Chapitre 32 : Secret

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- Je vais vous le redemander : vous n'êtes pas de Quincy, alors qui êtes-vous ? Et que faites vous ici ? Demanda Morgane, les poings sur les hanches.
- On essaye juste de survivre, tout comme toi, répondis-je.
- Et le seul moyen d'y arriver c'est de trouver un bateau et de se tirer d'ici, rajouta Nate.
- Eh bien bonne chance. Tout ceux qui avaient un bateau sont partis dès que les gens ont commencés à se bouffer entre eux. Ceux qui restent ont été démontés pour les pièces. Les voitures aussi.
- Il doit y avoir un moyen, répliqua Nate, en croisant les bras.
- S'il y en avait un, vous croyez que je serai encore là ? J'ai retournée toute la ville, tout a été nettoyé. Nate s'énerva tout à coup.
- Merde ! Putain ! Jurait-il, sa voix résonnait dans toute la ville.
- Hé, ducon ! Tu vas la mettre en sourdine ? Nate s'arrêta en face du bateau cassé, puis baissa la tête, déçu. Morgane se retourna vers Hayley et moi. Vue que vous ne trouverez pas de bateau ici, je vous conseille de retourner d'où vous venez avant que... Les cris des morts surgirent. Plusieurs se déplaçaient en notre direction, suite au coup de feu et aux cris de Nate. Génial. Vraiment génial ! S'écriait-elle.
Tous les rôdeurs venaient de la rue par laquelle nous devions passer pour rentrer. On était coincés.
- Il n'y pas d'autres rues par où on pourrait passer pour rentrer ? Demanda Hayley, d'une petite voix douce. Je me retourna vers Morgane.
- Morgane, est ce que... Mais elle était déjà partit dans la ruelle à gauche. On courut jusqu'à ce qu'on la trouve. Elle monta, grâce à sa hache, les escaliers extérieurs de l'immeuble. Hé, tu vas nous laisser ici ?! Criai-je afin qu'elle puisse m'entendre.
- Désolé, j'ai dû rater le moment de la conversation où tu étais devenu mon problème, déclarait-elle tout en grimpant.
- Ne nous laissez pas ici, s'il vous plaît, supplia Hayley, effrayée. Sur ce, Morgane s'arrêta un moment. Puis se retourna vers nous, elle tendit sa main à travers les barreaux afin de nous faire grimper jusqu'à elle.
- Allez, dépêchez-vous ! Criait-elle, agacée. Je porta Hayley jusqu'à elle, en premier. Les rôdeurs commencèrent à s'introduire dans la ruelle. Une fois Hayley en haut, j'aida Nate à atteindre la main de Morgane. Une fois Nate en haut, il me tendit à son tour sa main.
- Allez mon pote, un saut. Je sauta et attrapa sa main. Malheureusement mon poids et mes mains moites me firent tomber à terre. Les rôdeurs étaient beaucoup trop près pour que je réessaye de prendre sa main avec le risque de retomber à nouveau. Hayley ne cessait d'hurler mon nom, paniquée. Je décida d'avancer dans la ruelle, je poussa les bennes à ordures. Mais soudain, d'autres morts surgirent du bout de la rue. J'étais encerclé. Impossible de m'en sortir vivant. Sous mes pieds se trouvait une plaque d'égout. J'essaya de toutes mes forces de l'ouvrir. Morgane me lança sa hache. Je la récupéra et força la plaque. Quand je réussis à l'ouvrir, je sauta à l'intérieur. Quelques secondes en moins et j'étais mort. Mon cœur palpitait tellement vite et fort que j'eus l'impression qu'il allait sortir de mon torse. Un rôdeur décida de me suivre à l'intérieur mais sa tête explosa contre le sol avec la hauteur de sa chute.
- Hayley ? Tu m'entends ?! Criais-je. Mais aucune réponse. Si tu m'entends, retourne à la maison ! Je t'y retrouve !
Il faisait très sombre, sous terre. Des grognements de morts vivants résonnait partout, comme si j'étais entouré alors que ça ne venait que de dehors. Je descendit des petites marches, et arriva dans un endroit encore plus sombre. Il y avait un grille, qui malheureusement était bien trop solide pour la décrochée. Je marchais, mais impossible de voir où je mettais les pieds. J'arriva dans un petit tunnel en pierre. En le prenant, je me rendit compte que c'était penchée, et de l'eau visqueuse me faisait glisser. Je finis par tomber et dévalé tout le tunnel en glissant. Arrivé en bas, un tas de rats morts empestaient les environs. Il y avait un tuyau d'évacuation. Et une grille au sol, pleins de rôdeurs se trouvaient en dessous. À ma gauche, un autre tunnel. Une vingtaine de rôdeurs se nourrissaient actuellement d'un cadavre. Au loin, il y avait une coursive. La sortie devait être là. Mais je ne pouvais pas tous les affronter. J'avança. Une autre coursive devait mener à l'autre, là bas. Mais celle-ci était verrouillée. Je retourna dans le tunnel où se trouvait les rôdeurs. Je me fit discret. A quelques centimètres d'eux se trouvait un passage, une coursive ouverte. Je m'y faufila tout doucement. Ceux-ci étant occupé, cela me donnait un avantage. À l'intérieur, aucune sortie à part celle qui est verrouillée. Mais un tuyau qu'on pouvait tourné s'y trouvait. Je le tourna vers la droite. De l'eau sortit de l'autre côté. En me retournant, je vis un rôdeur. Il était debout devant l'entrée de mon petit passage. Je décida d'avancer jusqu'à la sortie verrouillée et força avec la hache de Morgane, puis elle s'ouvrit. J'activa le tuyau précédent, près de la grille à zombie, et de l'eau jaillit des tunnels. Le bruit semblait les attirer. Ils arrivaient vers moi. Je me refaufila dans la coursive venant d'être déverrouiller et rejoignit l'entrée du tunnel, attendant qu'ils partent tous du cadavre. Quand la voix fut libre, je courra jusqu'au bout du tunnel. Au fond, un rôdeur s'y trouvait. Il était à terre, retourné. Je m'approcha de lui discrètement afin de le tuer. Soudain, une main attrapa mon pieds à travers la grille au sol. J'étais coincé et le bruit l'avait attiré. Je coupa sa main grâce à la hache, celle ci resta accroché à mon pieds. Je me releva et coupa la tête de l'autre rôdeur. J'enleva délicatement la main coincé sur ma cheville, puis me dirigea vers une lumière provenant du plafond. Des marches conduisent à une échelle, comme par où je suis arrivé. Le mur était orné d'un panneau. Malheureusement, l'échelle était cassée. J'ai repensé à Morgane et à sa façon d'escalader les immeubles. J'essaya de faire pareil avec la hache, je courut et sauta sur le mur, mais je finit par tomber. La hache s'était enfoncé dans le panneau. J'étais coincée. Je tira de toutes mes forces et arracha le panneau du mur. Il y avait un passage dans le mur. Des briques avaient été enlevés, du sang coulait tout autour. J'entra dans le passage secret. Arrivé à l'intérieur, c'était comme une vraie pièce. Ça devait être un abri antinucléaire. Il y avait deux lits au fond à gauche. Je me demandais si quelqu'un vivait ici. Une énorme étagère s'étalait sur un mur entier, remplit de nourriture. On pouvait vivre ici pendant des mois. Une porte se trouvait à droite. Je l'ouvrit. Cinq personnes se trouvaient à l'intérieur. Le son d'une gâchette s'enclencha.
- Qui es-tu ? Demanda l'homme tenant le revolver me pointant.
- Je ne veux aucun problème, finis-je par sortir.
- Nous non plus. C'est pour cela que tu devrais te retourner et partir. M... Maintenant, il était âgé, par ses cernes, ses rides, le peu de cheveux qui lui restait et sa moustache blanche.
- Désolé de vous avoir dérangé, j'y vais, dis-je en levant les mais en l'air.
- Ne le laissez pas sortir, dit une femme ronde aux cheveux noirs, il est de Quincy. S'ils apprennent qu'on se cache...
- Tu viens de Quincy ? Obéit l'homme au revolver, ne... Ne me mens pas. Je le saurais.
- Je me suis fait coincer ici. Je veux juste retourner dehors et rejoindre mon groupe.
- C'est des conneries ! Cria la femme ronde. Ne lui fait pas confiance, Herbert. Ne le laisse pas partir !
- Que veux-tu que je fasse ? Lui tirer dans la tête ? Dit-il en ne lâchant pas son arme.
- Pourquoi pas ? Ce serait plus de clémence qu'on ne nous ait jamais montré à Quincy. Réfléchis, Herbert ! Que crois-tu qu'ils feront s'ils apprenaient qu'on est ici, sous leurs pieds.
- Je ne suis pas de Quincy, mais j'ai entendu parler d'eux et de ce qu'ils font. Ça m'a rendu malade. Je ne suis pas comme eux. Et toi non plus. Tu es un homme bien, je m'avança délicatement vers lui.
- Recule ou je jure que je... Je vais tirer ! Il tremblait. Je m'avança vraiment tout doucement. Mis ma main délicatement sur l'arme et l'a prit. Il était effrayé.
- Herbert, mais qu'est ce que tu fou, bon sang ! S'écria la femme.
- Calmez-vous. Je ne suis pas là pour vous faire du mal.
- Tu n'es vraiment pas de Quincy ? Me demanda Herbert, je devine.
- Non. Vraiment pas. J'ai 16 ans.
- Eh bien, nous le sommes. Du moins, nous l'étions. Nous sommes partis quand ils ont tout fermé et commencé à éradiquer les malades et les vieux pour préserver les parfaits survivants. Pas de place pour la faiblesse ou la vulnérabilité.
- Tu es malade ?
- Eh bien, nous l'étions. Nous sommes membres d'un groupe de survivants au cancer qui se réunissait à l'hôpital. On est en rémission. Mais ce n'était pas assez bien pour Quincy. Ils avaient déjà rassembler cinq d'entre nous avant qu'on arrive à se cacher ici. Cette cave est abandonnée depuis des années.
- C'est quoi ici ? Une morgue ?
- Ouais, l'ironie est en tête de ma liste quand je cherche un endroit pour survivre. Comment as-tu trouvé le chemin jusqu'ici ?
- Certains d'entre nous ont été coincés par des morts dans la rue, je suis venu ici pour leur échapper. Je veux juste partir et retrouver mes amis.
- Le système d'égout d'où tu es venu parcourt toute la ville. Il pourra te mener où tu veux aller.
- Ces égouts sont un vrai labyrinthe. Tu pourrais m'aider à retrouver mon chemin ?
- Écoute, j'aimerai t'aider. Mais on a tous nos problèmes. Deux des nôtres sont malades et ont besoin d'attention. Et je suis le seul médecin ici.
- D'ailleurs pourquoi on t'aiderais ? Rajouta la femme, d'un ton sec.
- Désolé si je vous ai fait peur. Je veux juste retrouver mes amis. Retrouver Hayley.
- C'est ta soeur ?
- Non. Elle a perdu sa famille. Je fais ce que je peux pour elle.
- Tu ne penses pas sérieusement aller avec lui ? Dit la femme à Herbert.
- Ça va, Brie. J'avais une sœur aussi. Je l'ai perdue dans les premiers jours. Je ne laisserai certainement pas ça arriver à quelqu'un d'autre.
- On a besoin de toi, ici, dit un homme grand, maigre et noir. Il tenait à peine debout.
- Ne t'inquiète pas, je serai vite de retour.

Broken : Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant