Chapitre 27 : Survivors inside

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Hayley et moi étions allongés sur le ventre, sur le parquet du wagon, en train de contempler les cartes et de réfléchir à notre arrivé à Boston.
- On ne sait pas à quoi s'attendre. La ville pourrait être un désastre ou être sous contrôle, je réfléchissais à voix haute, tout en suivant les routes, inscrites sur la carte, du doigt.
- On est une équipe, on va s'en sortir, répliqua Hayley.
- Et une équipe a toujours besoin d'un plan. Quand ce train s'arrêtera, toi et moi on doit savoir exactement quoi faire.
- Un plan... J'aime ça.
- Tout d'abord, il faudra aider Nate à trouver un bateau. C'est là qu'on sera le plus en sécurité.
- Ok, mais on sera à Boston. Et... Mes parents étaient à Boston.
- Je sais... Écoute...
- Non ! Je m'en fous de la sécurité ! Je veux juste les trouver...
- Où est ce qu'on va chercher alors ?
- Je me souviens où ils se logeaient. Ils ne sont peut être pas loin.
- Hayley...
- S'il te plait, Shawn... Après un instant, je ne put résister à sa bouille toute mignonne.
- Ok... On essayera de les trouver sur la carte. Mais le but c'est de trouver un bateau.
- Oui, ils pourront venir avec nous, n'est ce pas ?
- Oui... J'ai l'impression qu'on passera tout droit à travers la ville s'il n'y a rien pour nous arrêter... Il va falloir qu'on trouve un bateau, ici, dis-je en pointant du doigt le port de Boston. Et à partir de là, on laisse Boston à notre sud ouest. On a une bonne partie de Boston, ici. Qu'est ce que tu en penses ?
- Ils restent toujours au même endroit quand ils y vont. C'est euh...
- Ne t'en fais pas. On trouvera une solution. Tu as déjà été là bas ?
- Une fois.
- Réfléchis-y, il y a beaucoup d'hôtels, mais regarde cette carte et peut être que tu t'en souviendras.
- Ils y font des desserts super bons et je me souviens qu'il y avait une piscine, et une salle de fitness ! Ça s'appelle le... Naissance quelque chose...
- C'est ça le Renaissance Boston Waterfront ?
- Oui, c'est ça ! S'écriait-elle de joie.
- Tu penses que notre plan est bon ?
- Je pense qu'il est très bien ! Au même moment, la voix de Nate résonna jusqu'au wagon.
- OH MERDE ! FAITES ATTENTION TOUT LE MONDE ! Un horrible grincement retentit. On ralentissait. Quand on fut arrêter, tout le monde descendit du train. Nous étions sous un pont. Impossible de passer. Un camion d'essence était à moitié en suspend et nous barrait le passage. Nate était tellement énervé qu'il ne cessait de jurer. Matt proposa qu'on finisse le chemin à pieds, ce qui était stupide et donc immédiatement rejeté par le groupe. Jésus descendit à son tour, tranquillement, en toute sérénité.
- J'ai pas encore eu l'occasion de voir votre courage à tous, mais je crois qu'on peut s'arranger. On a un train, dit-il, optimiste.
- Ce n'est pas du lait, Paul. C'est de l'essence ou du diesel. Quelque chose qui va exploser, répliqua Nate, désespéré.
- TOI, tu dois te ressaisir. On est un groupe. Nate s'avança vers Jésus, comme s'il allait lui mettre son poing dans la figure quand une voix l'interrompit.
- Hey, toi ! Si tu continue à crier comme ça, tu vas te faire bouffer la cervelle, mon gars ! Un homme et une femme était au bord du pont, derrière le camion.
- Allez-vous nous causer des problèmes ? Parce qu'autrement on passe notre route, rajouta la femme.
- Peut être bien... Qui êtes vous ? Leur demandais-je.
- Deux personnes qui ont une position stratégique par rapport à vous.
- Arrête chérie, fiche-leur la paix, dit il doucement vers la femme. Vous avez un problème avec votre train, on dirait ? Criait-il maintenant, afin qu'on puisse bien l'entendre.
- Ouais, t'es juste en face, répliqua froidement Nate.
- C'est une épave. On peut facilement le dégager. Amène ton pote qu'il vienne jeter un œil, proposa l'homme. Nate me chuchota à l'oreille :
- Si ça dérape, on ne les laisse pas s'échapper. J'acquiesça d'un signe de tête. Je me dirigea vers l'échelle afin de les rejoindre en haut du pont.
- Si je monte, vaudrait mieux pas que vous soyez des meurtriers ou des voleurs, les prévenais-je.
- Va falloir que tu le découvre par toi même, répliqua la femme. Je monta l'escalier orange, il était haut d'à peux près cinq mètres. Pendant que je montais, je pouvais les entendre discuter.
- Un groupe de gars, c'est ce qu'il nous faut, dit l'homme.
- C'est toi qui le dit. On a ce qu'il nous faut, répondus la femme d'un ton sévère. Arrivé enfin en haut du pont, je vis clairement leur visage. L'homme était assez petit, brun, avec une légère barbe, un peu typé. La femme était noire, elle avait les cheveux attachés et portait une veste rose.
- Salut mon pote, moi c'est Lukas, sourit l'homme.
- Shawn, dis-je, méfiant.
- Nora. Qu'est ce qui se passe avec le train ?
- On le conduit.
- OH MEC ! S'écria Lukas, impressionné. Il jeta un œil à sa compagne, qui levait les yeux au ciel.
- Je ne vais pas te raconter de conneries. Notre groupe est mal en point en ce moment. On a eu une victime de morsure et puis sa mere à dû l'achever et avant ça...
- Ça va, la femme avait enfin changer de ton, elle avait l'air compatissante.
- Oh merde ! Tu as une petite amie ? Dit-il en regardant derrière moi. Hayley était là, elle m'avait rejoint.
- Qu'est ce que tu fais ici ? Lui demandais-je, en colère qu'elle m'ait suivit.
- Tu t'appelles comment ? Lukas se jeta sur elle.
- Hayley, dit-elle en souriant. Je l'a prit par l'épaule en lui lançant un regard meurtrier.
- C'est quoi votre histoire ? Demanda Nora, en posant ses poings sur ses hanches.
- Je suis tombé sur Hayley toute seule, le premier jour, dis-je en la regardant et en se remémorant ce jour. On est ensemble depuis.
- Et les autres en bas, ils sont cool ? Je voyais enfin un sourire sur son visage.
- Nate vient de perdre sa mère et son frère...
- Merde... Depuis combien de temps ? S'inquiéta Lukas.
- Quelle heure est-il ? Demandais-je.
- Je ne sais pas. 16h ?
- Peut être il y a deux heures environ.
- Putain... Jura la femme en baissant la tête.
- On est désolé de tout ce qu'ils vous ait arrivés... Répliqua Lukas, en posant sa main sur mon épaule. Mais ce train est vraiment trop cool ! Nora lui donna un coup de coude dans les côtes.
- Ce réservoir est votre gros problème. On va vous aider, mais s'il y a un truc qui ne nous plaît pas, on continue notre route. Sans vous, dirigea Nora en me regardant avec menace.
- On apprécierait un peu d'aide, souriais-je. On réfléchissait à la manière dont on allait s'y prendre. Tout d'abord, on ne pouvait pas le faire exploser. Ensuite, il fallait qu'on descende pour qu'on puisse voir comment faire. Ils descendirent tous les trois tandis que je fouillais un peu les environs pour voir s'il n'y avait rien d'utile. Il y avait un camion de la fédération des services publics. A l'intérieur rien d'intéressant, seulement des panneaux stop et des plots. Un ruban adhésif que je prit, ça pouvait toujours servir. Je regardai de plus près le problème de ce camion. L'attelage qui tenais le réservoir était impossible à retirer à main nue. Je décida de rejoindre les autres en bas. Nate montrait à Lukas comment fonctionnait le train, tandis que Nora et Hayley discutaient entre elles.
- Il faudrait que quelqu'un jette un coup d'œil dans cette gare là-bas, indiquait Nate. Je m'y colla. La gare se trouvait à quelques mètres après le pont. A mi-chemin, j'entendis des pas courir derrière moi.
- Je peux venir ? Demanda Hayley.
- Tu n'aime pas la nouvelle ?
- Si mais... On est une équipe. Comme tu as dis, elle était trop mignonne, et il fallait qu'elle s'aventure un peu, pas seule, au moins avec moi pour apprendre à survivre.
- Hayley et moi allons jeter un œil à cette gare ! Ramenez vous si vous entendez quelque chose ! Les prévenait-je.
Arrivés à la petite gare, qui n'était pas une de ces gares avec pleins de destinations et de train. Juste un point d'arrêt. Il n'y avait qu'une petite maison en brique de moins de 100 mètres carrés. Sur le toit, d'énormes lettres écrites à la peinture blanche indiquaient "SURVIVANTS À L'INTÉRIEUR". Les pots de peintures étaient vides et quelques tâches se répandaient sur le quai en bois. En avançant, toutes les portes et les fenêtres étaient barricadées. La porte d'entrée était fermée et la fenêtre dessus était barrés de planches de bois. Seul une fenêtre ou dessus de la porte était entre ouverte. Hayley proposa d'y jeter un coup d'œil. Je l'a prit sur mes épaules et elle était à la hauteur de la fenêtre.
- Ok, je vois à l'intérieur. Il y a pleins de cageots et de trucs de ce genre.
- Il faudrait qu'on trouve un moyen de rentrer. Nate me dirait sûrement de faire sauter la serrure, ce qui est plausible mais je ne sais pas si... Un petit bruit se déclenche.
- Je crois que je l'ai ouvert.
- En vrai ?
Elle descendu de mes épaules, et tourna la poignée. La porte s'ouvrit. En rentrant, aucune lueur de soleil se répandait dans la pièce. La porte se referma lentement derrière nous. Il faisait terriblement sombre. On n'y voyait pratiquement rien. Je prit ma clé à molette que j'avais toujours sur moi, pour la mettre derrière la porte, qu'on ait un minimum de lumière. Il n'y avait rien d'intéressant dans pièce principale. Toutes les choses qui pouvaient potentiellement nous intéresser se trouvait dans une grande cage séparant la pièce en deux. Malheureusement elle était fermée. Je cherchais la clé.
- Je peux monter dans cet espace, suggéra Hayley. En haut de la cage se trouvaient des espaces, mais pas très hauts. Hayley pouvait passer mais pas moi. J'accepta après un moment de réflexion. Je l'a porta jusqu'en haut, elle s'y faufila et tomba de l'autre côté. Les clés se trouvaient dans la cage. Elle regarda derrière moi avec frayeur.
- Hayley ?
- Derrière toi !

Broken : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant