Chapitre 41 : Thief

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- Oh mon Dieu, s'exclama Nora en courant vers moi. Tu es vivant. On pensait vraiment que tu n'allais pas revenir.
- Je pensais que vous étiez partis... Mon bras est en feu. J'arrive toujours à sentir mes doigts. Mon Dieu... Ça fait encore plus mal qu'on le penserait, dis-je lentement.
- Tu penses pouvoir voyager ? Tu as perdu beaucoup de sang, me confie-t-elle.
- Ouais, dis-je en voyant la porte bouger et s'affaiblir sous le poids des rôdeurs toujours derrière.
- Alors on bouge aussi vite que possible et on s'en vas par l'ascenseur, intervient Lukas.
- Je passe en dernier. Je ne veux pas saigner sur tout le monde...
L'ascenseur ne fonctionnait plus bien évidemment. Mais nous pouvions entrer, étant au plus bas étage possible. Il ne restait qu'à essayer de monter. Et étant plus faible, je n'étais pas certain d'en être capable.
- Il va falloir être silencieux et voir si on peut atteindre un étage vide ou même le toit, dit Nora. Tu penses que c'est possible pour toi ?
- Ouais. Allons-y.
Lukas monta le premier sur l'échelle en fer. Nora était à quelques marches derrière lui, puis moi derrière elle. Il faisait vraiment très sombre et monter une échelle à une main, c'était plutôt compliqué et surtout très épuisant. Je faisais mon possible, mais je restai très lent.
- Ça va en bas ? Demanda Lukas en chuchotant. Souviens-toi, vas-y doucement.
- Aucun problème, dis-je dans le but de les rassurer, malgré mon atroce souffrance. Un autre bras ne ferait que faire obstacle.
On continua à monter en silence, toujours avec des pas réguliers. Soudain un énorme bruit surgit. La voix de Lukas. Il avait faillit tomber. Heureusement il a réussit à se rattraper. Plus on montait haut, plus le cris des monstres était bruyant. Nous savions que nous allions avoir de la compagnie, arrivés là-haut. Tout à coup, Nora eu peur. Un rôdeur tomba. Il me frôla mais n'arriva pas a m'emporter, à la vitesse où il plongeait.
- Attention ! Avait crié Lukas.
- Tout vas bien en haut ? Demandai-je, à la traîne.
- Oh génial, répondit sarcastiquement Lukas.
À gauche de l'échelle, les portes d'ascenseur avaient disparus. Une salle lumineuse et infectée de rôdeurs s'y trouvait. Le mort vivant précédent avait dû tomber d'ici. Nous étions dans un énorme hôpital, ce que je remarqua par le nombre de couloirs et de salles, en escaladant. Tous les rôdeurs que je voyais de loin étaient soit vêtu d'un costume d'infirmière ou de médecin, ou bien d'une robe de patient.
Arrivés en haut, nous étions sur le toit. Essoufflé, je m'effondra par terre, reprenant mon souffle. L'hôpital sur lequel nous étions n'était pas si grand que ce que je pensais. Mais assez grand pour un bon hôpital. En regardant en bas, des milliers de rôdeurs traînaient en gémissant.
- Cette ville n'était pas vide, il y a pas longtemps ? Demanda Lukas.
- Ces enculés de Quincy ont au moins fait une bonne chose, je suppose, dit Nora.
- Il y en a des milliers... On dirait qu'ils nous ont suivit ici... Mais ce n'est pas possible...
- Il faut qu'on descende de ce toit aussi vite qu'on peut, Hayley est là dehors, et en danger. On doit se bouger, m'énervais-je en me relevant.
- Ce n'est pas sûr en bas, tu as vue tout ça ? On ne peut pas juste marcher dans les rues comme ça... Répondit Nora.
- T'as l'intention de nous faire pousser des ailes ? Dis-je.
- Je me retiens vraiment de ne pas faire de blagues à cette suggestion venant d'un manchot, rétorqua-t-elle, en rigolant.
- Cette blague sera plus marrante quand on saura si ça a marché.
- Écoutez, essayons de nous repérer et de voir si on peut trouver un moyen d'arriver de l'autre côté de la rue.
- Je... Je pense qu'on ne devrait pas ignorer ce qui vient d'arriver à Shawn... Dit Lukas. Il a perdu beaucoup de sang.
Du sang continuait à goutter de mon bandage et à se répandre un peu partout. Ça allait d'autant plus dur de se faire discret au milieu de cette horde.
- Lukas a raison. Si tu sens que tu vas tomber dans les vapes ou tu sais... Que ça n'a pas marché... On y va doucement.
- Ne vous inquiétez pas ! J'ai l'air d'avoir besoin d'un traitement spécial ? M'emportai-je.
- Eh bien...
- Tu aurais pu me couper la jambe, que ça ne m'aurait pas ralenti. Tu comprend ?
- Ouais, dit Nora, d'une voix douce.
- Maintenant quoi ? Demanda Lukas.
- On doit sortir d'ici et trouver une jeune fille sans doute terrorisée. Essayons de nous repérer.
Nous faisions le tour du toit en repérant les éléments essentiels. À droite se trouvait le clocher. Ce qui pouvait nous être utile. Une échelle ne se trouvait pas très loin. On pourrait peut être l'utiliser jusqu'au clocher. Lukas m'aida a l'amener jusqu'au bord du toit et celle-ci retomba jusqu'au bord du clocher, ce qui nous facilitait le trajet. Pour décider du premier qui allait se lancer, Lukas et Nora se disputait pour y aller avant.
- Si on doit décider de qui doit prendre un risque comme ça, ça devrait être le gars qui a le moins à perdre, c'est à dire moi, me dis-je. Qu'est ce qui pourrait m'arriver de pire ? Que je me fasse mordre une seconde fois ? Si quelque chose m'arrive, vous êtes sa seule chance.
Lukas et Nora s'inquiétaient mais me laissèrent finalement y aller, car ils savaient que j'avais raison. Alors, j'y allais. L'échelle montait légèrement. Je m'accrocha de mon unique main à la barre la plus proche. J'étais en place et paniqua. Il ne fallait surtout pas que je regarde en bas. J'avançais, lentement. Une barre par barre. Arrivé à plus de la moitié, l'échelle se mit à bouger. Autant de poids de ce côté-ci n'étais apparement pas bon. L'échelle tenait à peine sur le bord mince du clocher. Je me dépêcha en voyant les bouts de l'échelle dérapé de plus en plus... Puis, l'échelle tomba. Je couru, sans tenir les barreaux, jusqu'au clocher. À l'instant où j'avais posé mon pieds sur le bord du clocher, l'échelle était déjà au sol.
- Putain mec ! S'était écrié Lukas.
- Est ce que ça va ? Demanda Nora.
- Ouais, ça va. J'aurai bien aimé avoir mon autre main...
- Sans blague.
Je tira sur la corde et la cloche sonna d'une force. Je cru devenir sourd. Cela résonnait dans toute la ville. Tous les rôdeurs s'approchèrent vers le clocher.
- Super ! Maintenant reviens-ici, dit Nora comme si c'était d'une facilité. Je regarda en bas, on ne voyait même plus le sol tellement c'était recouvert de mort-vivants. Même l'échelle avait disparue dans la masse.
- Je vais devoir sauter, il n'y a pas d'autres moyens... Criai-je, afin qu'ils m'entendent.
- Merde ! Fais attention !
- Tu peux le faire !
Je pris du recul et stressa. Après tout, c'est vrai, je n'avais plus rien à perdre. A pars Hayley. C'est pour elle que je me soucie. Rien qu'en pensant à elle et au fait qu'elle soit en danger me mit dans un état de rage. Je couru et sauta. J'avais l'impression de voler pendant quelques secondes et me raccrocha de peu au rebord du toit. Nora et Lukas me relevèrent.
- Jolis, dit-elle. Je repris mon souffle. Maintenant, sortons d'ici !

Le soleil se couchait quand nous arrivions à la maison. Nate et Matt n'était visiblement pas là. Puis, la cabane où se trouvait le bateau était fermée par une pelle qui bloquait les poignées de la porte. Il y avait quelqu'un à l'intérieur qui ne cessait de donner des grands coups dans celle-ci.
- PUTAINS D'ENCULÉS ! C'était Nate. Je retira la pelle et les portes s'ouvrirent. Nate était devant la porte, visiblement très énervé. Et Matt était au fond, assis, toujours aussi morose. Mais aucune trace du bateau.
- Qu'est ce que...
- Ils nous ont enculés ! Nate m'interrompu, hors de lui.
- Quoi ? Qui ? Demandai-je, inquiet.
- Ce gars avec sa bande de malades, intervient Matt en se relevant. Ils ont prit le bateau et sont partis.
- Herbert ! C'était lui ! Alors il n'est pas avec Hayley. Où est-elle ? Demanda Nate.
- Avec quelqu'un d'autre, on va la retrouver, dis-je.
- Merde... Putain ! S'écria-t-il.
- Attends... Les cancéreux ont fait ça ? Demanda Lukas, étonné.
- Ouais, ils attendaient. Marre de vivre sous terre, je suppose. Ils m'ont passé à tabac et m'ont jeté ici. Attends, s'interrompt-il en voyant mon bras en sang. Qu'est ce qu'il t'est arrivé ?!
- Je me suis fait couper le bras.
- Sérieusement ? Dit-il impressionné.
- Ouais. J'y ai survécu. C'est un bon début... Et, eh bien... J'ai pensé que ça me sauverait peut être la vie. J'ai eu de la chance de me faire mordre au poignet et pas à un organe crucial. Mais, qui sait.
- Mon Dieu... Dit-il en se calmant. Il avait un œil au beurre noir qui enflait de plus en plus. Lukas partir refermer le portail qu'on avait oublié de fermer en entrant.
- Hayley est quelque part dehors, signala Nora.
- Donc on récupère Hayley et puis quoi ? S'emporta de nouveau Nate.
- On se barre des villes. J'en ai marre des villes ! On se tire à la campagne et on essaie là bas, suggéra Nora.
- Ouais, ça me semble être une bonne idée, dit Matt.
- On t'a rien demandé, s'écria Nate, de mauvais poil.
- Nora a raison ! Dis-je en m'interposant. On retrouve Hayley et puis on quitte Boston, et on repense à un autre plan.
- Y repenser ? Et si on PENSAIT tout simplement pour une fois ?! Cria Nate.
- C'est ce que je dis ! Calme-toi, Nate...
- Ouais, relax, intervient Matt, bêtement. Lukas arriva et interrompu Nate qui allait sans doute insulter Matt.
- Matt, je te jure... Dit-il en suivant Lukas.
- On fait quoi maintenant ? Me demanda Nora.
- Allons à la campagne. On a merdé avec les villes et les côtes et les bateaux pendant trop longtemps... Amène-la là-bas et vis aussi sûrement que possible.
- Écoute, je suis d'accord. Je pense aussi que la campagne serait l'endroit le plus sûr. Mais tu n'es pas encore mort, donc arrête d'en parler comme ça, ok ? Dit-elle en partant rejoindre les autres.
J'entendais d'ici les cris et les insultes que se lançait Matt et Nate.
- Shawn, on aurait dû le laisser à Quincy, dit-il en me voyant arriver.
- VA TE FAIRE FOUTRE, NATE ! C'était la première fois que Matt parlait comme ça, et même Nate en resta bouche-bée.
- Attention les ga... Je venais m'interposer, mais Nora me retenait.
- Non, laisse-les régler ça...
- Je suis tellement, tellement, tellement désolé pour Kristen et Jonas... Et je sais que j'ai merdé, mais arrête de t'en prendre à moi ! Et arrête de me vouloir mort ! Tu sais comment ils sont morts. Tu leurs a dit au revoir ! Moi je n'ai jamais pu revoir ma famille, mes parents, ma petite soeur... Tu comprends ?! Oui, ta famille est morte. Mais au moins, tu pouvais les perdre, tu étais avec eux pendant tout ça... Je n'ai jamais pu rentrer chez moi, ils pourraient être en vie, ou morts, ou PIRE ENCORE, des rôdeurs ! Et je n'en sais rien ! Alors fous moi la paix ! Je le comprenais, moi non plus je n'avais pas pu rentrer chez moi, je ne sais pas non plus ce qu'ils sont devenus, et je n'ai pas pu leur dire au revoir non plus...
- Oh Matt, je... C'est la première fois que je voyais Nate aussi étonné, et surtout ne savant quoi dire.
Des cris de rôdeurs nous surprenaient. Ils étaient là, près des barrières. Les cris et les hurlements avaient dû les attirer jusqu'ici.
- Merde, ils arrivent ! Cria Nora.

Broken : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant