plateforme d'échange, non ? Voilà, si vous avez aimé, détesté ou autre, dites-le moi dans les commentaires, et n'oubliez pas : que vous aimiez les hommes, les femmes ou les deux, moi, je vous aime. On tombe amoureux d'une personne, pas d'un genre, gardez bien ça à l'esprit.

-Cxlxnx13 <3

Hidden TwinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant