Chapitre 32.

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La toute dernière semaine de cours de l'année s'est bien passée, Louis m'a recontacté pour des ventes, toutes ce sont bien passées. Avec Lina et les jumelles, ça va beaucoup mieux. Tandis qu'avec Max et Alpha, et bien, on ne se parle plus vraiment. La météo a prévu une grosse tempête avec énormément de vent et de pluie pour la fin de la journée du vendredi.

VENDREDI MIDI, au self du lycée

Avec les filles, nous mangeons comme toujours au même endroit, et comme toujours, la nourriture est dégueulasse, mais ce n'est pas ça le problème. Dès que nous avons fini, nous nous dirigeons avec nos plateaux vers l'arrière de la cantine pour débarrasser. Mais sans le faire exprès, je bouscule une fille du collège et elle renverse son plateau. Je me dépêche de poser le mien puis m'accroupis à ses cotés pour l'aider à ramasser. Alors que j'allais poser ma main sur les bouts de verres pour les jeter, elle précipite la sienne sur la mienne.

Moi : - Laisse moi t'aider, je suis vraiment désolée je ne t'avais pas vu.

Elle ne répond pas mais continue de me regarder droit dans les yeux. On dirait qu'elle est comme surprise ou même apeurée.

Moi : - Est ce que ça va ?

La fille : - Je ... Je m'excuse ...

Moi : - Tu n'as pas à t'excuser, c'est de ma faute.

La fille : - Je ...

Moi : - Oui ?

La fille : C'est juste que ... Enfin, ça fait bizarre de te parler.


Surprise qu'elle me dise cela, je me relève.


Moi : - Comment ça ?

La fille : - Et bien, tu sais, tout le monde ne parle que de toi au collège, tu es la plus jolie fille du lycée et tu es sorti avec les plus beaux garçons ...

Moi : (je la regarde bouche-bée) – Pardon ?

La fille : - Toutes les filles veulent te ressembler ... Laisse, je vais nettoyer toute seule.


Je sens Lina qui pose sa main sur mon épaule, me tirant en arrière et me fait un petit signe de tête pour qu'on quitte le self.

16H, en cours de mathématiques

Je réfléchis à ce que m'a dit la fille de la cantine. C'est ... étrange quand même. On aurait dit qu'elle connaissait déjà toute ma vie, et pas qu'elle, tout le collège ! Comme si j'étais un livre ouvert, elle sait tout. Comment les filles du collège peuvent vouloir me ressembler ? Moi je ne veux ressembler à personne.

A la fin du cours, nous retournons à l'internat pour prendre nos affaires avant de rejoindre nos familles puis rentrer chez nous pour les vacances de Noël. Je dis au revoir et souhaite de bonnes vacances à Lina et aux jumelles, qui partent avant moi. Je laisse mes affaires dans la chambre, avec Joseph, que je vais garder pendant les vacances, puis monte pour la dernière fois de l'année à la planque.

Dès que j'y suis, je sens le vent glacial sur mon visage. La tempête est bel et bien là. Les bourrasques m'emportent et me font tomber. Mes yeux pleurent, je n'y vois plus rien, tout est flou. J'entends un énorme bruit et une explosion faisant des étincelles. Soudain, j'aperçois difficilement le plus haut poteau électrique se trouvant sur le toit commençant à bouger, puis il tombe. Je le vois arriver droit sur moi. Je suis assise par terre, n'arrivant pas à faire un geste. Je reste là, sans bouger, ce poteau va m'écraser. Mais tout à coup, une main m'attrape le bras et me tire vers la droite. Un cri aigu sort de ma bouche juste avant le bruit fracassant de l'écrasement du poteau électrique au sol. Je suis en état de choc, la personne me relève puis me porte. Ce parfum ... Je le reconnaîtrais entre mille. La personne entre dans la cabane en béton de la planque, me dépose au sol puis allume la faible lumière. C'est bien lui, Alpha. Je suis encore choquée, j'aurais pu y laisser ma peau. Mais non, il était là, comme toujours.

L'histoire de Rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant