Fin de règne.

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L'astre froid et brumeux qui sombre dans la nuit

Baigne d'un sang blafard un chemin sinueux.

Mon ombre, frissonnante, colle à mes pieds frileux,

Et mon esprit, curieux, heurte un mur infini.


L'ombre et la craie mêlées dans une étreinte moite,

Je gagne ces remparts où la route me mène.

Un lierre desséché, en une treille étroite,

S'agrippe aux murs usés que je franchis sans peine.


La muraille abritait un jardin prodigieux

Où le moindre brin d'herbe aurait ravi des dieux :

Ici coule une source et là pousse un verger ;

Ce paradis de nuit m'est un conte enchanté.


Je me penche pour boire et je tombe du lit.

Mon cri perce la nuit et bouscule les murs.

Amer, désorienté, j'écoute les murmures :

Un diable qui se moque et mon reflet qui rit.


Aubes et crépuscules 1/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant