Encor quelques efforts et nous quittons les hommes :
La langue goudronneuse a laissé peu de traces.
Au cœur des âges morts fond peu à peu la glace :
L'infini par ici nous écrase et nous gomme.
Par où va le regard l'esprit est en déroute ;
Le vertige nous prend, le néant nous aspire :
Le chaos oublié renaît pour nous détruire
Et le tableau lissé laisse éclater sa croûte.
Partout la Terre crie sa douleur emmurée ;
Partout la mort, la vie, s'embrassent en fureur ;
Ici et surtout là, grandit l'humilité.
Des sommets écrasés au poing de dieux vengeurs,
Des roches éclatées, des gorges déchirées :
L'Auvergne éclaire sans fard nos cœurs débilités.
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Aubes et crépuscules 1/4
PoetryToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan