Le printemps essoufflé guettait la veuve fière :
La fumée qui s'enfuit couve un feu qui chancelle
Mais la flamme est ardente sous le sang qui appelle
Et la folie dévore les joies trop familières.
La glace était farouche et le tourment sans crainte
Mais le sang gémissant faisait gronder l'orage,
Repailletant la nuit de souvenirs d'étreintes,
De langueurs éclatantes et de confuses rages.
Le martyre est un sol vidé de toute force
Et quand le sang larmoie sous la triste habitude,
Les vertiges ravagent d'une envie trop féroce
Et le village mort et les vengeurs soupirs,
Les bâillements croulants, les froides solitudes :
Sur la tige, un bourgeon : la vie doit repartir.
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Aubes et crépuscules 1/4
PoesíaToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan