Chapitre 26 : Confession

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La vitesse du train faisait vibrer les rails en dessous de nous. Tout le monde avait du mal à se remettre de la mort de Kristen et Jonas ici. Nate insistait pour rester seul dans sa cabine, tandis que Matt était entre le wagon et l'avant du train, dehors. Hayley était assise au bord de la portière à regarder les rails défilées. Il n'y avait que Jésus qui semblait indifférent à la situation, il avait gardé la même position que celle du départ. Je m'assieds au près d'Hayley.
- Tu veux parler ? Elle secoua la tête pour dire non. Ok... À quoi tu penses ?
- À ce que Jésus m'a dit.
- Qu'est ce qu'il t'a dit ?
- Que ce qu'était arrivé à Jonas m'arriverait aussi...
- Il a dit ça ? Quel salaud ! Je vais aller lui en toucher deux mots... Je me leva.
- Ne sois pas fâché...
Je partît rejoindre Jésus a l'autre bout du wagon, énervé.
- Comment ça va ? Me demande-t-il d'un air nonchalant.
- Je m'en fous de tes raisons, il n'y a aucune excuse pour dire à ma copine qu'elle va mourir !
- Tout d'abord, je ne crois pas que ce soit TA copine. Ensuite, je ne vous connais pas bien, mais je mettrais ma main à couper que si vous continuez comme ça, cette petite ne survivra pas, dit-il, sûr de lui, tout en contemplant le paysage.
- Qu'est ce que t'en sais ?
- Je sais que vous n'avez aucun plan. On se rend à Boston, et ensuite ?
- On va trouver un bateau.
- Tu crois que c'est nouveau ? Est ce que t'as la moindre idée de là où tu vas en trouver ? Écoute, assieds toi avec cette fille et trouvez une solution. Trouvez une carte pour l'amour de Dieu. Je t'en donnerais une, si j'en avais. Et si quelque chose devait t'arriver...
- Ça n'arrivera pas.
- SI C'ÉTAIT le cas. Il faut que la fille soit prête. Apprend lui à se servir d'une arme et pour l'amour du ciel, coupe lui ses cheveux. Elle se trimbale avec une tignasse qui va se transformer en velcro si quelqu'un lui attrape. Prend les ciseaux qui sont dans mon sac et occupe toi de ses cheveux, avant qu'un rôdeur ne le fasse pour toi. Et montre lui comment utiliser un flingue, parce que que tu le veuille ou non c'est peut être ça qui va lui sauver la vie. Je veux pas te dire comment faire ton boulot, mais tellement de gens sont déjà morts.. Cette fille a un vrai potentiel. Elle est très intelligente, tu sais. Elle pourrait même tous nous sauver.
- On est d'accord... Merci. Et toi, où est ce que tu vas ?
- Euh, par ici.
- Je veux dire quand on arrivera à Boston.
- J'ai quelques idées. On décidera en arrivant là bas si vous voulez que je vous tienne compagnie...
- On verra, je lui sourit et partit rejoindre Hayley. Elle était toujours à la meme place.
- Tu lui as parlé ? Demande-t-elle, d'une petite voix.
- Oui... Il avait, il s'est expliqué. Et il avait ses raisons. Écoute, on ne va pas laisser quelque chose t'arriver. Mais il faut qu'on prenne certaines précautions.
- Ok... Comme quoi ?
- On va devoir trouver un plan en arrivant à Boston, t'apprendre à te protéger et te... Nettoyer un peu pour pas qu'on t'attrape aussi facilement. Elle souriait. Je me leva, puis elle m'imita. Tu dois apprendre à te protéger. Je lui prêta mon pistolet. Je sais que tu sais déjà à peu près t'en servir, mais il va falloir être encore plus efficace si tu veux survivre. Elle prit le pistolet dans ses mains. Je posa une bouteille en verre sur un des cartons du wagon. Je lui apprenait à viser, à se positionner. Au bout de trois tirs, elle réussit à l'avoir dans le mille. Je ré positionnait ses bras et ses doigts sur la gâchette constamment. Au bout de la troisième bouteille, il y arriva du premier coup. Elle était si heureuse d'avoir réussit qu'elle ne cessait de sourire. Maintenant, il fallait passer à la plus dure des étapes : le coiffeur. Je pris les ciseaux dans le sac de Jésus.
- Tu ne vas probablement pas aimer ça...
- Oh non... Qu'est ce qu'il s'est passé ?
- Rien... Il faut qu'on parle de tes cheveux... Ce n'est pas sûr.
- C'est pas sympa...
- Quoi ?
- Tu veux dire qu'ils sentent...
- Non ! Ce n'est pas...
- Parce qu'ils sentent presque... Je rigolais.
- Eh, tu te rappelle quand Fred Hill t'a attrapé ? Et que je me suis mis en colère ?
- Ouais... Elle baissa la tête.
- Ça pourrait arriver encore. Et si c'est un rôdeur, eh bien... On a besoin de les couper.
- Juste un petit peu, alors...
- J'ai besoin de les couper suffisamment courts pour qu'on ne puisse pas les attraper... Elle souffla.
- Ok... Elle retira son bonnet et le posa à côté d'elle. Tu sais comment faire ça, je suppose ? Elle s'agenouilla et je m'accroupit derrière elle. Je commença à couper, ses cheveux étaient tellement longs... Ils lui arrivaient en bas du dos.
- Ça ne doit pas être très compliqué...
- Je vais ressembler à un mec... Dit-elle, désespérée.
- Calme toi... De longues minutes plus tard, qui me parussent une éternité, ces cheveux lui arrivaient en bas du visage, bien au dessus des épaules. Elle toucha ses cheveux et avait l'air triste. Elle regardait ses anciens cheveux s'envolées dans le vent. J'ai finis !
- J'ai l'air idiote... Dit-elle en se regardant dans les ciseaux.
- Non. Tu es très mignonne... Et ce sera plus pratique pour toi. Elle se rassieds au bord du train et avait le regard toujours triste. Je suis désolé... Mais honnêtement, je te trouve encore plus mignonne comme ça. Elle sourit. Je parti voir Nate, vérifier qu'il aille bien. En arrivant dans sa cabine, il avait la tête baissée, et était toujours aussi triste... Quand il me vit arriver il essayait de toutes ses forces de ne pas me montrer sa souffrance, même si je lisais en lui comme dans un livre.
- Dès qu'on arrive, il faut se diriger vers le port, me confie-t-il pour changer de sujet.
- Tu veux toujours qu'on parte en bateau.
- C'est toujours le meilleur plan.
- Il y a pas des cartes, ici ?
- Je ne sais pas.
- Je veux juste... En regarder une avec Hayley, comme ça elle aura une idée quand on arrivera à Boston.
- Je veux juste que tu me laisse tranquille s'il te plait...
Jésus entra au même moment, une bouteille de whisky à la main. Il traversa la cabine afin de rejoindre l'avant du train et sûrement de se saouler dehors.
- Viens, mon pote. T'as bien besoin d'un verre ! S'écria Jésus en tapant l'épaule de Nate.
- Ce serait pas de refus... Ils partirent tous les deux à l'avant du train. J'en profita pour fouiller la cabine afin de trouver des cartes qui pourraient nous être utiles. Quelques minutes plus tard, je trouva une boîte remplit de documents et de cartes. Je pris celles qui concernaient Boston et fit signe à Nate de reprendre le contrôle du train. Il me remercia et se rassît sur son siège accompagné de Jésus et de sa bouteille. Pendant ce temps, je fila rejoindre le wagon. Tout à coup, Matt marmonna.
- C'était moi, dit-il en mettant ses mains sur sa tête, remplit de remords.
- Hein ?! Dis-je, surpris.
- C'est moi qui a donné des vivres aux bandits...
- QUOI ? M'écriais-je, froidement. Je me jeta sur lui.
- C'est complètement de ma faute, pleurait-il.
- POUR QUOI? Pour quoi tu ferais ça ?!
- Ils ont dit qu'ils avaient mon ami. Qu'il était avec eux. Mais quand j'ai réalisé que ce n'était pas le cas... C'était trop tard. Ils m'ont menacé de me tuer. De tous nous tuer... Je suis tellement désolé. Je le regardais, bouche-bée. Cara était morte pour rien. Et Alice avait raison. Mais c'était trop tard. Tout était trop tard. Il se rend compte qu'il a merdé, et je pense que c'est le principal. Je suis pas un meurtrier, je suis humain. Je ne vais pas le tuer ou lui en faire baver pour ce qu'il a fait. Il est plus jeune que nous, et je pense que si les bandits m'auraient fait croire qu'ils détenaient Hayley, j'aurai sûrement fait la même chose... Alors je passa. Je ne lui répondit pas. Et partit rejoindre le wagon.

Broken : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant