1.23. - Faut qu'on parle...

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Dès qu'il s'éloigna de la pensine, Fred s'en voulut terriblement. Il avait été jaloux pendant un instant, persuadé que le vieil ami dont elle parlait était un ancien petit ami ou autre... Il aurait dû l'écouter et maintenant, il ignorait comment se faire pardonner. Il savait qu'elle préférait ne pas en parler, alors il ne dit rien. Il passa ses deux bras autour des épaules de Joanne et l'attira contre lui. Elle le laissa faire, l'enlaça même en retour.

- Je suis désolé, blondinette. Je n'aurais pas dû réagir comme ça, murmura-t-il quand même en posant son menton sur le sommet de son crâne. J'ai fait une connerie et je te promets que je me rattraperai.

Dans ses bras, Joanne haussa les épaules, signe qu'elle ne lui en voulait pas vraiment. Fred fut rassuré par ce simple geste, il lui embrassa le front avant de la raccompagner jusque sa salle de classe.

Le reste de la journée passa très lentement, chaque minute effaçant un peu plus le faux sourire que Fred s'efforçait de garder. Bien sûr, George fut le seul à s'en rendre compte.

- C'est quoi, le problème? lui demanda-t-il une fois qu'ils se retrouvèrent seuls.

- Joanne m'a expliqué son souvenir heureux, enfin...plus ou moins.

- Oh, okay. Et c'était quoi?

- Elle a eu beaucoup de mal à m'en parler, alors tu ne dois rien dire, okay?

Après lui en avoir touché un mot à voix basse, Fred partit vers la Grande Salle, où il eut le plaisir de voir Joanne, déjà assise à la table des Gryffondor. Il s'assit à côté d'elle et s'empara de sa main par-dessous la table. Elle entrelaça ses doigts aux siens, soulageant les épaules de Fred d'un énorme poids qui l'avait accablé tout au long de la journée. Joanne ne pouvait pas lui en vouloir. Après tout, elle savait bien qu'il n'en pouvait rien et qu'il n'aurait jamais pu deviner la raison de ses réticences à en parler. Quoi qu'il en soit, le contact de sa peau la rassurait, si bien qu'elle eut du mal à lâcher sa main afin de pouvoir manger. Elle croisa le regard de Draco, assis au fond de la salle, à la table des Serpentard. Le blond se fendit d'un sourire, soulagé de voir que Joanne allait mieux que la veille. Une fois le repas terminé, il était grand temps pour tout le monde de regagner son dortoir.

- Bonne nuit tout le monde, lança Joanne au groupe. Je suis crevée, moi.

- Attends! l'interpela Fred tandis qu'elle s'éloignait.

Il se leva à son tour et plaça ses mains sur les hanches de la jeune fille avant de l'embrasser, là, devant tout le monde. Même si Joanne fut agréablement surprise, elle fut également gênée, comme une enfant qu'on surprendrait à jouer à la grande. Elle se sépara rapidement de Fred, qui lui murmura quelque chose à l'oreille, effleurant son cou au passage.

- Tu peux me dire bonne nuit maintenant, blondinette.

Il sourit faiblement, sans cette lueur joueuse qu'elle lui connaissait. Elle fronça les sourcils et lui embrassa la joue : il en avait tout aussi besoin qu'elle, à ce moment-là, et elle ignora son embarras pour le consoler.

- Bonne nuit.

Elle avait presque pu ressentir tous les regards qui s'étaient posés sur eux, et elle sorti de la Grande Salle, non sans avoir eut droit à un clin d'œil et aux pouces levés de Tray – son meilleur ami dans toute cette nouvelle vie.

Fred, lui, était content d'avoir fait ça. Il avait bien vu qu'elle avait été gênée, mais il était également convaincu qu'elle avait aimé ça. Avec un sourire un peu plus sincère qu'auparavant, il se rassit auprès de George et des autres, qui le regardaient avec de grands yeux. Lee commença à applaudir en guise de blague, mais il fut suivi par George et quelques autres élèves de septième année. Harry, lui, préférait prétendre n'avoir rien vu. Fred ne put s'empêcher de sourire, se disant que si Joanne avait été là, ses joues seraient probablement rouge tomate.

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