La lune agonisant baigne d'un sang blafard
Cette ombre évanescente qui rampe à mes pieds.
La voie fantomatique, surgie du hasard,
Se perd sous le danger de murs enténébrés.
Agrippés aux remparts, le lierre desséché
Bruisse au souffle asthmatique d'un huis entrouvert.
Au cœur du lieu violé, j'admire à découvert
Les plus rares essences des saints les plus cachés.
Mais soudain du néant, surgissant devant moi,
Ton éclat aveuglant et son souffle mortel
Me frappent à la fois et je deviens ce roi,
Ce monarque de nuit ivre en haut de l'échelle.
Mes mains de cire pleurent mon élan brisé
Et le vent dévore mon rêve enfiévré.
Ma couche est noyée de larmes amères :
Le jardin est mort, j'ai perdu la guerre.
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Aubes et crépuscules 1/4
PoezieToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan