De salon en salon je tourne et virevolte,
Le visage soumis sous un loup de papier :
Je cache mes desseins sous ma face figée,
Je grime d'un sourire tout signe de révolte.
A chaque partenaire encor les mêmes frasques :
On se heurte en secret et les loups se dévorent,
Mais le loup vit en meute et renaît à sa mort
Et toujours le costume demeure un peu flasque.
J'ai beau maquiller mon crime, c'est le choc des masques !
Et chaque affrontement l'épaissit et le trouble :
Chaque loup est un autre qui masque mon double !
Et si les corps se pressent l'esprit est celé,
Emportés mais tous seuls dans l'unique bourrasque :
Seul le masque est solide sur le cœur morcelé.
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Aubes et crépuscules 1/4
PoetryToute une vie de poésie ou toute une poésie de la vie : c'est vous qui voyez ! Poésie - De Loeuw Jonathan