Androgyne...

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L'homme n'était qu'un arc tendu vers l'infini,

Planté sur un chemin qu'il ne parcourait pas.

Tendu d'aucune corde, ce chasseur sans bois

Ne craignait pas la mort, n'ayant aucune vie.


Le gibier, le soleil, passaient sans l'émouvoir

Et sans qu'aucune flèche sorte du carquois.

Il ne respirait pas, son silencieux cœur noir

Seul au fond de sa cage sommeillait au bois.


Vint à passer la femme, munie de quatre cordes :

Cet arc d'un autre genre anima la statue

Qui vint unir sa voix au nombre de ses cordes.


Les deux arcs formant roue avancèrent soudain,

D'où vint ce grand bonheur, ce terrible chagrin :

C'est un homme qui meurt lorsqu'une femme s'est tue.


Aubes et crépuscules 1/4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant