Chapitre 41.

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*Bip*Bip*Bip*Bip*

Des petits bruits me réveillent. Ma vision est trouble. Mais je suis où ? Une pièce blanche. Oui, une pièce toute blanche, avec beaucoup de lumière. Mais ... Je me vois. Je ne comprends pas, je suis au dessus de moi. Je me vois, allongée dans un lit avec des draps blancs, les yeux fermés, branchée à des machines. Ma mère, mon oncle et Marine sont là. Ma cousine pleure. Mais ... Je suis morte ? Non, c'est impossible ! Soudain, un homme en blouse blanche rentre dans la chambre, un médecin surement.

Le médecin : (lisant des feuilles) – Bien ... Cela va maintenant faire deux jours que Mademoiselle Duret est dans le coma. (il regarde Marine et son père) Excusez moi, mais je vais vous demander de sortir s'il vous plait.

Ils s'exécutent, laissant ma mère seule près de moi, les larmes aux yeux.

Le docteur s'assoit puis prend un air grave.

Le médecin : - Bien ... Madame Duret ... Vous devez avoir conscience que le pronostique vital de votre fille est engagé. Elle est entre la vie et la mort.

Ma mère : (serrant la mâchoire) – Oui ...

Le médecin : - Nous ne pouvons plus rien faire ... Seul le temps nous dira.

Après ces dernières paroles, il se lève, puis sort de la pièce. Ma mère se rapproche de moi, et pose ses petites et délicates mains sur les miennes.

Ma mère : - Ma chérie ... (elle déglutit) Je t'en supplie, sois forte.

Quelqu'un toque à la porte. Max, Lina, Lucas, et les jumelles entrent. Ça me fait plaisir de les voir. Je souris, mais mon corps, lui ... ne fait rien ... Ma mère leur adresse un faible sourire puis sort, leur laissant la place. Lina s'assoit sur un bord du lit, Max sur l'autre. Lucas et les jumelles prennent des chaises, tous forment un cercle autour de moi. Lina me caresse la joue doucement, mais je ne sens rien ... J'ai envie de leur crier que je suis là, mais je ne peux pas. Je suis juste spectatrice de cet horrible spectacle.

Max : - Je ... Je n'arrive pas à croire que c'est arrivé. J'aurais du la suivre ... L'empêcher de partir.

Lucas : - C'est pas de ta faute Max ...

Léa : - Non ... C'est arrivé, c'est tout.

Lina : - Si je retrouve ce chauffard je ...

Max : (la coupant) – Arrête Lina ...

Ils ont tous l'air très inquiets, très tristes ... Lina me regarde avec ses grands yeux bleus. Elle à l'air de me dire « Allez Rose ! Réveille toi ! » Mais je n'y arrive pas.

Je commence à voir flou ... Soudain, une machine près de moi se met à sonner et des voyants rouges s'allument. Tous mes amis regardent autour d'eux d'un air affolé. Plusieurs infirmières rentrent en courant, « Sortez s'il vous plait » disent-elles à mes amis.

Lina : (tirée par Max) - Qu'est ce qu'il se passe ? Rose !

Max : (la tirant) - Lina, viens.

Ma vision est de plus en plus trouble, je n'y vois presque plus rien ! Je vois mon corps, ça me fait peur. Ma respiration est difficile, mon ventre ne bouge plus. Les infirmières s'agitent autour de moi, elles me mettent un masque à oxygène. Soudain, un homme arrive avec une mallette, il fait des branchements, tout va très vite. Il commence à me faire un massage cardiaque puis sort de la mallette un défibrillateur. Il pose les deux électrodes sur mon corps.

C'est le noir total.

Lorsque ma vision revient. La pièce est beaucoup plus calme. Je suis au-dessus de mon corps, allongé sur ce lit les yeux fermés. Mon visage est apaisé. Personne n'est dans la pièce.

Mais quelqu'un toque à la porte. Après plusieurs secondes d'hésitations, la personne entre. C'est ... Alpha. Il a mauvaise mine. Il tient dans sa main son bonnet qu'il pose avec sa veste sur une chaise. Il s'approche doucement de moi, ou plutôt de mon corps. Il me regarde intensément. J'ai envie de me lever et de lui sauter dans les bras, mais rien ne bouge. Il s'assoit sur le petit tabouret au pied du lit. Il souffle et se prend la tête avec ses mains. Il est mal ... Je suis tellement heureuse de le voir. Il attrape ma main et l'embrasse.

Alpha : (avec une voie douce) – Rose ... S'il te plait, il faut que tu arrives à te réveiller ... Rose ... Allez !

Je veux tellement me réveiller, mais je n'y arrive pas, je ne contrôle rien.

Alpha : (ses yeux commencent à briller) – Tu ne peux pas m'abandonner. Pas maintenant ! Je tiens tellement à toi tu sais ... Dès que j'ai appris la nouvelle, j'ai couru jusqu'ici. A chaque fois que je te vois, mes yeux brillent, tu ne peux pas partir. Rose ... Je t'en supplie, tu m'es bien trop chère pour disparaître maintenant.

Il me sert la main et ne me lâche pas du regard. Je mets toutes mes forces ... Toutes mes forces pour lui faire un signe. J'arrive à bouger légèrement les doigts entrelacés dans les siens.

Alpha : - Rose ? Rose ! Sers moi la main, allez ! C'est bien, je sais que tu es là, que tu m'écoutes.

Mes doigts se serrent de plus en plus et ma vision se trouble. Je sens que je retourne dans mon corps.

Moi : (faiblement) – Alpha.

Alpha : (surpris, avec une larme de joie qui coule sur sa joue) – Rose ?

Je respire de plus en plus, mes yeux s'ouvrent peu à peu. Je vois Alpha, face à moi. Je souris difficilement, je suis heureuse.

Alpha : - Rose ! Je ... Je

Il a un large sourire sur le visage, ses mains viennent se poser sur mon visage, puis il m'embrasse..

Alpha : - Je t'aime Rose.

L'histoire de Rose.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant