Chapitre 19 : Come-back

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Des papiers de journaux déchirés remplissait les routes et les trottoirs de New York. J'avais été une fois à New York, plus jeune. Ça faisait bizarre à présent de voir cette ville vide. Sans énergie. Mes pieds écrasèrent les papiers collés au sol. Un fusil dans les mains. Je transpirais à force de courir. Nate me suivait au pas de course. L'atmosphère n'était pas grise et lumineuse comme elle l'était auparavant. Tout était sombre. Des tons oranges, rouges et jaunes grâce à l'automne laissaient son côté naturel. Mis à part ça, c'était une ville fantôme. Nous nous cachions tous les deux derrière un mur de brique rouge. Je vérifia que la voix était libre, puis nous marchions dans les déchets de New York. Des voitures même pas garées, seulement arrêtées, en plein milieu de la route. Des portes et des fenêtres en verre brisées. Un énorme silence régna. On se serait cru à des funérailles. Les funérailles de cette magnifique ville qui n'en ai même plus une. Je n'arrive pas à croire que tout ça ait réussit à atteindre une des plus grosses villes du monde. C'est incroyable. Il ne restait plus rien, plus personne.
- On dirait bien que c'est notre jour de chance, dit soudain Nate, en raison du silence et de l'absence de morts vivants par ici.
- Je n'aime pas trop ça. Reste vigilant.
- J'essaye juste d'être optimiste.
Mais nous n'étions pas venu en ville pour regarder la ville tomber en ruine. Nous avions une mission. Les boutiques était délabrée et toutes barricadée ou détruites. Nate se tenait la poitrine gauche. Il avait toujours mal depuis l'incident chez les Hill.
- Tu as pris une décision, alors ? Me demanda-t-il, en gémissant de douleur.
- A propos de quoi ?
- Se tirer de New York, bien sûre. Je parie que tu es dans le camp des "on reste ici" vu que j'ai essayé de motiver les gens à partir..
- On devrait y aller. Le motel n'est plus sûr..
- Eh bien si tu le pense, tu devrais penser à le dire tout haut.. Alice ne changera pas d'avis. Nous arrivons devant un camion garé juste en face du drugstore. Ok, comme la dernière fois. Par dessus la plateforme, dans la pharmacie et on ramasse autant de provisions que possible. On faisait ça régulièrement quand il ne restait plus beaucoup de soins ou de médicaments. La pharmacie de mes parents contenait tout ce dont on avait besoin. Mais plus on y allait, moins il en restait.
Il y avait une échelle sur le camion que Nate escalada. Pendant ce temps, je le couvrais et regardais les alentours. En arrivant en haut, il cassa le dernier barreau de l'échelle.
- Merde ! Chuchotait-il. L'échelle est branlante. J'sais pas combien de fois on va encore pouvoir l'utiliser.
- Je ne sais pas combien de temps ON va tenir. Il m'attendait a califourchon du haut du camion. C'était à mon tour. Déjà 3 barreaux étaient cassés. Il fallait faire avec. Je tournait mon fusil dans mon dos et mit mes mains sur l'échelle. Rien que le fait de propulser mon corps sur celle-ci, la décrocha du camion et me resta dans les mains. Je la jeta. Je trouverai un autre moyen de monter. Une jeep était garé à quelques mètres du camion. Avec un peu de chance, le treuil pourrait atteindre le camion. Je le tira tandis que Nate me parla.
- Alice ne va pas très bien, hein..
- Elle s'en remettra.
- Si tu le dis. Tu es le seul à qui elle semble encore prêter attention. Enfin, à toi et à Hayley. Arrivé aux roues du camion, je me baissa et accrocha le treuil à l'essieu du camion. Je retourna à la Jeep et appuya sur le déclencheur pour activer le mécanisme. Elle est toujours en colère contre toi pour avoir accepté à sortir ces trucs de la voiture ?
- J'espère que non..
- Ça sert à rien d'espérer. Un bruit de moteur démarra alors et la Jeep roula jusqu'au camion. Jonas à parlé de ce gars, à la ferme d'Hershel, la nuit dernière. Je grimpa sur la Jeep.
- C'est vrai ? Je n'étais même pas sûr que ça l'ait touché.
- Évidemment que si, dit-il méchamment.
- C'était une horrible situation, surtout pour un gosse de huit ans. Malcolm est mort..
- J'ai juste peur qu'il pense que c'est de sa faute.. Il se baissa en ma direction et me tendit sa main pour que je puisse grimper sur le camion. Je la prit mais c'était son bras gauche. Ça lui tirait jusqu'à sa blessure et il me lâcha d'un coup et s'allongea sur le dos en serrant fort sa poitrine. J'étais tombé et m'étais assommé la tête contre le pare brise que je brisa sur le coup. Je n'entendait plus que les ultrasons du choc. Nate me regarda d'un air désolé. Tout à coup, un cri de femme réveilla mon ouïe. On se retourna tous les deux et vit une femme au loin sortir d'un magasin en courant, un rôdeur à ses trousses. Elle hurlait à la mort, ce qui attirait davantage les monstres autour d'elle. Elle était à présent encerclée.
- Il faut qu'on l'aide, suggérai-je.
- Comment ? On ne peut pas l'approcher.
- Il faut qu'on fasse quelque chose ! Je sortis mon fusil et visa les rôdeurs. Mais à peine avais je regarder dans la lunette qu'elle s'était déjà fait mordre la jambe. Merde ! Il faut qu'on l'abatte.
- Où alors.. Un regard malicieux éclairait son visage et je n'aimais pas ça..
- Alors quoi ?
- On peut la laisser là comme appât pour nous faire gagner un peu de temps..
- Nate..
- Réfléchis-y, on a toujours peur de ce qu'on ne peut pas voir.. Elle reste en vie et les fait sortir de leurs trous !
Nate s'y connaissait en survie. Et je savais qu'il était prêt à tout pour sauver sa peau. Il avait raison d'un côté.. Je releva mon fusil et visa à travers la lunette de visée. Je tirai sur trois rôdeurs qui s'approchaient trop près d'elle, mais je ne pouvais pas gâcher mes balles. Nate arriva à me soulever cette fois ci sur le camion et arrivé sur le toit de la pharmacie, nous entrons. Même a l'intérieur, on entendait encore les cris de supplice. Les étagères en bois étaient tombées les unes sur les autres. Ce qui bloquait le passage aux vivres.
- On devrait pouvoir dégager cet endroit mais on a pas toute la journée. Prend tout ce que tu peux dans ces étagères. N'oublie pas de regarder sous le comptoir cette fois ! En remettant une étagère, je pris une dizaines de médicaments et de soins. Je n'ai pas regarder ce que j'ai pris mais on le verra en rentrant. Il fallait qu'on se dépêche on n'avait que très peu de temps. Soudain, les cris cessèrent. Elle était morte. Il faut qu'on se magne, on a plus beaucoup de temps maintenant. Les rôdeurs étaient de plus en plus proches, leur cris étaient de plus en plus distincts. Je changea d'étagère et recommença. Je jeta un œil sous le comptoir comme me l'a indiquer Nate. La porte en direction du bureau était envahit par les rôdeurs. Au moment où je décida de suivre Nate, la porte s'effondra sur moi. Deux rôdeurs essayait de m'avoir, Nate courut à la rescousse et repoussa la porte, ce qui me laissa le temps de me relever et nous courrons. On partît de l'autre côté, par lequel nous sommes arrivés. Nate s'arrêta devant moi pour tirer sur quelques uns. Tandis que je le rattrapa, un rôdeur s'approcha de moi. Je lui mit deux coups de coude mais rien à faire, il avait un casque de moto. Je le poussa de toutes mes forces, effrayé, il tomba sur le dos contre une table renversé, le pieu lui transperça le torse. Il continuait tout de même à se débattre tant bien que mal. Impossible de sortir par la porte, ils étaient trop nombreux..

Broken : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant