Chapitre 29.

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Je dois rentrer en début d'après midi chez Marine normalement mais je pense que je n'aurais pas le temps ni l'envie. Du coup, je décide de rester en ville avec Emma.

On se balade dans un parc, puis on s'assoit sur un banc. Elle me raconte sa véritable histoire.


Emma : - En faite, je ne suis pas venue ici pour mes études, ou pour le sport. Je suis venue ici pour quitter ma vie d'avant, mes parents, mes amis, tout. J'arrive à me procurer de la drogue que je revends, je me fais pas mal d'argent avec ça. Et au moins je suis tranquille dans mon petit studio, no problemo quoi, la vie est belle.

Moi : - Depuis quand tu te drogues ?

Emma : - Depuis mon entrée au lycée, ça fait un an. C'était mon copain de l'époque qui m'a entrainé dedans, il était plus âgé que moi. Grosse erreur. Ne tombe jamais amoureuse !

Moi : - Sans blague ...

Emma : - Donc voilà, je suis accro. Mais bon, en même temps ça me fait du bien, je relâche la pression.

Moi : - Mais, pourquoi tu es venue ici ? Juste pour te droguer tranquille ?

Emma : - Il y a eu un petit problème avec des personnes que je fréquentais. Rumeurs et compagnie, ça m'a saoulé, je me suis barrée.

Moi : - Ok ...


Elle sort de sa poche ... un joint. Je la regarde, puis elle me sourit.


Emma : - Tu veux tirer ?

Moi : - Euh ... Non Emma, je ne peux pas.

Emma : - C'est pas ce qui t'as gêné hier. Allez, juste un peu, on sera bien après.


Elle le place dans sa bouche, puis l'allume avec un briquet. Elle inspire profondément, l'enlève d'entre ses lèvres puis expire. Une fumée sort de sa bouche, elle est sublime cette fumée, elle s'envole puis disparaît avec tellement de grâce. Emma tourne la tête vers moi puis me tend ce produit illicite. Je le prends entre mes doigts hésitants, puis l'apporte à ma bouche. J'aspire de toutes mes forces, je sens la fumée se faufiler dans mes poumons, je penche la tête légèrement en arrière puis expire toute la fumée qui disparaît en montant vers les nuages. Emma me regarde avec insistance. Je ne fais rien pendant les secondes qui suivent puis lui souris à mon tour. On se met à rire, je tire une autre fois, puis encore une fois et encore. Je le passe à Emma qui le finit. On sort du parc, je me sens flottée dans les airs. On rit beaucoup. On se bouscule, on court, on chante, on danse. C'est vrai qu'après tout, ma vie n'est pas si pourrie hein ? Emma est derrière moi, puis je traverse la route en courant.. J'entends les bruits de frein d'une voiture.


Moi : (criant de toutes mes forces en rigolant vers la voiture) – Chauffard !


Mais je réalise que la voiture qui vient de freiner avant de me rentrer dedans c'est une voiture de police. Deux policiers sortent de cette dernière. Je regard autour de moi et vois Emma qui part en courant dans l'autre sens. Oh non ...


Le policier : (s'approchant doucement de moi) – Mademoiselle ? Vous allez bien ?


Je commence à stresser. Mes points se serrent tout comme ma bouche. Mon cœur bat à 100 à l'heure. Sans réfléchir, je pars en courant avant qu'un des policier ne soit trop proche de moi. Je cours dans les rues, bousculant les personnes. Je me retourne et vois les deux policiers me courir après. « Arrêtez vous ! » crient-ils. J'ai mal à la tête, j'ai du mal à courir, je tourne à droite, dans une petite ruelle, ma vision se brouille. Tout à coup, un bras m'attrape par la manche puis me tire vers lui. Je m'écrase contre une personne, elle même adossée contre un mur d'un petit recoin sombre. Je veux crier, mais elle pose sa main contre ma bouche, c'est un homme, je suis collée contre son torse. Je reconnaîtrais ce parfum entre mille. Les deux policiers arrivent dans la ruelle, puis font demi-tour ayant perdu ma trace. Nous attendons tous les deux, serrés l'un contre l'autre, sans bouger jusqu'à ce que la voie soit libre. Je me décolle légèrement de lui. Lui,  Alpha, avec son irrésistible parfum. Je n'ose rien dire, je ne comprends pas. 

L'histoire de Rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant