Mon chemin s'étirait, droit comme une évidence,
Planté de réverbères et planté de platanes ;
L'horizon était loin, mais il était en face :
Il n'y avait qu'une route et j'étais à ma place.
Puis il y eut d'autres voies, simples sentes perdues,
Qui n'étaient pas pour moi, puisqu'elles n'étaient prévues :
Je ne ralentis pas à ces obscurs appels,
Le regard aspiré loin des vagues chandelles.
Enfin je suis sacré dans la brute lumière :
Je comprends qu'en gagnant c'est ma vie que je perds,
Que la gloire attendue était ma mise à mort...
Et la tête baissée devant mes dictateurs,
Devant leurs pouces baissés et devant leur fureur,
Je comprends un peu tard à quel point j'ai eu tort...
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Aubes et crépuscules 1/4
PoesíaToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan