L'homme encore flou, mû par la famine,
Erre comme un fou dans la ville en ruines.
Parmi les pierres noires, pas un souffle d'air :L'ombre sans espoir entretient l'hiver.
Un dernier éclat brille dans ses yeux :
Ignoré des rats, se dresse en ces lieux
Un chêne sans âge, un roi survivant,
Qui dans ses branchages fait chanter le vent.
Entre les rameaux, un fruit éclatant,
Un fruit bien trop beau et bien trop tentant.
L'homme affamé croit qu'il sera sa proie.
Mais la branche fuit ses doigts acérés
Et jamais le fruit ne se laisse toucher.
Usé par sa croix, l'homme meurt de froid.
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Aubes et crépuscules 1/4
PoesíaToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan