Depuis presque 8 ans, l'Allénie respirait. C'était le mot :« respirer ». L'économie était stable, les entreprises se diversifiaient, et s'exportaient, les libertés avaient été accrues, et tous y trouvaient leur compte. Et surtout, malgré les forces d'oppositions anti-impérialiste qui étaient tombées en désuètes après la Guerre des Princes, nom donné à la guerre entre Daniel Moscov, sa cousine Aysha D'Auguste, et Pia de Harval, les Alléniens appréciaient réellement leur impératrice. Discrète mais ferme, Alexane avait su gérer l'Allénie post conflit avec un tact certain. Elle s'était proclamée gardienne du pays sans aucune affiliation politique. Nièce de l'Hospodar des Îles, demi-soeur d'un Ronor connu pour son action durant la guerre, et fille du martyr Cyril Moscov, tous trouvaient en elle une raison de l'aimer. Même les anti-impérialistes la saluaient regrettant presque l'instabilité du passé, mais avouant, non sans peine, que l'impératrice avait au moins le talent de les inclure dans sa politique plutôt que de les renier. Conciliant toutes les minorités, religieuses, politiques, sociales, et autres, Alexane Moscov avait apporté la paix dans son empire. Depuis 8 ans deux chambres constituaient le Haut Conseil de la Nation, le HCN: l'Aska, devenue la chambre haute, et le Conseil de la Nation, la chambre basse. Les Askans étaient élus tous les quatre ans, et les Conseillers, de la nouvelle chambre, tous les six ans, et c'étaient leurs élections qui définissaient qui devenait premier ministre. Elia Kosloff avait été réélue à ce poste quand son parti, l'Union, avait eu le plus de siège pour la deuxième fois. Néanmoins l'opposition gagnait du terrain dans les sondages, et il ne faisait pas de doute que lors des prochaines élections du Conseil, le deuxième parti du pays, Notre Allénie, allait remporter le plus de siège. Cependant on sait qu'en politique tout peut basculer, sauf l'impératrice bien installée sur son trône. Ne voulant pas se mêler des affaires de l'État, Alexane avait élu domicile au Palais Semaine à Rebourg alors que toutes les institutions du pays étaient à Macan. C'était dans ce palais que Léonie Aizon, dit Princesse Léonie Moscov Duchesse de Rebourg, Comtesse des Provinces, grandissait entourée de richesse, moulures et gardes du corps. Elle allait à l'école privée, à quelques mètres du palais, et était escortée tous les jours par une vingtaine d'homme, et avait un garde du corps en classe à ses cotés. Alexane avait insisté pour que les hommes qui protégeaient sa fille se fassent discrets, elle devait vivre le plus normalement possible, et apprendre la vie comme les autres petites filles, ce qui n'était pas une mince affaire. Ainsi de temps en temps, Alexane faisait organiser des soirées, ou goûters, et Léonie distribuaient des invitations. Jamais Alexane n'aurait pensé que le plus dur dans son rôle d'impératrice serait d'élever Léonie comme elle l'entendait. Mais ce soir là pas de soirée pour Léonie, car sa mère organisait un gala de charité en faveur des réfugiés Garmaniens ayant fuit la guerre civile. Léonie était couchée. Alexane, comme chaque soir, était allée la bercer, et avait écouté une fois de plus le déroulement exacte de la journée de sa fille en écrivant sur son visage un sourire satisfait. Plus elle grandissait plus Alexane reconnaissait Léon, pas forcément dans l'apparence mais dans le bonheur de ses yeux, et la sincérité de son sourire. Ce fut le coeur lourd, pensant à son défunt mari, qu'Alexane pénétra dans la grande salle de bal, vêtu d'une somptueuse robe bleu ciel recouverte de diamants. Elle était couronnée d'un fin diadème sertit de diamants lui aussi. Elle tendit ses mains gantées de blanc vers le ministre de l'Intérieur qui lui baissa le dessus de la main avec délicatesse. Tous s'écartèrent sur son passage. Elle fit signe à l'orchestre de débuter ce qui scellait officiellement le début du bal. Plusieurs couples dansaient. Alexane parlait avec un groupe de soldat Garmaniens et Alléniens. La situation en Garmanie ne s'améliorait pas, l'impératrice en fut désolée, et peinée. Tout à coup un homme vint se présenter à Alexane:
-Francis. Fit-elle souriante.
Il lui baissa la main. Francis de Garmanie était un bel homme, sportif, grand, sans aucun poil sur le bas du visage, et des cheveux blonds plaqués sur son crâne ce qui lui tirait le front:
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Les Seigneurs de Fallaris Tome 3: Garmanie
Tarihi KurguHistoires politiques, amoureuses et fictionelles sur un monde dominé par les Seigneurs de Fallaris. http://lesseigneursdefallaris.tumblr.com/ Tome III: Garmanie "Le plus beau jour de la chute d'un tyran, c'est le premier" Tacite Huit ans aprè...