L'eau claire du ruisseau arpente les reliefs
D'un monde sans apprêts, d'un monde sans griefs
Ou s'abat des nuages en gouttes de vie
Ou gonfle les artères d'un monde assouvi.
Mais l'Homme s'en abreuve et s'en gave et s'en fout,
Qui chante à contrecoup, à rebours et sans fin
Le couplet de sagesse acéré comme un trou
Où coule à se vider le sang des lendemains.
Il a soif, il a faim cet ogre sans limite !
Il règne sans partage et personne n'imite
Cet appétit de monstre et cet élan sans but.
Sans mémoire du temps, l'animal est en rut :
Il jouit dans son présent sans rêver l'avenir
Et célèbre sa force alors qu'il va mourir.
VOUS LISEZ
Aubes et crépuscules 1/4
PoetryToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan