L'histoire de Rose.

Chapitre 37.

LUNDI APRES-MIDI, dans la salle de danse.

Étant donné que Max est désormais le bras droit d'Audrey, la prof de danse, il a la clé de la salle. Juste avant, nous sommes passés chez moi pour prendre mes affaires, j'ai dis à ma mère que j'allais m'entraîner, elle était ravie. Nous y sommes, dans cette immense et impressionnante salle des miroirs, salle des miroirs que je n'avais pas vu depuis longtemps maintenant. Je mets mes collants, mon justaucorps noir, ma jupe en tulle rose, puis mes pointes. J'attache mes longs cheveux en chignon improvisé, ça ne fait pas trop danseuse étoile, mais on va faire avec ! Quand Max me voit il est obligé de me faire une petite remarque.

Max : - Choupinou !

Moi : (souriant) – Figure toi que j'aime beaucoup le rose, et beaucoup cette tenue.

Max : - Tu n'es pas venue ici pour faire du jazz ?

Moi : - Non, je veux faire du classique.

Max n'a pas son mot à dire. Je veux danser en classique, utiliser mes pointes, et voler comme un oiseau. Max s'assoit donc dans un coin, puis met en route la musique après m'avoir fait un petit clin d'œil. Je me tiens droite, positionne mes bras puis mes jambes, je suis gracieuse jusqu'au bout des doigts. Je commence à danser, mon dieu que cela faisait longtemps, oui tellement longtemps que je n'avais pas ressenti ce sentiment, cette émotion de liberté. J'oublie tous mes problèmes, je tourne, je saute, je tends mes jambes. Tout simplement, je danse. Mais le grincement de la lourde porte d'entrée m'interrompt. Mon père est dans la salle. Je m'arrête subitement, surprise de cette venue. Je regarde Max un peu perdue.

Max : (se levant et quittant la salle) - Je vous laisse.

Je ne comprends pas ... Mon père se rapproche doucement puis pose sa main sur mon épaule.

Mon père : - Bonjour ma chérie.

Moi : - Qu'est ce que tu fais là ? Mais ... Max il ...

Mon père : - Ne t'inquiète pas, c'est un garçon de confiance. Je voulais te voir juste un instant.

Moi : - Ça me fait plaisir de te voir aussi papa.

Mon père remarque toujours le moindre détail.

Mon père : - Qu'y a t-il ?

Moi : - Rien ... C'est un garçon, rien d'important.

Mais soudain, une parole d'Alpha me revient «Et ton père ? C'est pas un être méprisable peut-être ?»

Moi : (hésitante) - Papa ... Aurais tu ... Eu contact avec Alpha ?

Soudain, mon père change d'allure, il fronce les sourcils et serre la mâchoire, son visage devient tout contracté, il fait presque ... Peur. Je recule d'un petit pas, il a du se rendre compte que son comportement m'effraye car il s'avance tout en changeant d'attitude.

Mon père : - Je peux t'expliquer.

Moi : - Qu'à tu fais ?

Mon père : - C'est de ma faute. Oui, c'est de ma faute si Alpha ne te parle plus.

Moi : - Pourquoi ?

Mon père : - Tu comprends ... Je ...

Moi : (le coupant) – Non ! Non je ne comprends pas ! Pourquoi l'as tu éloigné de moi ?

Mon père : - Je sais ce qu'il fait ! Rose, je devais te protéger. Je ne veux pas que tu fréquentes un dealer !

Quand ce mot sort de la bouche de mon père, j'ai envie de lui rire au nez. Quoi ? Alpha dealer ? Mais bien sur, il m'a fait la morale sur ça, alors ça m'étonnerait beaucoup si il touchait à la drogue.