(T3) Chapitre 10 - Dans ses yeux

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✨ Avant de commencer ce chapitre, j'aimerais vous prévenir... Le tome 3 risque d'être plus court que les deux précédents. J'en suis vraiment désolée, mais je commence à tourner en rond au niveau de l'intrigue. Il me reste un élément très important à mettre en place (j'ai déjà laissé un ou deux indices 😏). Cet élément jouera un rôle très très important dans la fin de l'histoire!
  Aussi, je sais que, dans ma FAQ, je vous avais proposé deux fins différentes. J'hésite très sérieusement à le faire. J'essaie toujours de faire plaisir à TOUS mes lecteurs, même si vos avis sont partagés. Malheureusement, j'ai des difficultés à en satisfaire certains, car ça voudrait dire que je dois aller dans une direction qui ne me plaît pas. Donc, je pense m'en tenir à la fin que j'ai imaginée. Je peux encore changer d'avis, évidemment, vous savez comment je suis, à présent.
  Voilà, j'espère que vous apprécierez le chapitre, et je suis, encore une fois, désolée. ✨
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  J'étais assise dans l'ancienne chambre des jumeaux, toujours abasourdie. Molly Weasley, en me voyant, avait décrété qu'il fallait me laisser en paix avant de me questionner. Elle savait à quel point l'Ordre pouvait être envahissant et certains de ses membres, peu délicats. J'étais donc là, pantoise, le regard fixé sur les couvertures d'un lit dans lequel Fred avait passé la majorité de ses nuits. Je supposais qu'il était revenu ici la nuit précédente car en me penchant, je sentais l'odeur caractéristique de ses pulls en laine qui m'avait tant réconfortée, autrefois. Cette odeur m'avait cruellement manqué, et lorsque je l'avais respirée, tout à l'heure, dans ses bras, c'était comme si je m'apercevais seulement que j'avais manqué d'air pendant des mois. Alors, dans un élan de détresse, je me suis emparée de l'oreiller et je l'ai serré contre moi. J'enfouis mon visage dans le tissu et, incontrôlable, je me mis à pleurer silencieusement. Je relevai la tête brusquement lorsqu'on frappa à la porte, sans toute fois lâcher l'oreiller de Fred.

  - Oui?

  Ma voix était sortie de ma gorge plus étranglée que ce à quoi je m'attendais, mais au point où j'en étais... Le rouquin dont l'oreiller était compressé contre la poitrine entra dans la pièce et me sourit tendrement. Il s'approcha lentement de moi. J'ignorais pourquoi il était si lent, si...progressif. Sa démarche me faisait penser aux hommes qui tentaient, en vain, de dresser des animaux sauvages. Ils y allaient doucement, à pas feutrés, afin de ne pas effrayer la bête. C'était exactement ce que je ressentais. Fred était le dresseur, j'étais la bête qui devait être domptée. Je baissai la tête, honteuse de tout ce que j'avais pu faire par le passé. Je ne savais même pas si je serais capable de regarder Fred dans les yeux. Toujours aussi lentement, il s'agenouilla devant moi et posa ses mains sur les miennes, agrippées à la taie d'oreiller. Il détendit mes doigts un à un, dans un grand silence apaisant. Ensuite, il les entrelaça aux siens et de son autre main, s'empara délicatement de mon menton.

- Regarde-moi.

Je n'en avais pas la force, pas l'envie.

- Blondinette, s'il te plaît.

Ce surnom. Celui que j'avais tant aimé entendre. Je me résolus à le regarder dans les yeux et je m'y perdis totalement.

- Joli cœur.

Fred se redressa doucement, juste assez pour être à ma hauteur, et se pencha vers moi. Nos visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et je sentais son souffle caresser mes lèvres tandis que nos yeux ne se perdaient pas de vue. Je le vis s'approcher encore, mais mes lèvres se dérobèrent au dernier instant. Fred vint alors enfouir sa main dans mes cheveux et il colla nos fronts.

- Parle-moi.

- Je ne peux pas...

- C'est moi, Blondinette. Tu peux tout me dire.

- Je suis tellement horrible, Fred. Tu ne veux pas savoir. J'ai...

Les mots ne voulaient pas sortir, mes cordes vocales refusaient de vibrer.

- Vas-y, m'encouragea-t-il. Je ne te jugerai pas, j'oublierai ce que tu me diras dans la seconde.

Mes yeux se fermèrent, je ne pouvais décidément pas lui avouer tout ça en le regardant.

- J'ai tout fait pour t'oublier...oublier ce que j'ai fait...mais je n'y suis pas arrivée. Le Maître, il...il m'a fait faire des choses...cet enfant...et son père...j'ai...tué...pour lui...

- Chhhh...

Il appuya ma tête contre son épaule et je le laissai faire. C'était si bon d'à nouveau m'abandonner à ces bras si forts, ces bras qui avaient toujours été là...

- Et Draco... Je n'ai fait que me servir de lui, et maintenant il...il...il va s'inquiéter...

- C'est lui qui m'a averti de ta présence chez lui. Il m'a demandé de venir te chercher.

Draco, oh mon gentil Draco. J'avais été si horrible avec toi. Et pourtant, tu t'obstinais à me sauver la mise. J'espérais de tout mon cœur pouvoir te revaloir ça, un jour.

- Fred?

- Oui?

- Est-ce que tu retournes à la boutique, ce soir?

- Tu as vraiment cru que j'allais te laisser ici toute seule?

*•*•*•*

Joanne en avait, des choses à me raconter. Elle avait préféré tout me dire avant l'inévitable interrogatoire de l'Ordre. J'avais passé la nuit à la tenir dans mes bras, à la bercer, à la réconforter. Ce n'est que ce matin, juste avant l'interrogatoire, qu'elle m'avait laissé l'embrasser. J'avais retrouvé le goût de ses lèvres. Il n'avait pas changé. J'avais retrouvé le grain de sa peau. Je l'aimais toujours autant. Je lui avais prêté un de mes vieux pulls que j'utilisais aux entraînements de Quidditch. Lorsque je l'avais réveillée, son regard terrorisé m'avait presque brisé le cœur. Mais à quel point était-elle brisée, elle? Ensuite, lorsque l'Ordre l'avait gentiment cuisinée, j'avais refusé de lâcher sa main. Plus jamais je ne la lâcherais. Je ne pouvais cependant pas risquer de l'emmener à la boutique, alors j'avais été forcé de la laisser chez nous. Je savais qu'elle serait en sécurité : Tonks m'avait promis de rester pour veiller sur elle, en attendant mon retour.

*•*•*•*

De retour au Terrier. Ce que je ressentais était bien étrange. Cette extraordinaire bâtisse avait toujours eu le don de le faire sentir presque comme chez moi, mais là, c'était différent. Agréable, mais différent, même si j'ignorais en quoi. Molly était heureuse de me voir à nouveau parmi eux, et Tonks passait la journée avec moi. Elle jura de me tenir informée de toutes les nouvelles qu'ils recevaient de l'école, que ce soir par l'intermédiaire de Molly ou de Fred.

Parlant de lui, j'ignorais ce que nous étions, à présent. Je l'avais laissé m'embrasser ce matin. Mais avais-je fait cela sous l'effet de l'angoisse ou de l'envie? Je l'ignorais. Je supposais que j'aurais la réponse ce soir, quand il reviendrait. Et effectivement, c'est ce qui se produisit.

Aussitôt rentré, Fred me rejoignit dans sa chambre. Il salua Tonks qui nous laissa seuls. Il me serra dans ses bras et me souleva légèrement du sol pour m'embrasser. Je répondis à son baiser, car je ne pouvais pas m'en empêcher. Fred Weasley, ce jeune rouquin drôle et astucieux, ingénieux et malicieux, avait le don de me faire une effet incroyable. Lorsqu'il était dans les parages, les plus grosses menaces qui pesaient sur lui, sur moi, sur nous, s'évaporaient pour quelques précieux instants. Et lorsqu'il m'embrassait, j'atteignais le summum du bonheur. Pour rien au monde, je n'aurais voulu le perdre.

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Voilà mes amis, c'était le chapitre 10! J'espère qu'il vous plaît!

N'hésitez pas à commenter pour me donner votre (précieux) avis et à laisser un petit vote, ça fait toujours plaisir.

Bon, c'est pas tout ça mais j'ai des épisodes de Game of Thrones a regarder. Et un Robb Stark à pleurer (non, je ne m'en suis toujours pas remise).

Kiss kiss mes p'tits horcruxes!

-Cxlxnx13

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