Le quai neuf trois quarts était rempli de parents plus ou moins heureux de revoir leurs précieuses progénitures. Lorsque Joanne descendit du train, elle fut accueillie par les mains de Narcissa Malfoy.
- Ma chérie, comment tu vas ? lui demanda-t-elle doucement alors qu'elle l'étreignait.
- Je vais bien, merci. Il y a...quelque chose dont je dois vous parler.
- Je suis déjà au courant, dit-elle avec un sourire, Draco m'a expliqué. Je comprends que tu ne veuilles pas revenir au manoir et je t'assure que nous ne t'en voulons pas.
- Mais...le Maître il...
- Ne t'en inquiètes pas, tu n'es encore qu'une enfant, je me chargerai de justifier ton absence.
Joanne sourit une dernière fois à Narcissa avant de s'éloigner vers le côté Moldu de la gare. Elle jeta un regard discret à son frère et à Fred, qu'elle espérait revoir bientôt. Elle s'acheta un tiquet de train, et attendit patiemment qu'il arrive.
{...}
Sa maison. Elle se tenait devant chez elle. Du foyer qui l'avait accueillie quand elle n'était encore qu'un bébé, il ne restait rien. Elle prit le peu de courage qu'elle avait à deux mains et, tirant sa valise derrière elle, elle poussa la porte.
Rien n'avait changé : le salon aux couleurs chaleureuses était toujours bien en place, le journal de son père reposant sur la table basse, la cuisine était toujours en désordre, témoignant de l'esprit créatif de sa mère. Il n'y avait qu'une seule pièce qu'elle n'avait pas encore explorée.
Elle emprunta l'escalier étroit qui menait à la salle de musique que son père avait remplie tout au long de sa vie. Les guitares, les ukulélés, le piano, son violon, le saxophone de son père...tout était en place.
Comme hypnotisée, elle s'assit sur le tabouret et laissa courir ses doigts sur les touches d'ivoire. Elle ne jouait rien de précis, elle laissait juste ses doigts faire le travail. Ce n'était même pas beau, c'était juste ce qu'elle ressentait. Elle resta là à jouer pendant deux bonnes heures, au bout desquelles elle commença à avoir faim.
{...}
Fred était exécrable, agaçant, saoulant, énervant, agaçant, et d'autres adjectifs du même genre. George pouvait en attester. Depuis qu'ils avaient quittés le Poudlard Express, il n'avait pas arrêté de se conduire comme un enfant.
Les jumeaux étaient dans leur chambre, au Terrier, et Fred passait son temps à tapoter son lit. George n'en pouvait plus.
- T'as bientôt fini ?
Fred leva les yeux vers son frère, ahuri.
- Pardon ?
- Qu'est-ce que tu as bon sang ? Je sais que t'es impatient et que tu veux la revoir, mais arrête de jouer avec mes nerfs !
Fred et George se regardèrent dans les yeux, puis, ils éclatèrent de rire. C'était comme ça entre eux, s'engueuler était juste impossible.
- Elle...elle me manque Georgie.
- Je sais, répondit-il simplement en souriant. Tu attends quoi pour aller la voir ?
- Je ne sais pas... Je crois qu'elle a besoin d'un peu de temps. Elle rentre chez elle tu sais ?
- Mais justement ! s'exclama-t-il. Sa mère était complètement sous ton charme et-
- Non George, dit Fred d'un air sombre. Ses parents sont...
- Non, ne me dis pas que...
- Si.
- Dans ce cas... tu crois qu'il est judicieux de la laisser seule ? Elle a besoin de quelqu'un qui la fasse rire, et nous savons tous que tu es le seul qui y arrive vraiment, explicita très sérieusement le garçon.
{...}
Joanne était dans son canapé, ses pieds ramènes sous elle, un pot de nouilles à moitié vide dans les mains. La télévision Moldue rediffusait les mêmes séries bidons en boucle, et des factures ouvertes s'étalaient sur la table basse devant elle.
La série qui passait en ce moment mettait en scène des personnages tous plus cupides les uns que les autres, accablés de tous les vices possibles et inimaginables. Elle commençait sérieusement à s'ennuyer, mais elle n'avait pas le courage de changer de chaîne, alors elle recommença à manger ses nouilles sans grande conviction. Elle posa son récipient vide sur la table, et on frappa à la porte.
Joanne se raidit sous sa couverture et sortit sa baguette. Elle se leva, se dirigea vers l'entrée et posa sa main sur la poignée quand une voix masculine s'éleva derrière la porte.
- C'est bien ici que vous avez commandé une boîte à Flemme ?
Il était là. Il était là et tout ce qu'elle portait était un vieux sweat-shirt appartenant à son père, un vieux et large pantalon de pyjama "spécial Noël" et elle n'était pas coiffée.
- Alors ? Il fait froid dehors...
Elle ouvrit timidement la porte. Fred se tenait là, un sac mystérieux à la main. Elle le regarda longuement dans les yeux.
- Je peux entrer ? Il fait vraiment froid, dit-il en souriant tendrement, et en recollant un peu les miettes du coeur de Joanne par la même occasion.
- Bien sûr, répondit-elle, souriant à son tour.
Elle s'écarta afin de laisser entrer son rouquin, qui prit alors connaissance de l'ampleur des dégâts. Il constata le désordre environnant, pire que celui visible dans sa chambre à lui. Des enveloppes jonchaient la table basse, une couche de poussière évidente était présente sur les meubles, et Joanne elle-même était dans un état misérable.
- Heureusement que je suis venu dis donc ! Allez, c'est quoi tout ça ? demanda-t-il tandis qu'il s'asseyait sur le canapé, enjoué.
- Des factures Moldues... il faut payer l'électricité, la télé, le chauffage... je dois encore aller chercher mon héritage et...enfin, tout ça, dit-elle sur un ton qui se voulait détacher.
Fred ressentit son mal-être et se leva pour prendre la jeune fille dans ses bras. Elle se blottit contre lui et il la berça doucement, sans dire un mot.
- On va mettre ça en ordre ensemble d'accord ? lui proposa-t-il.
- Ensemble.
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J'espère que ça vous plaît, leurs vacances vont normalement être intéressantes.Kiss kiss mes p'tits horcruxes
-Cxlxnx13 ☀️
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Hidden Twins
Fiksi Penggemar«James et Lily Potter, ces grands et respectables sorciers, tués par Voldemort, laissant derrière eux un jeune Harry, orphelin...un ? Un enfant ? Vous êtes sûrs de ça ? Pas moi ! Le couple, parents de deux jumeaux, Harry et Joanne, sentant leur mor...