Chapitre 36 : Jump

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Dans les couloirs de l'école, les casiers étaient peint d'affiches sur les conditions de Quincy. L'interdiction de faire pénétrer des mineurs sans autorisation parentale, ou bien l'exil immédiat des malades. Ce n'était pas l'endroit rêver et je pense que cela a bien fait de se retourner contre eux. Ce qu'ils infligeaient était contre nature. Une photo d'un homme était généralement accompagné de l'affiche. C'était en noir et blanc, mais on distinguait parfaitement les trais de l'homme. Il avait l'air d'avoir la quarantaine. Quelques mèches de cheveux retombaient sur son front plissé. De petits yeux, un air dérangé et une barbe mal rasée. Il semblait puissant et surtout hors de contrôle. Cela devait être le directeur de Quincy. Personne n'aurait pu l'arrêter, il a l'air si confiant et si exécutant. Je me demande si il est encore en vie. En dessous de sa photo, je m'attendais à y voir un nom, mais les seuls mots qui apparaissaient étaient "Le Gouverneur". En plus d'être un imbécile meurtrier, il était donc ridiculement hautain de se faire nommer ainsi.
Je continua mon chemin dans les couloirs, afin de remplir ma tâche. La fontaine d'eau était à sec. Je croisa plusieurs casiers vides avant de tomber sur un d'entre eux, ensanglanté. Une trace de main s'étira sur toute la surface de celui-ci. Et une traînée de sang suivit sur le parquet. Mais le casier était fermé et la traînée ne menait nulle part. Je passa devant la porte menant au terrain de jeu, par où Nate et Brie devait passer. D'un seul coup, il faisait un froid de canard. En effet, de ce côté-ci, le toit était cassé, et des arbres rentraient à l'intérieur de l'école. Cet endroit à dû subir beaucoup de dégâts. Des balles déjà utilisées imbibées de sang reposaient sur le sol. Tandis que Morgane avait déjà grimper sur le toit et démarrer l'aventure sans moi, je cherchais un moyen de la rejoindre. Je ne pouvais pas atteindre le toit, j'étais bien trop petit, elle était plus souple que moi avec sa hache.
Une porte se trouvait au bout du couloir, je l'a pris et me retrouva à l'extérieur. Je descendis les escaliers en métal, mais je ne voyais pas Morgane. J'avançais dans une ruelle sombre. Soudain, j'entendis quelqu'un derrière moi. En me retournant, rien. Serait-ce Morgane ? Je continua mon chemin. Mais une grille m'empêcha d'aller plus loin. Une cabane en bois se trouvait tout près. A l'intérieur, rien à pars des planches de bois accrochées au mur. Il y avait un trou dans le toit, assez grand pour que je puisse m'y faufiler. J'escalada les étagères et me retrouva sur le toit, pas très haut. Je sauta de l'autre côté du grillage et tomba. J'étais à l'entrée du garage désormais. Je poussa la porte de garage, mais elle bloqua. Quelque chose était derrière apparemment. Tout à coup, quelque chose tomba du ciel. Un cadavre.
- Laisse-le ! Cria une femme, venant de je ne sais où. Quelqu'un sauta derrière moi. Morgane. Il est à moi, dit-elle, la capuche et le masque sur la tête. Elle sortit sa hache et avança d'un pas de prédateur en sa direction.
- Content de te voir, aussi, dis-je. Elle lui lança des dizaines de coups de pieds dans les côtes, des bruits de craquement retentirent. Il ne bougeait pas. Il était sans doute déjà mort. Elle lui planta sa hache dans le torse, à plusieurs reprises. Morgane... Aucune réponse, elle était bien trop occupée à se faire le plaisir de le découper apparemment. MORGANE !
- QUOI ?! Crie-t-elle.
- Calme-toi, putain ! C'est quoi ton problème ?!
- Quoi ? Tu n'as jamais vue quelqu'un tuer un geek ?
- Pas de cette façon là, non. Elle lui flanqua un dernier coup dans la tête et se releva. Il porte une blouse. Un scientifique ou un médecin, peut être ?
- Ouais et bien... Il n'est plus rien maintenant ! Dit-elle en lui donnant un grand coup de pieds dans le torse, à nouveau. Tu as trouvé une entrée ? Demanda-t-elle en reprenant son souffle.
- Oui, mais la porte du garage est bloquée. Impossible de la lever.
- Pas de problème, regarde ce que j'ai trouvé, dit-elle en me donnant un cric de levage losange. Au même moment où je pris l'objet, des rôdeurs s'approchèrent. Ils frappaient contre le grillage qui nous séparait et celui-ci commença à tomber. Il fallait que je me dépêche de lever cette porte de garage. Je tourna la manivelle, encore et encore. Le grillage s'écroula. Ils n'étaient plus qu'à un ou deux mètres de nos jambes quand on réussit à passer en dessous. Un rôdeur bloquait la porte de l'autre côté. Il était habillé en garagiste, ça devait être le propriétaire. Va jeter un œil. Je vais m'assurer que les geeks ne passent pas sous la porte, me confia Morgane. Elle tua le garagiste tandis que j'explorai la pièce. Il y avait un énorme camion orange et une voiture rouge en surélévation. Je souleva le capot du camion, mais il n'y avait pas de batterie. Il fallait que j'atteigne la voiture. Le panneau monte-charge ne fonctionnait plus pour cause le manque de courant. Il y avait une porte, qui semblait mener à un bureau. Mais elle était verrouillée également. Je remarqua par la suite un tuyau hydraulique, il me suffirait de le couper pour que le monte charge s'abaisse. Morgane me confia sa hache et je coupa le cable. La voiture descendit tout doucement... Puis brusquement, elle s'effondra sur le sol qui provoqua un énorme boucan ainsi que des bruits de klaxon et d'alarme. Morgane se précipita sur la hache que je tenais et tuait par en dessous, les rôdeurs s'avançant trop près de la porte. Je détacha les terminaux de la batterie et la déposa dans le sac à dos de Morgane. Il y avait trop de rôdeurs à la porte, nous devions trouver une autre sortie. Morgane monta sur le toit du camion, je l'imita. Tous les rôdeurs nous encerclait et faisait bouger le camion afin qu'on tombe. On avait du mal à garder l'équilibre et nous ne pouvions plus descendre. Elle regarda au dessus d'elle. Le toit était fait de verre. Je tira dans une des fenêtres, qui explosa. Morgane réussit à l'atteindre avec sa hache. Puis elle me tendit la main et m'entraîna dehors. Le soleil commençait déjà à se lever.
- Ok, donc on est sur un toit, soulevais-je.
- Tu arrêtes de te plaindre des fois ? Viens. Elle prit de l'élan et sauta jusqu'à l'immeuble d'en face et se raccrocha au dernier moment avec sa hache et remonta. Allez, t'es quoi, un trouillard ? Saute ! Criait-elle.
J'hésita un instant, puis courut, et sauta. J'attrapa a toute vitesse sa main au dessus de moi. C'était la chose la plus folle que je n'avais jamais faite. Mon cœur battait si vite... Elle me releva et nous étions désormais sur le toit de l'école. Je descendit en premier par le trou causé dans le toit.
- À toi, dis-je.
- Plus tard. Je dois faire quelque chose avant, répliqua-t-elle d'un ton mystérieux.
- Attends, tu as toujours la batterie !
- Oui, je vais la garder. Comme ça, vous ne pourrez pas partir sans moi, dit-elle en souriant.
- Morgane ! Elle était déjà partie.
Je continua ma route dans les couloirs de l'école à nouveau. Soudain, j'entendis des cris de rôdeurs.
- Un petit coup de main, par ici ?! Hurlait Nate. Je courut le rejoindre, il était à la porte en direction du terrain de jeu, là d'où il venait. Une centaine de rôdeurs étaient derrière la porte à pousser. La tête d'un mort vivant bloquait la porte, on ne pouvait pas la fermer. Je sortis mon pistolet et lui tira dans la tête. Brie, Nate et moi réussissions à fermer la porte et à la verrouillée avec ma hachette.
- Tu as l'essence, m'écriai-je.
- Ne nous congratulons pas encore. Retournons
dans la salle de classe. Aide-nous avec les bidons d'essences, ils pèsent une tonne, ordonna Nate.
Je l'aida à porter les bidons, une fois la porte de la classe franchit, Hayley eut un grand sourire aux lèvres.
- Tu es revenu ! S'écriait-elle.
- Beau travail, ajouta Matt, qui n'avait pas bougé de la porte et n'avait apparement toujours pas trouvé de solution.
- Comment tu t'en sors avec cette porte ? Demanda brutalement Nate.
- Pas si bien...
- Attends, laisse-moi t'aider. Il le rejoignit, puis se tourna vers moi. Tu as la batterie ?
- Ouais. Morgane l'a, elle devrait revenir bientôt, dis-je, hésitant.
- Espérons qu'elle le soit.
Hayley ne semblait pas dans son assiette, tout à coup.
- Ça va ? Lui demandait-je.
- Ouais, elle baissa les yeux. Après un instant, elle reprit. Cette salle ressemble à celles de mon lycée... Je sais que ça peut paraître bizarre mais... Ça me manque un peu... Les cours.
- Moi aussi... Tu sais quoi ? Dès qu'on aura trouvé un endroit tranquille, on s'installera une petite salle de classe. Juste pour toi et moi. Elle sourit.
- Où est Morgane ?
- Elle avait une course à faire, elle reviendra très vite.
- J'espère qu'elle va bien...
- Elle va s'en sortir. C'est une dure à cuire.
- Tu crois que tout redeviendra normal un jour ? que tout redeviendra comme avant ?
- J'en sais rien, ma belle. Il va falloir qu'on y croie. Tu te souviens de ce que Kristen a dit à la ferme ? Qu'on serait tous bientôt de retour à la maison.
- Et maintenant, elle est morte.
- Mais c'est pas le cas pour nous. On est toujours en vie. Et il faut garder espoir. C'est la seule chose que cette situation ne peut pas nous enlever.

Broken : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant