Le ciel à la fenêtre est d'un rose orangé
Et la rumeur des rues nous parvient étouffée.
La fenêtre est close. Comme tes paupières.
Tes beaux yeux, ton sourire habitent mes prières.
Sur ton corps animé monte et descend le drap
D'un blanc immaculé sur ton lit trop étroit ;
Ma main s'accroche un peu aux doux pleins de ton bras
Et le long de mon dos rampe un frisson de froid.
Assis à tes côtés je fixe ton visage,
Apaisé, immobile, à son profond sommeil,
Et je songe à nos fils qui guettaient ton réveil,
En bas, dans la voiture, à m'attendre, trop sages.
Je dois me rappeler du fond de ma détresse
Que je vais tout éteindre en quittant cette pièce...
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Aubes et crépuscules 1/4
PoésieToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan