Écrit par des hommes n'entendant rien aux femmes,
Le Coran parle aux hommes en ignorant les femmes ;
Et s'adressant à tous ces hommes du passé,
Il oublie toutes ces femmes d'éternité.
La musulmane est le péché du musulman.
D'une ombre enturbannée il voile leurs sourires
Et de ces cœurs brûlants fait taire les soupirs.
Son tchador ténébreux dérobe le soleil,
Privant ces âmes fières d'un fougueux éveil.
La musulmane est le péché du musulman.
Du haut des minarets tombe sur les fidèles
La pluie acide des muezzins tombés du ciel :
Quelles que soient les promesses faites aux hommes,
Le Paradis demeure interdit pour leurs femmes.
La musulmane est le péché du musulman.
Si la femme est cachée c'est pour que son éclat
- Le brillant de ses yeux, le brûlant de sa bouche -
N'aille pas, jaillissant à la face des fats,
Réveiller l'animal en son hautaine couche.
La musulmane est le péché du musulman.
Dans les obscures plissures de son tchador,
La femme brandit les ombres les plus hostiles :
Le reflet de ces hommes au regard de mort ;
Le secret de la femme est un monstre viril.
La musulmane est le péché du musulman.
La prison de tissus ne peut éteindre un feu :
La braise ensommeillée s'éveille au moindre souffle ;
Et l'impudent habit brûlera d'autant mieux
Qu'il attise à l'extrême ce qu'il nous camoufle.
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Aubes et crépuscules 1/4
PoesíaToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan