1.17. - Un peu plus proches

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  Sa tête était posée contre l'épaule de Fred, ses mains agrippaient le bord de l'évier et ses larmes coulaient abondamment. Étrangement, elle se rendit compte qu'elle n'était même pas gênée de pleurer devant lui. Elle se sentait bien, même si ses larmes coulaient toujours. Ne voulant pas déranger Fred plus longtemps, elle s'écarta doucement. 

  - Désolée, réussit-elle à murmurer.

  - Ne le sois pas, dit-il dans un souffle.

  - Si, ce n'est pas dans mes habitudes d'attirer l'attention, dit-elle fermement.

  - Tu n'as attiré que la mienne et celle de Harry, protesta-t-il, c'est pas grave, Joanne. Tu veux qu'on retourne dans la Grande Salle? Le déjeuner est bientôt terminé de toute façon.

  - Mes yeux sont rouges? demanda-t-elle tandis qu'ils s'approchaient de la Grande Salle.

  Fred observa alors longuement ses grands yeux verts et larmoyants, ses lèvres minces et entrouvertes. Doucement, je fit glisser son doigt sur son front, descendit jusque son menton, qu'il saisit entre son pouce et son index afin de croiser son regard. Il la sentit frissonner tandis qu'un accès de folie le tenta de s'approcher encore, à passer sa main dans ses cheveux. Il cligna rapidement  des yeux pour chasser cette idée de son esprit avant de lui sourire.

  - Non, tu as juste l'air aussi fatiguée que ce matin blondinette, répondit-il alors en reculant.

  Ses paroles eurent pour effet de la faire sourire à son tour.

  - J'aimerais voir ce sourire accroché à ton visage de façon permanente à partir de maintenant, dit-il d'un air solennel. C'est un ordre, soldat!

  - À vos ordres chef ! s'exclama-t-elle, riant maintenant aux éclats.

  Toujours en train de rigoler, ils firent leur entrée dans la salle. Cela leur valut un regard froid et hautain de Malfoy. Fred ne s'en préoccupa pas : qu'il aille au Diable, celui-là. Il passa un bras autour des épaules de Joanne alors qu'elle jurait.

  - Elles m'emmerdent, ces foutues béquilles! Je suis incapable d'avancer normalement, marmonna-t-elle.

  - Au moins, je peux t'attraper plus facilement maintenant, lui intima-t-il.

  Sur ce, ses joues devinrent écarlates et ils arrivèrent près de leurs amis. Merci Merlin, ils ne posèrent aucune question.

  Une fois assise, Joanne eut l'occasion de se perdre dans ses pensées. Un moment, dans le couloir, elle avait presque cru que Fred allait l'embrasser. Pourtant, on n'embrassait pas des gens qu'on connaissait depuis si peu de temps, pas vrai? Elle se rassura en se disant que c'était un tombeur, qu'il devait se comporter ainsi avec toutes les autres filles. Elle avait convenu de retrouver Tray dans le parc à quatorze heures, heureusement, puisqu'ils avaient tous les deux une période de libre. Joanne était soulagée à l'idée de passer du temps avec son ami, loin de Draco, Fred, Harry et ses pensées confuses pour un moment. Elle sortit donc de sa classe de métamorphose et se rendit immédiatement à leur lieu de rendez-vous. C'était une journée assez douce pour lui mois d'octobre. Le ciel, nuageux mais bleu, était beau et le vent était léger. Elle prit place à côté de Tray, assis à même le sol.

  - Qu'est-ce que tu avais ce matin ? lui demanda-t-il de but en blanc.

  - Oh, euuh, et bien... J'ai mal dormi.

  - À d'autres ! Tu veux m'en parler ?

  - Et bien, disons que j'ai "discuté" avec Draco hier soir et... Tu connais Draco, enfin, non, mais, tu sais comment il est et... Il a tenu des propos vexants, voilà tout.

Hidden TwinsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant